Bureaux du CBI
Cho : Ça vient du bureau du procureur. On a gagné le gros lot.
Jane : Youpi ! J’allais pas tarder à crever d’ennui !
Van Pelt : Quelqu’un est mort, il n’y a pas de quoi se réjouir.
Jane : Arrête, il est mort. Ça ne change rien pour lui que je sois content.
Van Pelt : Ni qu’on arrête son meurtrier, à ce moment-là.
Jane : Exact ! Mais pour le meurtrier, ça change tout.
Lisbon : Cet email est arrivé au bureau du procureur général et du gouverneur il y a vingt minutes. Écoutez bien : “A exactement 11h05 aujourd’hui, à 35°04 de latitude nord et 116°49 de longitude ouest, vous verrez quelqu’un payer de sa vie sa cupidité et son arrogance, et vous saurez que je ne plaisante pas. Signé : Jo Public.”
Jane : Intéressant.
Lisbon : Ce n’est sûrement rien.
Rigsby : Alors, pourquoi on ne laisse pas la police locale s’en charger ?
Lisbon : Il y a un abruti qui a fait lire ça au gouverneur, alors il a appelé le procureur, lequel a appelé Minelli, et Minelli m’a dit de gérer le truc personnellement. Rigsby, c’est toi qui conduis le plus vite, si on part tout de suite, on y sera pour 11h05.
Jane : Où est-ce que c’est ?
Lisbon : Dans le désert de Mojave, au milieu de nulle part, à près de trois cent mètres de l’autoroute.
Jane : Intéressant !
Lisbon : Mortel. C’est à trois heures d’ici
Jane : Un désert c’est beau à cette époque de l’année. Si on y allait tous ? Et on emporte un pique-nique !
Lisbon : Quelqu’un doit rester pour répondre au téléphone.
Rigsby : (à Van Pelt) A tout à l’heure !
Désert de Mojave, Californie
Lisbon : C’est encore loin ?
Cho : Une quinzaine de mètres
Jane : Eh ben dis donc ! Regardez ce que j’ai trouvé !
Lisbon : C’est quoi ?
Jane : Un ver de terre. Un ver de terre fossilisé.
Lisbon : Je suis ravie pour vous.
Cho : Ah, on y est. La position est là.
Rigsby : Onze heures, quatre minutes et quarante secondes. Pile à l’heure.
Lisbon : Alors pourquoi ?
Cho : Il reste encore quinze secondes.
Jane : A l’époque où vivait ce ver, ce désert était le fond d’une mer immense. Les dinosaures nageaient au-dessus de nos têtes.
Rigsby : C’est génial comme idée.
Jane : Ouais. Des requins grands comme des bus, des monstres marins de toutes les couleurs. Les montagnes, là, à cette époque c’étaient des volcans.
Cho : C’est une crotte de chèvre qui date d’il y à six mois.
Jane : Et alors ? Des requins géants, ici-même !
Lisbon : Ok. On a fait notre boulot, on nous a bien menés en bateau, on y va.
Jane : Ah ben non, non, je crois qu’on devrait attendre.
Lisbon : Pour quoi faire ? Qu’est-ce qui peut arriver de plus ?
Jane : Pas la moindre idée. Mais l’endroit est agréable, en j’ai pris des sandwiches.
Lisbon : Eh bien, mangez les dans la voiture, on a perdu assez de temps.
Rigsby : Eh, vous entendez ?
Lisbon : Ouais.
Rigsby : Qu’est-ce que c’est que ce truc ?
Un corps tombe du ciel.
Cho : (au téléphone) Oui. La victime s’appelle David Whitaker. Ils étaient six partis sauter en parachute avec un instructeur ce matin. Ce sont tous les cadres dirigeants de la société Carnelian Prime Trust, réunis pour un séminaire aventure dans la nature. Oui, la victime était directeur général de ressources humaines.
Van Pelt : (à l’autre bout du fil, dans les bureaux) David Whitaker. Carnelian Prime Trust. C’est noté ! Je vais creuser ça.
Instructeur : Vous voyez ce truc, juste là ? C’est la sangle principale d’accord ? Elle a été presque entièrement sectionnée. C’est forcément fait exprès, et ça, c’est du vice, parce que là, dès que la voûte s’ouvre, le parachute il se détache tout de suite !
Lisbon : Qui l’a plié, ce parachute ?
Instructeur : Moi. C’est moi, hier soir. Je les ai inspectés l’un après l’autre, et ils étaient nickel. Je vous le garantis. Ça a été fait plus tard.
Jane : Par quelqu’un qui s’y connaît en parachutes.
Instructeur : Ouais. Ça fait quinze ans que je plie des parachutes, jamais un accident, pas un seul, jamais.
Lisbon : Il y a un numéro dessus. Il y a un moyen de savoir quel parachute était destiné à quelle personne ? Vous les aviez attribués à telle ou telle personne ?
Instructeur : Je dis aux gens de prendre le premier qui leur tombe sous la main, ces numéros c’est que pour les registres de maintenance.
Lisbon : Qui a eu accès aux parachutes après que vous les ayez pliés ?
Instructeur : La nuit, ils restent dans le hangar, on ne ferme rien à clé.
Lisbon : Tous ceux qui avaient accès à l’aéroport, autrement dit.
Faulk : Agent Lisbon, c’est ça ? On s’en va. Tenez mes assistants au courant. Quant à vous (pointe l’instructeur du doigt), vous allez entendre parler de mes avocats.
Jane : Vous le laissez s’en tirer comme ça ?
Lisbon : Chht. Monsieur Faulk ? Ceci est une enquête pour meurtre. Vous ne partez pas avant qu’on vous autorise à partir.
Faulk : Toutes mes excuses. J’ai cru que nous avions répondu à toutes vos questions. Avons-nous la permission de nous en aller, agent Lisbon ?
Lisbon : Oui, vous l’avez. Mais nous aurons d’autres questions à vous poser.
Faulk : Vous savez où nous trouver.
Lisbon : Absolument. On reste en contact, monsieur Faulk
Lisbon : Pourquoi le corps n’est pas encore parti ?
Rigsby : Les scientifiques travaillent encore.
Lisbon : Il est tombé du ciel. Sur quoi ils travaillent depuis une heure ?
Rigsby : Les intellos, faut pas les bousculer. C’est qui ce Randall Faulk ?
Lisbon : Président-directeur général de la Carnelian Prime Trust. C’est l’un des plus gros fonds d’investissement du monde. Ils achètent et vendent des grandes sociétés : pétrole, acier, constructeurs automobiles, chaînes d’hôtel… Je ne sais pas ce qu’ils n’ont pas.
Rigsby : Ah, des salauds de riches.
Lisbon : Dès que les autres ont fini, vous deux, vous allez à l’aéroport. Voyez qui a eu accès aux parachutes hier soir. Et vérifiez le passé de Spruell. Voyez si ça coince quelque part.
Rigsby : Ça roule.
Cho : C’est parti patron.
Lisbon : (au téléphone) Van Pelt, quoi de neuf ?
Van Pelt : Vous avez une télé, pas loin ?
Lisbon : Non, pourquoi ? Oh, merde !
Jane : Vous ne voulez pas votre sandwich ?
Au ranch du séminaire
Homme : Je peux vous aider ?
Lisbon : On cherche Monsieur Faulk.
Homme : Dans la maison.
Lisbon : Merci.
Homme : Pas de quoi, M’dame
Voix-off : Suite au décès de Mr Whittaker, dans des circonstances atroces, la police ainsi que différents médias, dont Channel 4 News, ont reçu le message suivant. Je cite : “J’ai prouvé ma puissance. J’ai marqué un point en faveur de l’homme de la rue, et je recommencerai sauf si la Carnelian Prime Trust présente des excuses publiques pour sa cupidité et son arrogance, et promet de changer sa manière de faire. Salutations, Jo Public.”
Faulk : Des âneries d'illettré.
Lisbon : C’est possible. Mais c’est une menace explicite à votre encontre. Il faut qu’on mette en place un dispositif de sécurité en accord avec la police. A quelle heure comptez-vous rentrer en ville ?
Faulk : On ne rentre pas. Nous restons ici. Nous poursuivons le séminaire.
Nadia Sobell : Oh, mais enfin Rand… Il y a peut-être de nouveaux éléments à prendre en compte.
Holman Perry : Je ne suis pas certain que rester soit la mesure la plus sûre à adopter.
Faulk : Nous restons. Je ne vais pas laisser le premier malade mental venu perturber la Carnelian. C’est une épreuve de force. David aurait voulu que nous continuions.
De Shaun Braemer : C’est évident. David ne voudrait pas qu’on baisse les bras.
Jane : David ne voudrait pas que vous lui rendiez hommage après cette mort tragique et prématurée. Ou alors il ne voudrait pas qu’elle vous prive de votre balade en kayak.
Faulk : Joan, c’est ça ?
Jane : Jane. Comme une fille.
Faulk : Jane.
Jane : Monsieur. Jane.
Faulk : Monsieur Jane.
Jane : J’aime mieux.
Faulk : La semaine que nous passons ici, ce n’est pas des vacances. C’est un test. Ce que nous y apprenons à propos de nous-mêmes et à propos des autres est le fondement de la philosophie qui a fait la réussite de la Carnelian. Il y aura certainement un moment plus opportun pour pleurer notre compagnon. Maintenant c’est le moment de montrer courage et détermination. Pour l’instant, vous pourriez peut-être nous briefer sur le dossier en cours.
Lisbon : Nous enquêtons sur des meurtres. Nous ne briefons personne.
Holman Perry : Pourquoi pas ? Nous avons le droit de savoir ! C’est nous, les victimes.
Lisbon : C’est David Whittaker, la victime, monsieur.
De Shaun Braemer : N’importe qui aurait pu choisir ce parachute. N’importe lequel d’entre nous aurait pu mourir.
Jane : Oui, le saboteur ne savait pas qui allait mourir. Pour lui, n’importe lequel d’entre vous aurait fait l’affaire. Cupide, et arrogant. Quel effet cela vous fait ?
Nodia Sobell : On est en thérapie de groupe ?
Jane : Vous voulez une thérapie de groupe ?
Faulk : On veut surtout un policier-enquêteur professionnel. Nous nous mettrons en rapport avec votre hiérarchie pour nous assurer que vous êtes la meilleure option pour faire avancer le dossier.
Lisbon : Excellent assurance à avoir.
Jane : Une question rapide. Quelle est la pire chose que vous ayez faite ces derniers temps ?
Faulk : Nous contrôlons plus de cinquante milliards d’actifs. Nos sociétés emploient environ cinq cent mille personnes. Ces derniers mois, à cause de l’état de l’économie, j’ai été obligé de licencier cinquante mille hommes et femmes. Il y en a parmi eux qui tiendront la Carnelian responsable de leurs malheurs bien sûr, et je peux le comprendre.
Jane : Et ça vous perturbe ? Personnellement.
Faulk : Mais, bien entendu. Je me sens concerné par la sécurité comme n’importe qui, je ne me considère pas à l’abri des balles.
Jane : Non, on s’est mal compris. Je voulais dire, ça vous perturbe que ces gens n’aient plus de travail à cause de vous ?
Faulk : Non. Ça c’est mon travail. Je prends les décisions difficiles. Difficiles, quoique rationnelles. Et morales. Et, c’est certain, bien des gens vont souffrir à cause de ces mesures.
Jane : Donc, ça ne vous surprend pas qu’on vous oppose une résistance.
Faulk : Oh, il y aura toujours des mécontents dans le monde. Je vous enverrai notre registre.
Jane : Oh, vous tenez un registre des mécontents ?
De Shaun Braemer : Tous ceux qui nous ont fait un procès, ou menacés de le faire, ceux qui nous ont écrit ou contactés sont répertoriés dans le registre.
Lisbon : Ce serait bien qu’on y jette un œil.
Jane : Oui.
A l'aérodrome
Cho : On voudrait une liste de tous ceux qui ont un laissez-passer pour l’aéroport.
Hôtesse d’accueil : Vous avez un mandat ?
Rigsby : Ce ne sont pas des infos confidentielles, vous pouvez nous les donner sans qu’il y aie préjudice.
Hôtesse d’accueil : Bon, alors d’accord, si vous en êtes sûrs.
Rigsby : Oui, j’en suis sûr. Vous pourriez l’envoyer à cette adresse s’il-vous-plaît ?
(au téléphone) Ça va ? Tu vas pas tarder à recevoir la liste de l’aéroport.
Van Pelt : Ok. Je l’ai. Je la croise avec celle de la Carnelian. Il y a un nom qui revient sur les deux. Lee Skelling
Rigsby : (à l’hôtesse) Lee Skelling ?
Hôtesse d’accueil : Oui, il travaille aux bagages deux jours par semaine. Il n’est pas là aujourd’hui.
Rigsby : Ok, merci. Merci Van Pelt.
Van Pelt : Pas de quoi.
Chez les Skelling
Lee Skelling : Des larbins qui rampent devant ces gros porcs, c’est tout ce que vous êtes ! Des putains de larbins !
Rigsby : Vous vous calmez, Lee !
Tanner Skelling : Bougez plus ! Vous le lâchez tout de suite, c’est compris ?
Lee Skelling : Il est pas chargé. Tu vas me poser ça tout de suite, espèce d’idiot.
Tanner Skelling : Mais papa…
Jesse Skelling : Rentre dans la maison.
Lee Skelling : Il t’a foutu les jetons, hein ?
Cho : Oui, c’est vrai.
Rigsby : Non, c’est pas vrai.
Au CBI
Cho : Il y a deux ans, vous avez envoyé cette lettre au siège de la Carnelian : “Vous êtes un ramassis de gens cupides qui n’ont pas honte de dépouiller les gens honnêtes comme moi. Vous n’êtes que des sales pourritures. Vous avez intérêt à le payer, où ça vous retombera dessus. Vous vous rappelez avoir écrit cette lettre ?
Lee Skelling : Absolument.
Cho : Dîtes moi pourquoi.
Lee Skelling : C’est écrit dans la lettre. Qui, je le signale, a été écrite dans un moment de colère. Ils m’ont dépouillé. ils ont dépouillé ma famille. Quand j’ai osé réclamer, non seulement ils m’ont pa payé, mais ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour m’envoyer en tôle.
Cho : Ils vous ont dépouillé comment ?
Lee Skelling : Je travaillais à la chaîne chez Grand Aerospace. Les inverseurs de poussée pour les avions. Ils ont inventé une combine pour booster la motivation des gens. Si un gars de l’atelier venait à trouver une idée qui réduirait les coûts ou augmenterait la cadence, il toucherait un bonus. 50 000 dollars. Moi j’ai pensé à un truc pour améliorer la machine de rivetage qui leur a fait gagner 5,5 cents par unité. C’est énorme ! Donc il y avait 50 000 pour moi, hein ?
Cho : C’est beaucoup d’argent.
Lee Skelling : Le directeur ma tapé dans la main. Il me l’a mis par écrit. Ensuite la Carnelian Prime achète la Grand Aerospace. Quand vient le moment de payer mon bonus, ils se défilent. Je leur dis que c’est pas des manières, eh bah ils me virent.
Cho : Là vous avez fait quoi ?
Lee Skelling : Oh, j’ai essayé de leur faire un procès. Moi, plus un vieil avocat gâteux trouvé dans l’annuaire, contre vingt petits génies des grandes écoles… On avait pas une chance. Même pas eu d’audience.
Cho : J’ai l’impression que vous avez subi une injustice. Vous avez le droit d’être en colère.
Lee Skelling : Oui, absolument. C’est vrai que j’ai des droits.
Chez les Skelling
Jessie Skelling : Vos collègues ont déjà emmené Lee, qu’est-ce que vous voulez ?
Lisbon : Jessie Skelling ?
Jessie Skelling : Non, moi c’est Cindy Crawford. Jessie est en croisière au Mexique.
Lisbon : Madame ?
Jessie Skelling : Je n’arrive même pas à vous regarder tellement vous me mettez en colère. Il a rien fait. Rien du tout !
Jane : Jessie, si votre mari est innocent, on est vos meilleurs amis. On prouvera qu’il est innocent. Vous voulez nous aider ?
Jessie Skelling : Vous voulez un verre d’eau ? Un soda ?
Jane : Un peu d’eau ça serait génial.
Au CBI
Cho : Où étiez-vous il y a deux jours, de 9h du soir à 9h du matin ?
Lee Skelling : J’étais à mon travail. Ensuite je suis rentré chez moi.
Cho : A votre travail à l’aéroport ?
Lee Skelling : Oui. Et c’est vrai, j’aurais pu entrer dans le hangar de Spruell et saboter ce parachute. Mais je l’ai pas fait. Voilà, j’ai fait mes heures, je suis rentré chez moi, et c’est tout ce que j’ai fait. Je savais même pas que les mecs de la Carnelian sautaient ce jour là. Et vous savez quoi, je m’en serais foutu même si je l’avais su.
Cho : Ah bon ?
Lee Skelling : Bon, je m’en serais peut-être pas vraiment foutu. Ils auraient pu me le filer, cet argent. C’était pas grand chose pour eux. Que dalle. Mais de là à couper un parachute… Non.
Cho : Quatre ans dans les rangers. Les parachutes, vous connaissez.
Lee Skelling : Je connais un peu, ouais. Vous avez déjà été militaire, Cho ?
Cho : Oui.
Lee Skelling : Alors vous savez. Je préférerais couper la tête à un mec, lui pisser sur la tronche, mais jamais je couperai un parachute comme ça. Non, parce que, ça c’est pourri. C’est tordu.
Chez les Skelling
Jessie Skelling : Il est un homme qui a de la moralité. Jamais il ne tuerait quelqu’un comme ça, jamais.
Jane : Il était soldat, il pourrait tuer.
Jessie Skelling : Pour son pays. Pas pour lui.
Jane : Quelle différence à votre avis ?
Jessie Skelling : Je sais pas, mais ça fait toute la différence, justement.
Jane : Vous êtes persuadée qu’il est innocent. Comment en êtes-vous si sûre ?
Jessie Skelling : Je lui ai demandé si il l’avait fait, et il m’a répondu que non.
Jane : Ah. Vous avez pensé que ça pourrait être lui quand même. Mais vous croyez que c’est pas lui.
Jessie Skelling : Il ne me ment pas. Il me cause plein de soucis, et souvent du chagrin, mais jamais il me ment.
Jane : Les femmes disent souvent cela à propos de leur mari. C’est facile de se voiler la face et de se dire que les gens qu’on aime sont honnêtes.
Jessie Skelling : Oui, c’est vrai. Mais je sais qu’il ne mentirait pas.
Jane : Pourquoi ?
Jessie Skelling : Parce que.
Jane : Pourquoi ?
Jessie Skelling : Parce que je vais mourir. (enlève sa perruque) Il ne voudrait pas mentir à quelqu’un qui sera près de notre seigneur dans pas longtemps.
Jane : Excusez-moi.
Jessie Skelling : Ça peut arriver, pas de soucis.
Lisbon : La nuit d’avant-hier, à quelle heure est-il rentré ?
Jessie Skelling : A la même heure que d’habitude, environ minuit et demie. Mon mari ne ferait jamais ça. Si il allait en tôle, qu’est-ce qui arriverait aux enfants ? Ils iraient en famille d’accueil ? Lee ne me ferait pas ce coup-là. Jamais.
Lisbon : Merci de nous avoir reçus.
Au CBI
Jane : Votre femme dit que vous ne lui feriez pas ce coup-là. Moi j’en sais rien. Peut-être que si vous pensiez vous en tirer vous l’auriez fait.
Lee Skelling : Du temps où je travaillais chez Grand Aerospace, Jessie recevait le meilleur traitement pour sa maladie. Si je m’étais pas mis les autres à dos, j’aurais encore mon boulot. Et mon assurance maladie. Jessie serait bien mieux. Pourquoi j’ai râlé, pourquoi j’ai pleuré ? Hein ? Pourquoi j’ai pas pu juste fermer ma gueule ? Garder mon boulot ? J’en sais rien.
Jane : Ego. Amour-propre. Vanité, je pense.
Lee Skelling : Ouais, sûrement des trucs comme ça. Mais si j’avais pensé que je pouvais m’en tirer, ça oui, j’aurais tué chacun de ces enfants de salauds jusqu’au dernier. Mais les riches on les tue pas sans le payer par la suite. Ça tout le monde le sait
Lisbon : Je sais, je lis dans vos pensées.
Jane : Ah oui, vous faites ça ?
Lisbon : Vous pensez que Monsieur Skelling est innocent et qu’on devrait le libérer. Cho ?
Jane : Incroyable, c’est exactement ce que je pensais, comment vous faites ? A moi d’essayer. Vous pensez… “Jane a raison, ce mec est innocent, il faut qu’on le libère”.
Lisbon : Non, je crois que vous aimeriez que ce mec soit innocent parce que ce serait trop simple qu’il soit coupable. Il a le mobile, la possibilité, et aucun alibi.
Jane : Oui, oui…
Cho : Oui, patron ?
Lisbon : Relâchez Lee Skelling.
Cho : Vous êtes sûre ?
Lisbon : on a aucune preuve concrète contre lui.
Cho : Ok, on y va.
Jane : On devrait aller revoir les cadres de la Carnelian. Lâcher un loup dans la bergerie.
Lisbon : Pourquoi on ferait ça ?
Jane : Peut-être parce que ça n’a rien à voir avec ce qu’on croit. Peut-être que ça cache quelque chose de différent.
Lisbon : Genre… ?
Jane : Je sais pas.
Lisbon : Donc vous voulez lâcher un loup aveugle dans leur bergerie.
Jane : C’est ça.
Lisbon : Ben non
Au ranch du séminaire
Faulk : On m’a dit que vous avez relâché un suspect intéressant.
Jane : Bah… C’était un suspect trop parfait. Nous pensons, enfin, c’est moi qui pense surtout, l’agent Lisbon n’est pas de mon avis. Je pense que la réponse se trouve parmi vous tous, qui êtes là.
De Shaun Braemer : C’est absurde.
Jane : Pourquoi ?
Nadia Sobell : Vous croyez que l’un d’entre nous a saboté le parachute de David.
Jane : Pourquoi pas ? Les parachutes étaient numérotés. Le saboteur devait seulement s’assurer de ne pas choisir le mauvais pour lui.
Holman Perry : Mais, comment aurait-il su lequel de nous prendrait le mauvais ? Il aurait tué un collègue choisi totalement au hasard. Pourquoi ferait-on une chose pareille ?
Jane : C’est vrai. Je vois pas. On trouvera bien. Donc vous allez me parler un peu de vous. Utilisons ce drame pour que surgissent les vérités vraies, voulez-vous ? Joyce, vous commencez.
Joyce Tran : Je commence à faire quoi, exactement ?
Jane : Je vais vous donner mon avis, pour faire démarrer la machine. Je crois que vous avancez dans le monde en dissimulant vos sentiments véritables sous un masque de positivité et de gentillesse, mais qu’au-dessous vous n’êtes qu’une boule d’amertume et de haine. Vous (pointe Holman Perry du doigt), vous trouvez que Faulk n’est qu’un bouffon ridicule, mais vous êtes bien trop malin pour avoir le courage de le lui dire.
Holman Perry : Comment osez-vous ?
Jane : Quant à vous, (pointe De Shaun Braemer) vous, Mr Braemer, ancien Marines n’est-ce pas ?
Mr Bremal : Oui
Jane : Les tactiques des gratte-papier doivent paraître triviales à un ancien soldat. Combien de fois vous avez rêvé de sortir un fusil-mitrailleur pour montrer à ces civils ce qu’était la vraie vie ?
Mr Bremal : Affirmation gratuite et déplacé. Je suis indigné.
Faulk : Agent Lisbon. Ceci est une affaire de première importance, de celles qui peuvent faire une carrière si on les mène à bien. C’est cela votre méthode, des pitreries absurdes ?
Lisbon : Je suis confuse, monsieur Jane est une consultant. Ses affirmations ne reflètent en aucun cas la position officielle du CBI.
Jane : Je tente seulement d’avoir une vue d’ensemble de la dynamique qui régit ce groupe Par exemple, quelqu’un est il choqué par la relation sexuelle qui existe entre Faulk et madame Sobell ? Je vous écoute.
Nadia Sobell : Pourquoi cela choquerait quelqu’un ?
Faulk : Ne lui réponds pas, Nadia
Jane : Oh. Vous l’autorisez à vous donner des ordres ?
Faulk : Ca suffit. Vous pouvez partir.
Jane : Oui, c’est vrai.
(Jane et Lisbon sortent de l’écurie)
Lisbon : Vous avez en effet lâché le loup. Quelle information vitale avez-vous récoltée de ce fait ?
Jane : Aucune. je suis même un peu déçu.
Lisbon : Peut-être, et je dis bien peut-être, que cette affaire est exactement ce que l’on croit. Animosité d’origine inconnue, plus une haine démentie.
Jane : Oui, mais la route était belle.
Lisbon : Belle route pendant trois heures.
Jane : J’ai faim moi. Et vous ? Prête ?
Lisbon : Prête.
Dans un magasin
Lisbon : Vous savez ce qui est bizarre chez ces gens-là ? Personne n’en a rien à faire. Un de leurs collègues dégringole d’un avion et ça ne les dérange pas plus que ça. Indifférence, ou culpabilité ?
Jane : Intox entrepreneuriale. Ils les transforment en robots. Le chagrin, c’est pas productif. Point barre.
Lisbon : J’en crois pas un mot. Les gens pensent par eux-mêmes. L’intox ça marche pas
Jane : Bien sûr que si, c’est à cela que servent ces séminaires d’entreprise. C’est du lavage de cerveau primaire, par la souffrance collective. Comme le karaoké entre collègues, ou le bizutage à l’école.
Lisbon : Et comment ça ?
Jane : Lorsque l’individu est humilié, le groupe prend une valeur supérieure à ses yeux.
Lisbon : Je suis allée en séminaire, moi, quand j’ai été nommée chef de l’unité. J’ai pas été humiliée, et on m’a pas bourré le crâne
Jane : C’est vous qui le dites.
Lisbon : Je sais que c’est vrai. En fait, c’était très utile.
Jane : A quel point de vue ?
Lisbon : En savoir plus sur la communication. Comment piloter des gens, établir la confiance. Quelque chose qui vous ferait le plus grand bien.
Jane : Là vous m’expliquez ?
Lisbon : Comme si vous ne saviez pas que vous avez un énorme problème de confiance.
Jane : Je fais confiance aux gens ! J’ai confiance en vous.
Lisbon : Pas du tout, et j’ai pas confiance en vous non plus !
Jane : Ca me contrarie d’entendre ça. Je savais pas. Vous avez pas confiance en moi ?
Lisbon : Bien sûr que non ! Combien de fois vous m’avez doré la pilule, menée en bateau, menti ? Vous faire confiance ? Non !
Jane : Alors il faut qu’on y remédie tout de suite. On fait le test de confiance.
Lisbon : Le test de confiance ?
Jane : Vous l’avez sûrement fait pendant le séminaire du CBI. Vous me tournez le dos, vous tombez en arrière et je vous attrape.
Lisbon : Ah oui, c’est vrai qu’on a fait ça. Non !
Jane : Vous voulez pas ?
Lisbon : On a encore de la route à faire.
Jane : Ah, un beau jour, deux collègues de travail découvrent les limites de leur relation professionnelle. Vous voudriez me faire confiance. Mais quelque chose vous en empêche.
Lisbon : Oui. Vous n’êtes pas digne de confiance. C’est mon boulot de ne pas vous faire confiance.
Jane : Lisbon. Sachez que vous pouvez avoir confiance en moi. Quoi qu’il puisse arriver, je serais toujours à vos côtés. C’est vrai. J’ai besoin que vous le sachiez. Je peux vous attraper ?
Lisbon : Laissez-moi…
Jane : S’il vous plaît.
Lisbon : D’accord.
Jane : Allons-y
(Lisbon se laisse tomber et il la rattrape à 10 cm du sol)
Jane : Vous voyez ? Vous pouvez me faire confiance !
Lisbon : Ah c’est dingue, ça marche et tout d’un coup j’ai confiance en vous !
Jane : Haha !
Lisbon : (montrant la DS) Je vous autorise à me véhiculer dans tout le pays dans cette machine infernale, ça c’est de la confiance aveugle !
Sur la route, dans la DS :
(La radio est en marche et diffuse du Jazz)
Jane : Il faut me parler.
Lisbon : Mmh… C’est obligatoire ?
Jane : Non. Je peux aussi m’endormir et nous laisser dériver vers les voitures d’en face. C’est à vous de voir.
Lisbon : Vous avez vu de bons films ces derniers temps ?
Jane : Non. Et vous ?
Lisbon : Non.
Jane : Intéressant.
(Au CBI, Van Pelt ouvre un mail et décroche le téléphone.)
Van Pelt : Lisbon ? On vient de recevoir un autre message de Jo Public. “Lorsqu’ils iront dormir, leurs adieux devront faire”
Lisbon : “Lorsqu’ils iront dormir, leurs adieux devront faire” ?
Van Pelt : “Car à mon commandement, s’élèvera toute matière”
Lisbon : “Et le grand roi des rats grillera en enfer. Signé : Jo Public”. C’est tout ?
Van Pelt : Oui, c’est tout.
Lisbon : D’accord.
Van Pelt : Au revoir.
Lisbon : Il nous fait de la mauvaise poésie.
Jane : Qu’est-ce que ça veut dire, “s'élèvera toute matière” ? Oh !
(Il fait demi-tour)
Lisbon : Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?
Jane : Il a mis une bombe pour tuer Faulk.
Dans la chambre de Faulk
(On voit une bombe sous son lit, décompte de 21mn, puis Jane et Lisbon entrent dans la chambre)
Faulk : Qu’est ce… Qu’est-ce que vous faites là ?
Lisbon : Laissez-nous faire, monsieur, nous avons des raisons de penser que…
Jane : Oui, la voilà ! Je vous l'avais dit !
Faulk : Voilà quoi ?
Lisbon : Pas de triomphalisme. Monsieur Faulk, il y a un engin explosif de nature indéterminée sous votre lit.
Faulk : Oh la vache !
Lisbon : Ne bougez pas ! Laissez-moi l’examiner. (Se baisse et regarde sous le lit) Non, je ne crois pas qu’il y ait de détonateur par pression. Vous pouvez vous lever maintenant.
Faulk : Parce que vous n’en êtes pas sûre ?
Lisbon : Si, je suis sûre qu’il n’y en a pas, la mise à feu est prévue dans dix minutes, donc on a tout notre temps. Essayez s’il vous plaît de vous lever doucement, nous ne voulons bousculer l’engin sous aucun prétexte.
Jane : Boum !
Faulk : Ah !
Lisbon : Mais enfin, ça va pas ?
Jane : Je suis désolé, j’ai pas pu résister.
(on voit le décompte s’éteindre après qu’ils soient sortis)
Lisbon : Elle n’a pas explosé, qu’est ce qui s’est passé ?
Démineur : C’est une vraie saleté celle-là, le gars qui se trouvait à moins de 8 mètres c’était plus que de la vapeur rouge. Vous voyez le fil, là ? Il s’est déconnecté à un moment. Ca a désamorcé le truc. Idiot comme erreur.
Lisbon : Quelle chance, hein.
Démineur : Touchez pas à ça ! Elle est désamorcée mais si vous touchez la borne rouge, on grille tous !
Jane : Oh… Eh bien, c’est bon à savoir.
Lisbon : On dirait un boulot de pro.
Démineur : Absolument. Là-dessus il y a du matériel militaire haut de gamme monté avec une détente bricolée. Celui qui a construit ce machin connaissait la musique.
Lisbon : Du matériel militaire ?
Démineur : Oui, ils ont raccordé ensemble les structures internes de cinq grenades K-19 de l’armée.
Chez les Skelling
Jessie Skelling : Aussitôt qu’il a su qu’il y avait eu une bombe, il s’est dit que vous viendriez les chercher. Alors il a pris ses affaires et il a dégagé.
Lisbon : Comment il a su, pour la bombe ?
Jessie Skelling : C’est moi qui lui ai dit. J’écoute les fréquences de la police. Ça passe le temps. Les trucs qu’on peut entendre, je vous dit pas.
Lisbon : Où est-il allé ? Son camion est encore là.
Jessie Skelling : C’est un copain qui l’a amené.
Lisbon : Il s’appelle comment ?
Jessie Skelling : Allons, comme si j’allais vous le dire !
Lisbon : Lee ne fait qu’aggraver son cas en disparaissant.
Jessi Skelling : Ouais, c’est ça. Il m’a dit de vous dire qu'il est 100% innocent. C’est pas lui qui l’a fait. Mais ça compte pas une fois qu’on est devant la justice.
Jane : Vous savez où il est allé ?
Jessie Skelling : Vous aimeriez bien le savoir
Jane : Oh, moi je le sais, mais je me demandais si vous aussi.
Jessie Skelling : Ah oui ? il est où alors ?
Jane : Dans les montagnes.
Jessie Skelling : Cherchez-le, si vous voulez. Vous ne le trouverez pas.
Jane : Vous avez sûrement raison. C’est un homme plein de ressources votre mari.
Jessie Skelling : Vous l’avez dit.
Lisbon : Est-ce qu’il est armé ?
Jessie Skelling : Si il a un fusil, c’est pour chasser et puis rien d’autre.
Jane : La prochaine fois que vous le verrez, dites-lui que je lui souhaite bonne chance.
Jessie Skelling : Je le ferais.
(Jane et Lisbon sortent)
Lisbon : Eh merde, j’aurais jamais dû le laisser partir.
Jane : C’est pas lui.
Lisbon : Peut-être pas, mais ça y ressemble fort. (au téléphone) Rigsby, lancez un avis de recherche pour Lee Skelling. Il est armé et dangereux, se dirige vers les montagnes.
Jane : C’est pas lui.
Au CBI
Voix de Faulk en off : La Carnelian est une société régie par les valeurs morales de toute l’Amérique; Nous ressortirons grandis de cette affaire. Et l'individu pervers qui mène cette campagne contre nous ne nous atteindra en aucune manière. Nous ne nous laisserons pas intimider.
Rigsby : Quel imbécile. Il joue au héros. Il va se faire descendre.
Lisbon : Il faut qu’il soit dur. La Carnelian a besoin de faire un coup de relations publique, sinon le business va en pâtir.
Jane : Les actions de la Carnelian se comportent comment ?
Van Pelt : En baisse de 15% depuis la mort de Whitaker, et ça continue.
Jane : Moi je me demande si quelqu’un a gagné de l‘argent sur cette baisse.
Cho : En vendant à découvert.
Jane : Oui, si tu savais avant les autres que la Carnelian allait être la cible de jo Public parce que c’est toi Jo Public, alors parier sur la Carnelian à la baisse c’est de l’argent facile.
Rigsby : Ca peut pas être Skelling alors, il a pas l’argent pour faire ça.
Jane : Skelling, ça on le sait déjà.
Lisbon : Vous, vous le savez. Nous, nous restons objectifs.
Van Pelt : J’y vais ! Je vais regarder le journal des marchés. Voir si quelqu’un a fait un malheur, si je peux m’exprimer ainsi.
Lisbon : Des nouvelles de Skelling ?
Rigsby : Il a été vu 2-3 fois dans le secteur de Mount Whitney. Les gardes et la police ratissent toute la région. On va l’avoir.
Jane : Ca m’étonnerai. Là où Skelling est dans son élément. C’est son fantasme de survie dans un monde hostile, devenu réalité. Il s’est terré comme un vieux Grizzly
Van Pelt : Eurêka ! J’ai trouvé un compte qui a effectué une série d’opérations de bourse contre les actions de la Carnelian, exactement dans l’intervalle qui nous intéresse.
Lisbon : L’opérateur du compte a un nom ?
Van Pelt : Il y a l’air d’y avoir un lien annexe… C’est une banque anglaise. Le nom d’une société qui s’appelle N.S Holding.
Rigsby : N.S… Nadia Sobell
Au ranch du séminaire
Rigsby : Nous cherchons Nadia Sobell.
Holman Perry : Elle est partie jouer à la guerre dans les montagnes avec les autres.
Cho : Jouer à la guerre ?
Holman Perry : Oui, vous savez, avec ces fusils de Paintball. On se met en équipe, on se déguise, et on traine dans les bois en cherchant à s’entretuer. En fait, c’est très amusant si on n'a pas une entorse à la cheville. Et alors, de quoi voulez-vous lui parler à Nadia ?
Dans les bois
(Nadia tire sur Braemer avec la peinture puis elle se fait tirer dessus avec des vraies balles)
De Shaun Braemer : Nadia ? Eh ! Nadia ! Quelle horreur !
Au ranch du séminaire
Lisbon : On en est où ?
Cho : Le corps est déjà au labo depuis deux heures. La police locale travaille sur les lieux du crime.
Lisbon : Des nouvelles de Skelling ?
Rigsby : Rien de très nouveau, mais il a été vu clairement en milieu de matinée. Ils ont relevé une piste à 8km de la crète où Sobell a été tuée. Il aurait pu facilement se trouver là.
Jane : Coïncidence, c’est pas lui.
Lisbon : On en est… Laissez tomber. Ceux qui ont fait ça nous prennent pour des crétins.
Jane : Oui, et c’est une grave erreur.
Lisbon : Ah bon, pourquoi ? On a certainement l’air de crétins quand notre principal suspect se fait tuer pratiquement sous nos yeux !
Rigsby : Pas tout à fait sous nos yeux.
Cho : Il y a des messages de Jo Public ?
Lisbon : Non, aucun.
Jane : On n’entendra plus parler de lui. Cette couverture-là a fait son temps, je pense.
Rigsby : Quoi, tu crois que Jo Public est un leurre ? C’est quoi son mobile pour tuer Whitaker et Sobell alors ?
Jane : Oui, c’est là où ça coince : C’est par hasard que Whitaker est mort, n’importe lequel aurait pu choisir ce parachute, mais Sobell c’est pas par hasard. Qu’est ce que ça nous dit ?
Lisbon : Quoi ? On donne notre langue au chat !
Jane : Eh… Je suis pas totalement sûr.
Lisbon : Faulk et les autres sont dans la maison ?
Rigsby : Ouais.
(Jane et Lisbon sortent)
Lisbon : Il y a quoi dans le sac ?
Jane : Ah ! Un petit pique-nique !
Lisbon : Il y a quoi, dans le sac ?
Jane : Une bombe !
Lisbon : Hahaha, sérieusement, il y a quoi dans le sac ?
Jane : Sérieusement, une bombe.
Au ranch du séminaire
Jane : Que s’est-il passé ?
Faulk : Sobell et moi nous combattions De Shaun et Joyce. Je pistais Joyce, quand j’ai entendu les coups de feu. Ensuite j’ai entendu De Shaun qui hurlait sur la crête.
(Un homme rentre)
Jake Cooby : Monsieur Faulk, vos voitures sont là, les bagages dans le coffre.
Faulk : Merci, Jake.
Lisbon : Vous partez ?
Faulk : Oui. Rester était une erreur, en effet. J’ai tenté le diable pour affirmer ma position, et maintenant la pauvre Nadia en a payé le prix. C’est trop cher payé.
Joyce Tran : Vous n’avez pas à vous en vouloir.
Jane : Pourquoi pas ?
Holman Perry : Vous dites, monsieur ?
Faulk : Laissez, c’est pas grave. La penderie est justifiée. J’ai eu des torts, la société a eu des torts. Je vais faire une déclaration, présenter mes excuses.
De Shaun Braemer : Non, non. Vous n’avez pas à céder à ce malade.
Faulk : Non non, pas à Jo Public. Je vais présenter mes excuses à tout le monde. La Carnelian va changer sa manière de faire, devenir meilleure, ses souffrances lui feront prendre un nouveau départ, une nouvelle identité. Honnêteté, moralité, propreté.
Joyce Tran : C’est remarquable !
Jane : Oui, c’est vrai, remarquable.
Faulk : Non, seulement… nécessaire. Quoi qu’il en soit, on commence une campagne sur ces termes la semaine prochaine.
(Jane et Lisbon s’éloignent rejoindre Rigsby)
Rigsby : Il y a eu un coup de fil de Van Pelt. Les scientifiques ont une info sur la balle qui aurait tué Sobell. C’est une balle à siège biseauté calibre 264 produite par Winchester en 1989. C’est une édition spéciale remise aux 10 premiers du concours annuel des cowboys d’Amérique à Reno, dans le Nevada.
Lisbon : C’est pas vrai ?
Jane : Laissez-moi deviner ? Jake Cooby !
Rigsby : 7e du concours.
Lisbon : Jake Cooby ? Le régisseur du ranch ?
Jane : Mais bien sûr ! Ça tombe sous le sens. C’est parfait !
Rigsby : Ah ouais ?
Lisbon : Pourquoi Cooby voudrait il tuer quelqu’un ?
Jane : Eh bien on va lui demander ! Monsieur Faulk ? Où va monsieur Cooby pendant sa pause ?
Faulk : Dans la cuisine du personnel.
Jane : Merci.
Faulk : Une seconde ! En quoi Jake est-il mêlé à cela ?
Jane : La balle qui a tué Nadia est paraît-il très spéciale, et pourrait appartenir à monsieur Cooby.
Faulk : Jake ? C’est pas possible.
Jane : Vous le connaissez bien, n’est-ce pas ?
Faulk : Oui, je viens ici depuis six ans, on est devenus bons amis. C’est un homme bien. La crème de la crème. C’est pas possible.
Jane : La balistique a toujours raison. Il n’a jamais exprimé d’animosité envers vous ?
Faulk : Non, jamais.
Jane : Peut-être une rancune cachée. La cuisine du personnel, vous dites ? C’est là. Oh… Vous pouvez peut-être nous aider. Venez parler à monsieur Cooby avec moi.
Faulk : Si vous voulez.
Jane : Venez.
Lisbon : Non, attendez. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée.
Jane : Mais c’est à lui que Cooby en veut. Il faut s’en servir, le contrarier, l‘obliger à se dévoiler.
Lisbon : Ca peut marcher mais c’est trop risqué.
Jane : Vous pouvez attendre dehors avec votre arme, au cas où Cooby partirait un peu en vrille. On y va.
(Ils vont dans la cuisine)
Cooby : Vous dites que c’est moi qui l’ai tuée ?
Jane : Oui. Et saboté le parachute, et posé la bombe qui a failli tuer monsieur Faulk.
Cooby : Qu’est-ce que vous allez chercher là ? Purée ! Pourquoi j’irais faire des choses pareilles ?
Jane : C’est ce qu’on aimerait savoir.
Cooby : C’est sérieux ce que vous dites ? Allons… On se connaît depuis combien de temps, monsieur Faulk ?
Faulk : Pourquoi, Jake ? Qu’est-ce que j’ai pu faire qui justifie de telles choses ? Aidez-moi à comprendre.
Cooby : Alors… Je vais vous dire. Je ne sais pas comment ça se fait, mais vous n’avez pas pigé le genre du bonhomme.
Jane : Vous trouvez ? Alors pour quelle raison l’une de vos balles spéciales a-t-elle tué Nadia Sobell ?
Cooby : Une de mes balles ?
Jane : Et pour quelle raison avez-vous assemblé ce petit bijou ? Hein ?
Cooby : C’est une bombe ?!
Jane : Oui, Jake, c’est votre bombe. Vous l’avez faite.
Cooby : Alors ça, non ! Eh, vous fumez quoi pour dire des choses pareilles ?
Jane : Ah bon ? Non, vous êtes sûr, ce n’est pas votre détente ? (Il appuie sur le bouton, la bombe fait du bruit)
Faulk : Mais ! Qu’est-ce que vous avez fait ?
Cooby : Mais le truc il va exploser !
Jane : Tout va bien. Tout le monde reste calme, il n’y a aucun problème. Je suis presque sur qu’on désamorce ce truc en déconnectant ce fil de la borne rouge.
Faulk : Non ! Espèce d’idiot ! (il débranche un fil) Voilà. Mais qu’est-ce qui vous prend, vous ?
Jane : Aha ! Comme ils disent.
Faulk : De quoi vous parlez ?
Jane : Vous savez désamorcer la bombe. Parce que vous l’avez construite ! Vous l’avez posée pour qu’on ne puisse pas vous soupçonner. Autrement dit, c’est vous qui avez tué Whitaker et Sobell.
Faulk : Je suis navré de démonter votre raisonnement, mais c’est enfantin de désamorcer cette bombe !
Jane : Absolument pas. 90% des gens penseraient que de débrancher ce fil-là serait la solution.
(Jane s’approche de la bombe mais Faulk se rue sur lui)
Faulk : Non !
Jane : Les artificiers ont retiré l’explosif. Ça, c’est de la pâte à modeler. Et vous, vous n’êtes qu’un assassin manipulateur au cœur sec. Vous le rangez où votre thé, monsieur Cooby ?
Cooby : Là-haut, dans le placard.
Jane : Merci.
Faulk : Vous êtes un malade.
Jane : Merci. Oh, euh, pourriez-vous s’il vous plaît dire à l’agent Lisbon qu’elle peut entrer ? Merci monsieur Cooby.
Faulk : Vous n’avez absolument aucune preuve légale.
Jane : Ah, on trouvera sûrement une preuve quelque part. J’en ai pas besoin en ce qui me concerne. Ce que j’aime c’est savoir que j’ai raison.
(Lisbon entre)
Lisbon : Les mains derrière le dos, s’il vous plaît. Vous êtes en état d’arrestation. On est partis.
Au CBI
Jane : J’ai su que c’était vous quand la bombe qui était sous votre lit n’a pas explosé. C’était trop malin, Randy. Bien trop malin.
Faulk : Ne m'appelez pas Randy.
Jane : Mais pourquoi vouliez-vous tuer un de vos directeurs au hasard ? Ça n’a pas de sens. Ensuit Sobell se fait tuer. Et j’ai vu clair dans votre jeu, Randy.
Faulk : Vous êtes totalement puéril.
Jane : La mort de Whitaker n’était qu’un camouflage pour faire passer la mort de Sobell. C’est elle qu’il vous fallait tuer.
Faulk : Je ne dirais rien jusqu’à l’arrivée de mon avocat. J’ajouterais seulement que vous n’avez aucune preuve.
Jane : Il reste à savoir en quoi Sobell pouvait vous nuire… Que voulait-elle donc vous faire ?
Faulk : Rien.
Jane : C’était une question oiseuse. Nous avons tout ce qu’il nous faut maintenant.
Cho : J’ai là une déclaration sous serment de l’avocat de Nadia Sobell. Nadia négociait en secret son entrée chez KBT, votre plus gros concurrent. Elle projetait aussi de vous poursuivre pour harcèlement sexuel parallèlement à son départ. C’est pour cela qu’elle vendait les actions de la Carnelian à découvert et que vous deviez la tuer.
Jane : Parce que personne ne prend le dessus sur Randall Faulk. N’est-ce pas ? Pour rien au monde.
Faulk : Ou est mon avocat ?
Jane : Mais, il faut que je vous dise. Le numéro de Jo Public, génial. Je ne voyais pas quel avantage vous aviez à attaquer votre propre entreprise. Mais vous, vous êtes un visionnaire ! La Carnelian : nouveau départ, nouvelle identité. Tout le monde adore les come-backs. Tout le monde adore les expiations.
Faulk : Vous n’avez rien contre moi.
Cho : Suffisamment pour vous réduire en miettes.
Jane : Et vous le savez. Donc avant que votre avocat n’arrive et que nous ne soyons pieds et poings liés, si on faisait un marché.
Faulk : Je vous écoute.
Jane : D’accord. Pour Whitaker, on parle d’homicide involontaire. On oublie l’histoire de la bombe. Et on ne requiert pas la peine de mort.
Faulk : En échange vous voulez quoi ?
Chez les Skelling
(Lee Skelling ouvre son courrier)
Lee Skelling : Ça c’est rien… Ça il faut qu’on revoie… Cinq cent mille dollars !
Tanner Skelling : Viens voir, viens voir ! Viens voir le chèque !
(C’est un chèque de 500 000$ de la part de Faulk)