Flashback :
Pinewood Shopping Mall à Sacramento, CA. Patrick Jane tire sur un homme qui s’effondre sur le sol.
Patrick s’assoit à une table et pose sur celle-ci l’arme avec laquelle il a tiré. Patrick Jane est encerclé par deux agents de sécurité du magasin.
Retour au présent :
Patrick Jane est en salle d’interrogatoire. Deux agents, un homme et une femme entrent pour l’interroger.
Détective Wade : Alors, Patrick... Ce n'est pas très encourageant. Vous voulez nous raconter votre version des faits, pour qu'on essaye de régler ça ?
Jane : C'est une longue histoire, mais, euh... L'homme que j'ai tué était John le Rouge.
Détective Miller : Donc vous reconnaissez l'avoir fait. Vous l'avez tué.
Jane : Oui. Je peux difficilement le nier, n'est-ce pas ? 500 témoins. (Wade sourit) C'était John le Rouge. (Il sourit.)
Détective Miller : John le Rouge, le fameux tueur en série ? Ce John le Rouge ?
Jane : Oui. Il a tué ma femme et ma fille.
Détective Miller : Donc ce que vous avez fait, selon vous, était un meurtre justifié.
Jane : Oui.
Détective Miller : Mais comment saviez-vous que c'était lui ?
Jane : Il me l'a dit.
Détective Miller : Et vous l'avez crû.
Jane : Il savait des choses sur ma femme et ma fille que lui seul pouvait savoir.
Détective Wade : Qu'est-ce que c'était ?
Jane : Leur odeur la nuit où il les a tuées.
Détective Wade (mal à l'aise) : Ok. Donc est-ce que, euh, quelqu'un d'autre l'a entendu vous le dire ?
Jane : Non.
Détective Wade : Donc vous pouvez seulement affirmer qu'il l'a dit. Vous ne pouvez pas le prouver.
Jane : Non, mais le revolver qu'il avait joue certainement en ma faveur, non ? (Les deux agents échangent un regard.) Et si vous vérifiez son portable, il a reçu un appel à 1:15 d'un agent du FBI du nom de Craig O'Laughlin qui est, enfin, était un complice avéré de John le Rouge.
Détective Miller : Suivez-vous un traitement médical quelconque, Patrick ?
Jane (sourit d'un air amusé) : Non. Quel est le rapport ?
Détective Wade : Voilà la chose. Vous nous avez raconté une bonne histoire. Si elle était vraie, vous pourriez probablement plaider pour homicide involontaire et prendre 5 ans, maximum.
Jane : Elle est vraie.
Détective Wade : Oui. Mais le problème, Patrick, c'est que l'homme que vous avez tué s'appelle Timothy Carter. C'est un homme d'affaires local respecté, un père et un mari dévoué sans aucun antécédent.
Jane : Non, c'est faux.
Détective Wade : Laissez-moi finir. Nous avons déjà examiné son portable. J'ai tous les détails ici. Il n'a reçu aucun appel de ce O'Laughlin. (Jane a l'air déstabilisé.) Aucun. Et devinez quoi ? Il n'avait pas de revolver sur lui.
Jane : Pas de revolver.
Détective Wade : Pas de revolver.
Détective Miller : Vous voyez pourquoi ce n'est pas encourageant.
Détective Wade : Il semblerait que soit vous nous avez raconté un paquet de mensonges, soit vous êtes devenu fou et vous avez tué un homme innocent.
Générique.
~~~~~~~~
Palais de justice de Sacramento. Gale Bertram salue Osvaldo Ardiles, qui signe un document.
Bertram : Ardiles. Hey, content de tomber sur vous.
Les deux hommes marchent dans le couloir.
Ardiles : Écoutez, pour gagner du temps, je suis désolé mais je ne peux pas réduire la caution de votre homme, Jane.
Bertram : Non, non. Je ne veux pas que vous le réduisiez. Non, au contraire, je veux que vous vous assuriez qu'il reste enfermé aussi longtemps que possible.
Ardiles (haussant les sourcils) : Okay. C'est votre homme.
Bertram : Ne vous méprenez pas : ça me fend le coeur de voir un homme bien et un employé efficace comme Jane se démolir, mais il s'agit de limiter les dégâts maintenant. On doit s'assurer qu'il reste en sécurité à l'écart jusqu'à ce que cette tempête de conneries médiatique passe.
Ardiles : Compris. (Il part.)
Bertram : Bien.
~~~~~~~~
Salle d'audiences : Jane est assis seul dans sa tenue bleue de prisonnier et Ardiles est debout de l'autre côté. Bertram observe la scène dans le public.
Ardiles : Votre honneur, l'accusé est accusé d'un crime odieux et inexplicable. Cela pourrait entraîner la peine de mort. (Le juge regarde alternativement Jane et Ardiles.) Il n'a pas de vie sociale, pas de domicile et doit être considéré comme quelqu'un à haut risque d'évasion. Je demande que la caution soit fixée à un minimum de un million de dollars.
Juge : M. Jane (Jane se lève), êtes-vous sûr de vouloir vous représenter vous-même ? C'est rarement une bonne idée.
Jane : Je suis sûr, votre honneur. J'apprécie votre préoccupation.
Juge : Très bien. Alors, à propos de la caution-
Jane : Oh, ça me va. Pas objection.
Juge : Vraiment ? Vous avez un million de dollars ?
Jane : Non. Je suis... je suis content de rester un peu en prison pour le moment. J'ai besoin d'un peu de temps pour penser à tout ça.
Juge : Bien, on ne vas pas vous en empêcher. La caution est fixée à un million de dollars. (Il donne un coup de marteau.)
Bertram se lève et regarde Jane en fronçant les sourcils, l'air perplexe. Jane reste debout.
~~~~~~~~
Lisbon se réveille sur son lit d'hôpital.
Bertram (entre) : Agent Lisbon. Comment allez-vous ?
Lisbon (en souriant, l'air affectée par les médicaments) : Pas mal, tout compte fait. Les calmants sont très efficaces, de nos jours. Avez-vous vu Jane ?
Bertram : Oh, dans la salle d'audience.
Lisbon : Comment allait-il ?
Bertram : Pas mal. Je voudrais vous présenter la sincère sympathie du bureau, ainsi que les miennes.
Lisbon (elle sourit) : Merci. Le médecin dit que je devrais être sur pieds dans un jour.
Bertram : Oh, excellent, excellent. Mais... ne pressez pas votre rétablissement. Vous avez tout votre temps. Vous et votre équipe êtes suspendus à ce jour.
Lisbon (surprise) : Suspendus ? Pourquoi ?
Bertram (fronçant les sourcils) : Vraiment ? Vous avez besoin de demander ? Vous avez autorisé un individu visiblement dérangé à mener vos activités. Vous l'avez autorisé à abattre un homme innocent.
Lisbon (haussant le ton) : On ne le sait pas.
Bertram : Un homme innocent. En plus de quoi, vous m'avez embarqué dans un mensonge dans le but de trouver la preuve que moi, votre propre patron, faisais partie d'une vaste conspiration criminelle. Dois-je continuer ?
Lisbon : Mais vous ne pouvez pas faire ça. S'il vous plaît, ne-
Bertram : Shhh, restez calme, Lisbon. Concentrez-vous sur votre rétablissement. Nous reparlerons de votre statut quand vous aurez pleinement récupéré.
Il commence à partir.
Lisbon : Et Jane ?
Bertram : Oubliez-le.
Il sort sous le regard choqué de Lisbon. Elle se redresse en grimaçant.
Lisbon : Infirmière ?
~~~~~~~~
Dans la prison, Jane est escorté par un garde jusqu'au parloir. Lisbon est assise à une table. Il sourit et s'installe en face d'elle.
Jane : Alors, comment s'est passée votre semaine ?
Lisbon se met à rire, puis détourne la tête.
Jane (regardant son bras) : Vous devriez être à l'hôpital, que faites-vous ici ?
Lisbon : Je vais bien. Vous, par contre-
Jane : Oh, moi aussi je vais bien.
Lisbon : Vous avez tué un homme non armé devant 500 témoins. Vous n'allez pas bien.
Jane : Il avait un revolver. Quelqu'un a dû le prendre et remplacer son téléphone portable. C'est la seule explication possible.
Lisbon : Ça, ou alors vous êtes devenu dingue pendant un moment. (Elle détourne les yeux.)
Jane : Lisbon, regardez-moi. Je ne suis pas devenu dingue.
Lisbon : Je vous crois. Mais je ne suis pas sûre que ce soit le cas d'un jury.
Jane : Oui, c'est un problème, mais j'ai fait ce que je devais faire et je vivrai avec les conséquences. La prochaine fois que vous viendrez, pouvez-vous apporter des muffins à la myrtille ?
Un début de sourire apparaît sur le visage de Lisbon.
~~~~~~~~
CBI : Van Pelt entre dans les bureaux alors que Rigsby et Cho sont déjà en train de ramasser leurs affaires.
Van Pelt : Salut les gars. (Elle commence à vider son bureau.)
Les deux hommes s'approchent d'elle.
Rigsby : Grace, tu n'étais pas obligée de venir. On aurait pu te ramener tes affaires.
Van Pelt : Oh, ce n'est rien.
Rigsby : OK. Hum, comment vas-tu ? Tout va bien ?
Van Pelt (un peu crispée) : Oui, ça va.
Cho : Il y a deux jours, tu as dû descendre ton fiancé. Tu ne vas pas bien.
Rigsby (agaçé) : Enfin, Cho...
Cho : Quoi ?
Rigsby : Tu étais obligé de le rappeler ?
Van Pelt : Écoutez, je vais parfaitement bien, et je ne veux pas en parler, ok ?
Lisbon les rejoint la tête basse.
Cho (surpris) : Hey, patron.
Van Pelt : Vous n'êtes pas censée être à l'hôpital ?
Lisbon : Peu importe.
Rigsby : Mais vous devriez être-
Lisbon : Je vais bien. On doit enquêter et nous sortir nous et Jane de ce pétrin.
Cho : Et comment est-ce qu'on fait ça, exactement ?
Lisbon : Premièrement, on prouve que ce Thimothy Carter était John le Rouge.
Rigsby : Ça va être difficile. Comment est-ce qu'on procède sans nos badges ? Ça viole les termes de la suspension, non ?
Lisbon : Oui, mais je ne vois pas d'autre solution. Vous en êtes ?
Cho : Oui.
Lisbon tourne la tête vers Van Pelt.
Lisbon : Grace, à quoi je pensais ? Vous devriez rentrer vous reposer. Les autres et moi on peut commencer.
Van Pelt : Sérieusement, je vais vraiment bien !
Lisbon : Non. Tu dois rentrer chez toi et te détendre.
Van Pelt : Je ne peux pas rentrer. Il faut que je travaille, il faut que je sois avec d'autres gens.
Elle continue de ranger pendant que les autres l'obsèrvent en silence.
Lisbon : Ok, tu as raison. Je ne peux pas te dire quoi faire. Si tu veux rester, reste. Ce sera un plaisir de t'avoir avec nous. [à Rigsby et Cho] Vous deux, vous vous concentrez sur la recherche du revolver et du portable ?
Rigsby : On doit supposer qu'il a été pris avant d'arriver au QG. La scientifique y était, pas vrai ?
Cho : On doit jeter un coup d'oeil à la vidéo de sécurité du centre commercial. Celui qui a pris le flingue et le téléphone devrait être sur le film.
Lisbon : Grace et moi on va se renseigner sur Thimothy Carter. Si ce n'était pas John le Rouge, il a dû laisser des preuves quelque part.
Rigsby : Si c'était John le Rouge.
Lisbon : C'était lui.
On voit Jane allongé sur sa banquette en prison, les yeux tournés vers le plafond.
Lisbon : Jane n'est pas devenu fou.
~~~~~~~~
Rigsby et Cho arrivent au centre commercial et se rendent dans la salle de surveillance.
Rigsby : Vous vous souvenez de nous ? On était de surveillance avant les coups de feu.
Garde : Ah, ouais. Sacré situation, hein ? (Il rit.) En quoi puis-je vous aider ?
Rigsby : On doit voir la vidéo surveillance de ce jour-là.
Garde : Oui, oui, bien sûr. Hmm, on l'a sur un disque, ou je peux vous
l'envoyer par e-mail.
Rigsby : Un disque fera l'affaire.
Garde : No problemo. Montrez-moi juste le mandat et je le fais de suite.
Rigsby : Ouais, on vous l'enverra. On est pressés, là.
Garde : J'imagine. Ca doit être un vrai merdier de gérer ça. Votre pote, il l'a bien eu, hein ? (Il mime un pistolet avec les doigts.) Boom.
Cho : Ouais.
Garde : Wow. Euh... je dois voir le mandat d'abord. C'est, euh, c'est le protocole.
Cho : Il n'y a pas de mandat.
Les deux agents s'approchent et Cho s'assoit sur le bureau du gardien de sécurité.
Cho : Demandez-moi pourquoi.
Garde : Pourquoi ?
Cho : Parce que tous les membres de notre unité sont suspendus, à cause de ce meurtre et de celui de deux autres personnes qu'on a tuées cette semaine.
Garde (pas rassuré) : Waou, c'est, euh... une dure semaine. (Il s'éclaircit la gorge.) Je suppose que je peux vous tirer une copie.
Rigsby : Ça serait bien. Merci.
~~~~~~~~
Lisbon et Van Pelt arrivent chez les Carter. Lisbon frappe à la porte.
Sally Carter : Bonjour ?
Lisbon : Mme Carter ? Je suis Teresa Lisbon, voici Grace Van Pelt. Nous sommes des collègues de Patrick Jane, du CBI.
Sally Carter : Oh... Oui ?
Lisbon : On aimerait parler avec vous, si c'est possible.
Sally Carter (hésitante) : Oui, bien sûr. Entrez.
Elles entrent dans le salon.
Sally Carter : Voici le révérend Farley et mon amie Joan. Ce sont des collègues de Patrick Jane.
Révérend Farley : Jane ?
Sally Carter : Oui.
Révérend Farley : Je ne suis pas sûr que ce soit approprié.
Sally Carter : Non, ça va. Je suis contente de parler avec eux.
Révérend Farley : Très bien, dans ce cas nous allons emmener Charlaine jouer dehors. Prenez votre temps.
Sally Carter : Merci.
Joan et le révérend sortent avec Charlaine.
Sally Carter : Je peux vous offrir du café ou du thé ?
Lisbon : Un café serait très bien, merci.
Dans la cuisine des Carter.
Sally Carter : Ce doit être une période terrible pour vous, et je suis sûre que vous avez une tonne de questions. Mais... je peux vous dire dès maintenant que mon mari n'était pas ce John le Rouge. C'était... la personne la plus gentille, la plus douce que vous pouvez imaginer et... Je ne sais pas comment, mais votre collègue a commis une terrible, terrible erreur.
Lisbon : Est-ce possible que votre mari vous ait caché des choses ? D'autres aspects de sa vie ?
Sally Carter (hochant négativement la tête) : Nous étions très proches. Nous n'avions aucun secret l'un pour l'autre, aucun.
Van Pelt : Comment le savez-vous ?
Sally Carter : Pardon ?
Van Pelt : Je veux dire, un secret, par définition, est quelque chose que vous ne savez pas, non ?
Lisbon : Depuis combien de temps étiez-vous marriée ?
Sally Carter : 3 ans ce vendredi. Il était à ce centre commercial pour m'acheter un cadeau d'anniversaire.
Van Pelt : Donc il était l'homme parfait.
Sally Carter : Personne n'est parfait. C'est un homme bien. (Elle étouffe un sanglot) Était. Le mois dernier, il a obtenu une distinction officielle du sheriff.
Lisbon : Pour quoi ?
Sally Carter : Quand Debbi Lubin a disparu, Tim a organisé les recherches avec des volontaires.
Lisbon : Qui est Debbi Lubin ?
Sally Carter : Oh euh, une fille de notre église. (Elle sort une photo d'un tiroir) Elle a été portée disparue il y 6 semaines. La pauvre. Seulement 17 ans...
Van Pelt et Lisbon ressortent de la maison.
Van Pelt : Qu'est-ce que vous en pensez ?
Lisbon : Je ne sais pas, elle a l'air sincère. La maison est propre comme un sou neuf. Il a dû garder une cachette, autre part.
Van Pelt : Je pense qu'elle ment.
Lisbon : Ouais, vous l'avez clairement fait comprendre. Écoute, Grace, tu dois t'inscrire pour tes séances de psy dès que possible.
Van Pelt : Séances ? Avec un psy ? Je n'en ai pas besoin.
Lisbon : Eh bien je pense que si. Et puis ça ne dépend pas de toi, c'est obligatoire après une fusillade.
Van Pelt : Ils disent qu'un suivi psychologique ne fait pas tâche sur un dossier, mais si.
Lisbon : Grace, je te le demande en tant qu'amie. Fais-toi aider. Vois le psy. Parle de ce qui s'est passé. Ne laisse pas ça te ronger.
Van Pelt : J'apprécie votre inquiétude, vraiment. Merci.
~~~~~~~~
Jane et Lisbon sont dans le parloir de la prison.
Lisbon : Écoutez, on a un sérieux problème.
Jane : En effet, j'attendais un muffin avec impatience.
Lisbon : Timothy Carter a l'air innocent. Sa femme avait de bons arguments en sa faveur. Et sa maison était niquel.
Jane : Vous avez fouillé l'endroit tout entier ?
Lisbon : On n'a pas arraché le plancher. Bien sûr, il a pu cacher quelque chose, mais sans aucun indice, on ne sait même pas par où commencer à chercher.
Jane : Quelle est l'histoire de Carter ? D'où vient-il ?
Lisbon : C'est juste un enfant de missionnaire, il a grandi en Afrique, il a étudié et vécu à l'étranger jusqu'à-ce qu'il déménage aux Etats-Unis pour y vivre, en 2006.
Jane : En d'autres termes, il a surgi de nulle part il y a cinq ans. Ça ressemble à une fausse identité.
Lisbon : Peut-être. Ou c'est un homme qui a déménagé aux Etats-Unis il y a 5 ans. La seule chose qu'on a, c'est qu'il s'est récemment mis à la recherche d'une jeune fille du coin portée disparue.
Jane : Oui, c'est le comportement classique d'un psychopathe : participer lui-même à une investigation.
Lisbon : Encore une fois, peut-être. Ou c'est un homme bien qui veut faire de bonnes choses. On n'a pas de preuves tangibles, juste vos mots.
Jane : Et vous commencez à penser que peut-être que ma parole est douteuse. Peut-être que je suis fou. Peut-être que j'ai tué quelqu'un au hasard.
Lisbon (véhémente) : Non ! ... Ça m'a traversé l'esprit, oui.
Jane : C'est normal. Je suppose que je vais devoir sortir d'ici pour vous aider avec ça ?
Lisbon : Comment ? Votre caution est fixée à 1 million de dollars.
Jane : Oui, ce n'est pas un problème. Une fois que j'aurai rassemblé l'argent, je vous appelle.
Lisbon : Comment allez-vous faire ça ?
Jane : Je trouverai bien. En attendant, j'ai besoin de vous pour mettre la main sur les effets personnels de Thimothy, c'est la scientifique qui les a.
Lisbon : Et comment est-ce que je vais faire ?
Jane : Vous trouverez bien quelque chose.
~~~~~~~~
Chez O'Malleys, Rigsby et Cho visionnent la vidéo de la caméra de surveillance du centre commercial.
Rigsby : Jane dit que le flingue était dans un journal. Ici. On dirait une serveuse.
Cho : On ne voit pas si elle prend quelque chose. Un agent de sécurité.
Rigsby : C'est le technicien de la scientifique.
Cho : Pas de flingue.
Rigsby : Donc un de ces trois-là a dû le prendre. Serveuse, agent de sécurité, technicien de la scientifique.
Cho : Ouais, s'il y avait un flingue.
Rigsby : Ouais.
~~~~~~~~
Dans la salle commune de la prison, Jane observe un moment des prisonniers jouer au poker. Il s'approche d'eux.
Jane : J'aime les jeux de cartes. Quelle est la mise d'entrée ?
Frank Lopez : La mise est de 100 000 dollars. L'argent vient de l'extérieur.
Jane : Super. J'en suis.
Frank Lopez : Tu dois avoir une garantie, pour qu'on sache si tu peux couvrir tes dettes.
Jane : Oh, aucun problème, j'ai toutes sortes de garanties. J'ai une voiture de collection qui vaut quelque chose comme 2.5 millions $.
Phil : Comment on peut en être sûr ?
Jane : Eh bien, quel idiot mentirait à des gens comme vous pour ça ? Si vous découvriez que c'était un mensonge, vous me turiez, n'est-ce pas ?
Frank Lopez : Exact. Assieds-toi.
Jane (s'asseyant) : Merci.
~~~~~~~~
Rigsby parle avec le tecnhicien de la scientifique dans un couloir.
Tecnhicien de la scientifique : Oui, j'étais le premier technicien sur la scène du crime. J'ai déjà parlé à des détectives du CBI.
Rigsby : Eh bien, vous savez de quoi il relève. Il y a de multiples enquêtes en cours ici.
Technicien : Oh, bien sûr. Mais vous n'êtes pas suspendu ?
Rigsby : Techiquement, oui, mais on ne fait que parler, là.
Technicien : Je ne suis pas sûr que je devrais... Vous parler.
Rigsby : Pourquoi pas ? Vous avez quelque chose à cacher ?
Technicien : Non. Qu'est-ce que je cacherais ?
Rigsby : Quelqu'un a volé un portable et un revolver sur la scène du crime.
Technicien : Pas moi. Il n'y avait pas de revolver.
Il part.
Rigsby : Attendez. Regardez-moi dans les yeux et redites-le-moi.
Technicien : Il n'y avait pas de revolver.
~~~~~~~~
Retour à la prison, où Jane est toujours en pleine partie de poker.
Phil : 25.
Jane siffle doucement d'un air impressionné et nerveux à la fois.
Jane : Ok, je regarde ton jeu, et ensuite, je vais monter à... Tapis.
Il pousse tous ses jetons au centre de la table.
Phil : Tu sais, minou, quand tu bluffes, tu as un tic vraiment inratable.
Il pousse aussi tous ses jetons au centre.
Jane : Quand je me tire le bout de l'oreille, puis que je m'arrête ? Ce tic ?
Phil : Ouais.
Jane dévoile ses cartes.
Frank Lopez : Quinte flush. Il t'a bien eu.
Tout le monde se moque autour et Jane sourit.
~~~~~~~~
Dans un parking sur niveaux pendant la nuit, un 4x4 noir s'arrête à côté d'une voiture. Lisbon en sort et le conducteur du 4x4 sort également avec un sac en papier.
Homme : Teresa Lisbon ?
Lisbon (surprise) : Oui ?
Homme : Phil veut que vous disiez à votre ami qu'il ne veut plus le voir.
Il lui donne le sac et s'en va. Lisbon regarde à l'intérieur et voit des liasses de billets.
~~~~~~~~
Jane sort de prison et retrouve Lisbon à sa voiture.
Jane : Hey.
Lisbon : Hey.
En voiture.
Lisbon : Donc qu'avez-vous fait, honnêtement ?
Jane : Il avait un revolver.
Lisbon : Non, je veux dire, comment avez-vous trouvé l'argent de la caution ?
Jane : Ah, ça. Euh, j'ai fait un meurtre pour l'argent. J'ai tué une balance. En le poignardant dans les reins.
Lisbon : Ce n'est pas vrai.
Jane : Non. Je l'ai gagné aux cartes, mais je vous ai eue pendant un moment. Vous avez vraiment peur pour ma santé mentale.
Lisbon : Non... Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
Jane : Déjà, des oeufs. Ensuite, on va voir Sally Carter. Vous avez récupéré les effets personnels de son mari ?
Lisbon : Oui. J'ai dû mentir comme un arracheur de dents, demander toutes sortes de faveurs et ça n'a servi à rien. Rien d'utile. Une montre, une clé, un chewing-gum, une alliance.
Jane : Ça ne fait rien. Allons voir Sally Carter.
Lisbon : En fait, je ne pense pas qu'elle voudra te parler.
Jane : Vraiment ?
Lisbon : Tu as tué son mari.
Jane : Eh bien, justement, on a brisé la glace. On a quelque chose dont on peut discuter.
~~~~~~~~
Cho est retourné au centre commercial. Il interroge la serveuse du café.
Serveuse : Non, d'après ce que j'ai vu, il n'avait pas de revolver.
Cho : Avez-vous remarqué le journal qu'il portait ?
Serveuse : Non. Je n'ai pas vraiment fait attention. J'essayais juste de le réconforter du mieux que je pouvais.
Cho : Donc il était toujours vivant quand vous êtes allé le voir.
Serveuse : Oui.
Cho : A-t-il dit quelque chose ?
Serveuse : Il a dit "Dites à Sally et Charlaine que je les aime".
Cho : C'est tout ?
Serveuse : Ensuite, il est mort. J'imagine... Il n'a rien dit d'autre, et l'agent de
sécurité a piqué une crise, donc je l'ai laissé.
Cho : Pourquoi est-ce que l'agent de sécurité a piqué une crise ?
Serveuse : Il faisait genre "Eloignez-vous du corps ! Eloignez-vous du corps ! Ce sont des preuves, ne le touchez pas !" C'était un idiot.
Cho : Cet agent, était-il chauve et assez jeune ?
Serveuse : Oui, avec des yeux un peu fous.
Cho se trouve dans la salle de surveillance avec le gardien de sécurité.
Garde : Ouais, Ron Deutsch. Il devait travailler aujourd'hui, mais il n'est pas venu.
Cho : J'ai besoin de son adresse.
Le garde soupir mais s'exécute.
~~~~~~~~
Jane et Lisbon arrivent chez les Carter. Lisbon porte la boîte des effets personnels de Timothy Carter. Jane sonne à la porte.
Lisbon : J'ai un mauvais pressentiment.
Jane : Eh bien, vous vous êtes fait tirer dessus. C'est normal que vous ayez des pensées sombres. Ignorez vos émotions.
La porte s'ouvre sur Joan. Jane se retourne en faisant mine de téléphoner.
Joan : Désolé, agents, ce n'est pas le moment opportun. Nous faisons une petite fête en mémoire de Tim.
Lisbon : Nous avons ses effets personnels.
Joan : Merci. Je peux les prendre.
Lisbon : Je suis désolée, mais Mme Carter doit signer un reçu en notre présence. Ça ne devrait pas prendre longtemps.
Joan : Je vois. Passons par la cuisine.
Jane : OK. Faut que j'y aille.
Jane et Lisbon attendent que Sally Carter arrive dans la cuisine.
Jane : Eh bien, c'est du gâteau.
Lisbon : Jusqu'ici...
Jane : Du gâteau.
Sally et Joan entrent.
Sally Carter : Oh ! Mais vous êtes -
Jane : Oui, c'est moi.
Joan : Sally, tout va bien ?
Sally Carter : C'est... c'est Patrick Jane, l'homme qui a tué Tim.
Joan : Oh, mon dieu.
Jane : N'ayez pas peur, je suis inoffensif. Vraiment.
Sally Carter : Qu'est-ce que vous voulez ?
Jane : Je devais vous parler en personne. Si votre mari était innocent, si j'ai commis une erreur, alors j'en suis vraiment profondément désolé et je vous jure que je passerai le reste de ma vie à tenter de gagner votre pardon.
Sally Carter (en s'approchant) : M. Jane. Dieu le sait, mon mari n'a jamais transgressé la loi de toute sa vie. Vous avez assassiné un homme bien.
Un silence s'installe pendant un moment.
Jane : Auriez-vous du thé ?
~~~~~~~~
Rigsby et Cho arrivent chez l'agent Deutsch. Le concierge les accompagne Rigsby frappe à la porte.
Rigsby : M. Deutsch !
Ils attendent un moment sans réponse.
Cho (au concierge) : Ouvrez-la.
Concierge : Avez-vous un mandat ?
Cho : On n'en a pas besoin. On veut juste jeter un coup d'oeil aux alentours.
Concierge : Laissez-moi vérifier ça avec mon chef.
Rigsby : Monsieur...
Concierge : Ça ne sera pas long.
Il repart.
Cho : Tu entends ça ?
Rigsby : Quoi ?
Cho : Un bruit de lutte, dans l'appartement.
Rigsby : Oh oui, j'entends. Quelqu'un pourrait être en danger.
Cho : Ouais.
Cho défonce la porte. Ils retrouvent le cadavre de Deutsch dans la baignoire, un sèche-cheveux plongé dans l'eau.
Rigsby (au téléphone avec Lisbon) : Le gardien de sécurité est mort. Sèche-cheveux dans la baignoire.
Lisbon : Ça peut être un accident ?
Rigsby : Peut-être. Sauf que le type est chauve, donc pourquoi utiliserait-il un sèche-cheveux ? On dirait un suicide, ou un meurtre.
Lisbon : C'est une bonne nouvelle. Pas pour M. Deutsch, que Dieu ait son âme, mais ça rend plus crédible l'histoire de Jane.
Rigsby : Ouais. Quelqu'un a dû s'arranger pour que Deutsch prenne le flingue, échange le téléphone, puis l'a tué pour le faire taire.
Lisbon : Assurez-vous que la scientifique fouille minutieusement son appartement. C'est peu probable, mais on pourrait être chanceux et trouver le flingue ou le téléphone.
~~~~~~~~
Dans la cuisine des Carter, Jane et Sally discutent autour d'une tasse de thé pendant que Lisbon est au téléphone.
Sally Carter : C'est fou le nombre de choses qu'on avait en commun dès le début. On formait un couple évident.
Jane : L'âme soeur.
Sally Carter : Oui. L'âme soeur.
Lisbon a raccroché et frappe contre la baie vitrée.
Lisbon : Jane.
Jane : Excusez-moi, Sally.
Il rejoint Lisbon à l'extérieur.
Lisbon : Le premier agent de sécurité sur la scène après le meurtre est mort. Électrocuté dans la baignoire.
Jane : Eh bien, c'est un soulagement. Je veux dire...
Lisbon : Je sais.
Jane : C'est une femme bien. Je commence à douter de ma propre histoire.
Lisbon : À qui le dites-vous.
Ils rentrent à l'intérieur.
Jane : Sally, ça vous dérangerait que j'utilise votre salle de bain ?
Sally Carter : Non, pas du tout.
Jane : Merci.
Jane explore la maison et entre dans une pièce attenante à la cuisine. Il découvre un placard et déverouille le loquet d'une fenêtre.
Dans la cuisine...
Lisbon : Merci, c'est tout ce dont on a besoin. On vous laisse tranquille.
Jane (revenant dans la pièce) : Dans un instant. Vous voyez Sally, je vous apprécie. Je peux dire que vous êtes quelqu'un de bien et d'honnête. Ce qui veut dire que soit je suis fou, soit votre mari vous cachait des secrets très sombres, et je - je suis presque sûr de n'être pas fou.
Sally Carter : Mon mari ne me cachait aucun secret. Aucun.
Jane : Tous les hommes cachent des secrets à leur femme. Tim n'échappait pas à la règle.
Sally Carter : Vous vous trompez.
Jane : Je parie que je peux prouver que j'ai raison. (Il attrape un trousseau de clés dans la boîte des effets de Timothy Carter) Vous reconnaissez ceci ?
Sally Carter : Oui, bien sûr. Le trousseau de clés de Tim.
Jane : Avez-vous le vôtre pas loin ?
Sally ouvre un tiroir et récupère son trousseau.
Jane : Combien de clés avez-vous dessus ?
Sally Carter : Six.
Jane : Vous en êtes sûre ?
Sally les recompte silencieusement.
Sally Carter : Six clés.
Jane : Votre mari en a sept. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept. À quoi sert la septième clé ?
Sally Carter : Je ne sais pas.
Jane : Vous ne trouvez pas ça étrange ?
Sally Carter : Non. Je suis sûre que de nombreux couples ont un nombre de clés différent.
Jane : Exactement. C'est bien ce que je dis : tout le monde a des secrets. C'est la preuve positive que votre mari n'était pas différent. Je me demande ce que ça ouvre.
Sally Carter : Vous vous croyez telement malin avec vos petites manoeuvres psychologiques, n'est-ce pas ?
Jane : C'est juste une question.
Sally Carter : Mais la vérité... c'est que vous n'êtes rien d'autre qu'une personne triste et folle. Et un meurtrier. Et je suis désolée, mais je veux que vous quittiez immédiatement ma maison.
Jane : Ok.
Jane repose le trousseau et ils sortent.
~~~~~~~~
Jane et Lisbon montent en voiture.
Lisbon : Je ne sais pas ce que vous espériez qu'il se produirait.
Jane : Je tâtonnais.
Lisbon : Et maintenant ?
Jane : Faites le tour du pâté de maisons.
Lisbon : Ok. Pourquoi ?
Jane : Question... est-ce que vous me faites confiance ?
Lisbon : Pas à 100%, non.
Jane : Autre question, alors. Pouvez-vous vous arrêter ici ?
Lisbon soupire mais s'exécute. Jane sort de la voiture et s'étire en grognant.
Lisbon : Alors quelle est la question ?
Jane : Comment va votre blessure ?
Lisbon : Ça fait mal.
Jane : Vous pensez pouvoir courir ?
Lisbon : Non.
Jane : Ouais. Vous ne voulez probablement pas trop vous énerver. Ça vous ferait sauter les points.
Lisbon : Quoi ?
Jane : Je vais m'introduire dans la maison des Carter. Je veux que vous restiez ici jusqu'à ce que je vous appelle.
Lisbon : Ne - ne faites pas ça ! Jane ? Jane !
Jane s'enfuit en courant et se retrouve dans le jardin à l'arrière de la maison des Carter, qui est clôturé par une haute barrière en bois. Après un peu d'escalade, il réussit à passer par dessus et entre dans la maison par la fenêtre qu'il avait ouverte. Il reste encore du monde et il se cache dans le placard jusqu'à ce que la nuit tombe. Dans la voiture, Lisbon surveille son téléphone.
Depuis sa cachette, Jane entend les invités partir.
Sally Carter : Merci d'être venu. Bonne nuit.
Personne 1 : Bonne nuit.
Personne 2 : Si tu veux que je reste pour te tenir compagnie... Je peux garder Charlaine.
Sally Carter : Ça va aller.
Personne 2 : Si tu as besoin de quoi que ce soit...
Sally Carter : Merci, chérie.
Personne 2 : Tu as été forte. Appelle-moi, ok ?
Sally Carter : D'accord.
On entend une porte se refermer, puis on voit Sally Carter retourner dans la cuisine et prendre le trousseau de clé avant de se rendre dans la cave.
Dans un coin aménagé pour servir d'établi, un mur aménagé sert de support à plusieurs outils. Sally enlève une hache et une faux, puis ouvre le panneau en bois, qui révèle une porte cachée.
Elle ouvre les deux verrous avec les clés du trousseau de son mari et entre dans une pièce aménagée avec un long canapé d'angle, une commode et quelques lampes. Elle commence à chercher dans la commode mais ne trouve. Elle entre alors dans une nouvelle pièce et ouvre le tiroir d'une table de chevet. Sur un lit, la jeune fille portée disparue est menottée.
Sally Carter (se relevant) :Combien de fois vais-je devoir le répéter ? Ne me regarde pas. Ne me regarde plus jamais.
Sally fouille une nouvelle fois dans le tiroir, puis se tourne vers la jeune fille.
Sally Carter : Tu sais, n'est-ce pas ? Tu sais. Qu'est-ce que ça ouvre ? (Debbi se met à sangloter) Shhhh. Oh, Debbi. Ouvre les yeux. (Elle lui relève gentiment la tête) Regarde ça. Qu'est-ce que ça ouvre ?
Debbi : Je ne comprends pas.
Sally Carter : (En la frappant) Tu mens, salope ! Toi et Tim m'avez caché plein de choses pendant tout le long, n'est-ce pas ? Pendant tout le long ! Qu'est-ce que ça ouvre ?
Jane (ouvre la porte en grand) : Ça ouvre mon casier à la salle de gym du CBI. La bonne nouvelle, c'est que votre mari ne vous cachait rien. C'était vraiment votre âme soeur. La mauvaise nouvelle ? Vous êtes en état d'arrestation, espèce de cinglée.
Lisbon apparaît à côté de lui.
Lisbon : Oh, mon dieu. À genoux. Mettez les mains sur la tête.
~~~~~~~~
Au tribunal, Bertram discute avec Ardiles.
Bertram : Écoutez, cette fille dans la cave change tout. On ne peut pas paraître rancuniers. Les gens ont de la compassion et de la sympathie pour Jane, à l'heure qu'il est.
Ardiles : Oui, eh bien, le procureur général me demande de passer à la vitesse supérieure avec lui. Un justicier ne peut pas rester impuni, peu importe les circonstances favorables.
Bertram : Oh, non, absolument. Il vaut mieux pour le bureau que nous traçions un trait sur cet épisode. C'est le mieux pour tous ceux qui sont concernés. Je dis juste... pas de peine de mort, d'accord ?
Ardiles : Non, c'est exclu maintenant, mais nous sommes sûrs que ce sera considéré comme un meurtre de premier degré. Les faits ne permettent pas d'autre verdict.
Dans la salle d'audiences, Debbi Lubin est à la barre des témoins et Jane l'interroge.
Debbi Lubin : Après un moment, j'ai abandonné toute tentative de fuite. Puis j'ai commencé à songer au suicide. Mais, j'ai pensé à ma mère et à mon père, et je n'ai pas pu. Je devais rester en vie pour eux, et c'est ça qui m'a donné une étincelle d'espoir. Et ensuite, juste quand j'étais sur le point de désespérer, M. Jane et l'agent Lisbon m'ont sauvée.
Jane : Vous êtes une fille courageuse, Debbi. Maintenant que vous avez eu le temps de revenir calmement sur les évènements, quelle est votre opinion de Thimothy Carter ?
Debbi Lubin : C'est un monstre.
Jane : Merci. Je n'ai plus de question.
Debbi Lubin : Merci, M. Jane.
Juge : M. Ardiles?
Ardiles se lève et Jane se rassoit.
Ardiles : Debbi, juste une question. Est-ce que Thimothy Carter vous a jamais dit qu'il était John le Rouge ?
Debbi Lubin : Non, monsieur.
Ardiles : A-t-il jamais mentionné le nom de John le Rouge ?
Debbi Lubin : Non, monsieur.
Ardiles : A-t-il jamais mentionné un crime qu'il aurait pu commettre ?
Debbi Lubin : Non, mais je ne vois pas comment cela-
Ardiles : Merci beaucoup, Debbi. Vous avez été d'un grand secours. Je n'ai plus de question, votre honneur.
Juge : Une réaction, M. Jane ? (Jane fait signe que non) Le témoin peut se rasseoir. Merci, Debbi. M. Ardiles ?
Ardiles : Maintenant, M. Jane va se tenir ici dans quelques minutes et il va vous dire que Timothy Carter était John le Rouge. Le fait est qu'il n'en a aucune preuve. Aucune preuve. Absolument rien. Après, est-ce que Tim Carter était un homme bon ? Non. Il semble évident que non. Mais était-il pour autant un tueur en série ? Avons-nous la moindre preuve qu'il ait jamais tué quelqu'un ? Absolument personne ? Nous n'en savons rien. Le seul meurtre dont nous sommes sûrs, le seul meurtre qui est un fait arrêté, c'est celui commis par cet homme ici présent, Patrick Jane. Un meurtre commis dans le seul but de vengeance personnelle. (Dans le public, Lisbon ferme les yeux d'un air triste)
Jane : Le procureur dit que Timothy Carter n'était pas John le Rouge. Eh bien, Carter m'a dit lui-même qu'il l'était, mais je ne peux pas le prouver. La preuve médico-légale est peu concluente. Sa femme refuse de parler à qui que ce soit, refuse de parler tout court. Elle ne nous est d'aucune utilité. Qu'en est-il des dossiers de Carter ? Il doit sûrement y avoir des indices. Eh bien non. Sur le papier, cet homme semble être sorti de nulle part il y a 5 ans. Avant ça, rien. Pourquoi ? Parce que Timothy Carter est une fausse identité, un masque. Je ne suis pas coupable du meurtre de Timothy Carter, car Timothy Carter n'a jamais existé. Il n'y a pas de Timothy Carter. Il n'y a que John le Rouge. John le Rouge... il a commencé à tuer des gens il y a 12 ans. Il est difficile de mettre un nombre exact sur ses victimes, mais c'est quelque chose comme 28. Pour la plupart des femmes, tard dans la nuit, chez elles. Il les réveille avant de les tuer, parce qu'il aime voir la peur dans leurs yeux. Il aime les entendre le supplier de les gracier tandis qu'il les tue. Il a fait ça à ma femme et à ma fille... Et depuis, je le cherche... À la recherche d'une vengeance personnelle. Je pense que... c'est mon droit. J'ai le droit de tuer l'homme qui a tué ma famille. Je ne dis pas que je ne devrais pas être puni pour ce que j'ai fait. J'ai l'impression que je n'avais pas le choix. Qu'auriez-vous fait ?
Il retourne s'asseoir.
~~~~~~~~
A l'extérieur de la salle, Lisbon a l'air nerveuse. L'équipe la rejoint.
Van Pelt : Des nouvelles ?
Lisbon : Le jury est sorti.
Van Pelt : Que peut-on espérer ?
Lisbon : Peut-être, si on est chanceux, qu'ils décideront d'un meurtre au second degré. (Rigsby et Van Pelt ont l'air choqués) Jane sera sorti de prison dans trois ou quatre ans.
L'huissier annonce la reprise de la session.
Lisbon : Le jury est déjà de retour. Ca ne peut être que mauvais.
Ils retournent dans la salle.
Juge : Mesdames et messieurs du jury, avez-vous rendu votre verdict à l'unanimité ?
Présidente du jury : Oui, votre honneur.
Jane et Ardiles se lèvent.
Juge : Lisez-le pour la cour, s'il vous plaît.
Présidente du jury : Nous, le jury, jugeons l'accusé, Patrick Jane... (Lisbon baisse la tête d'un air ému) non coupable, sur tous les points.
Un brouhaha s'élève dans la salle. Cho, Lisbon et Rigsby sont vus totalement choqués. Van Pelt sourit d'un air soulagé. Bertram se lève et quitte la salle après un regard pour Lisbon.
Juge : Silence !
Jane reste impassible.
~~~~~~~~
Jane sort du palais de justice et fait signe à Lisbon qui l'attend de l'autre côté de la rue en buvant un café. Ils se sourient et montent dans la voiture de Lisbon.
Lisbon : Alors... et maintenant ?
Jane : Maintenant ? Eh bien,un thé serait bien.
Lisbon : Non. Je veux dire, et maintenant ? Vous avez fait ce que vous vouliez. Vous avez eu votre vengeance. Est-ce que vous vous sentez différent ? Mieux ?
Jane : Non. Je me sens coupable.
Lisbon : Coupable ? Pourquoi ?
Jane : D'avoir déçu le jury. Je veux dire, je n'avais pas le choix. Aller en prison pour meurtre aurait été une victoire pour John le Rouge.
Lisbon (perplexe) : Qu'est-ce que vous voulez dire ? John le Rouge est mort.
Jane : Timothy Carter est mort. C'était un homme affreux, mais ce n'était pas John le Rouge. John le Rouge... est toujours vivant. Regardez la route.