Nous sommes dans le Crocket State Memorial Park à Los Angeles en Californie. La police locale ainsi que les agents Rigsby et Cho du CBI sont sur la scène d'un crime. Tout en s'éloignant, ils discutent de l'affaire qui vient de leur être attribuée.
Rigsby : N'importe où! Il pouvait larguer le corps n'importe mais non, il faut que ce soit sur le seul terrain d'état à des kilomètres à la ronde et voilà, c'est pour nous!
Cho : Pourquoi, c'est pas bien?
Rigsby : Attends, tu as vu le corps?
Cho : C'est une coïncidence.
Rigsby : Non, il y a un truc que Jane m'a appris c'est que...
L'agent Lisbon suivie de l'agent Van Pelt et de Patrick Jane arrivent sur les lieux.
Lisbon : Salut! Racontez-moi!
Cho : Le nom de la victime est Emma Plaskett. 19 ans, elle habite dans le coin. On a interrogé un gars qui l'a connu au lycée. Elle habite chez ses parents, elle a un frère plus vieux, une sœur jumelle Maya qui a disparu le même jour.
Rigsby : Hier soir on a trouvé leur voiture abandonnée le long d'une route. A 20 bornes au nord d'ici.
Lisbon : Qui coordonne les recherches en locale.
Entrant sur la scène du crime que Cho et Rigsby avaient auparavant quitté, Rigsby présente un homme.
Rigsby : C'est le shérif Hardy, le voilà.
Hardy : Ed Hardy, bienvenus dans le secteur.
Lisbon : Lisbon, voici Jane et Van Pelt.
Policier : On a mobilisé tout notre effectif et convoqué des volontaires au poste de police.
Hardy [alors que le policier découvre le corps de la victime] : Tous nos efforts vont se concentrer sur la recherche de la jumelle.
Nous est alors montré le corps de la jeune fille, sévèrement mutilé notamment au cou. Sous l'effet de la surprise, Jane recule.
Jane [bouleversé] : Lisbon! Regardez!
Nous pouvons alors observer la victime avec plus de précision. L'objectif se focalise surtout sur son visage et... Ses pieds dont les ongles sont peints du sang de la victime.
Lisbon : Merde.
Jane : Oui...
Lisbon : Non, c'est une coïncidence!
Cho : C'est ce que j'ai dit.
Jane : Non, les coïncidences avec lui ça n'existe pas!
Hardy : De quoi vous parlez? C'est qui lui?
Van Pelt : John le Rouge, c'est un tueur en série. C'est son genre d'incisions.
Jane [toujours aussi bouleversé] : Regardez les ongles de pieds!
Lisbon : Oui je les ai vus.
Jane : Peints avec son propre sang, comme pour ma femme, c'est John le Rouge et il veut que je sois sur l'enquête!
Lisbon : C'est curieux ça je vous l'accorde mais ne portez pas de jugements trop rapides, vous n'avez rien qui nous permette d'avoir des certitudes...
Un bruit provenant du ciel attire alors l'attention de Lisbon puis de Jane et de tous les autres représentants de la loi présents. Un aperçu du ciel nous permet de voir qu'un avion dessine alors un smiley avec de la fumée dans les hauteurs: John Le Rouge, c'est à présent clair et net. Quelque peu horrifiée, Lisbon se retourne pour découvrir un Jane pourvu d'un sourire au coin des lèvres.
Générique.
Nous sommes toujours à Los Angeles, chez les Plaskett à présent. Lisbon, Hardy et Jane s'apprêtent à rendre visite à la famille de la victime.
Hardy : Ces chewing-gums à la nicotine c'est comme de mâcher un pneu!
Lisbon : Qu'est-ce qu'on sait à propos des parents?
Hardy : Une vieille famille. M. Plaskett est architecte Mme est sculpteur. Il y avait des Plaskett dans le Conté avant que le Conté ait un nom. Ca compte beaucoup pour les gens d'ici, je suis arrivé il y a dix ans je suis toujours le nouveau venu...
Hardy frappe à la porte. Un homme leur ouvre tandis qu'une femme pose des questions en rejoignant son mari.
Mme Plaskett : Vous avez trouvé Maya? Elle n'a rien? Où est-elle?
Lisbon : Nous ne le savons pas encore mais nous faisons tous notre possible.
Mme Plaskett : Où est-elle?
M. Plaskett : Ils ne savent pas où elle est. Donne leur le temps de faire leur travail.
Jane : Euh, on pourrait aller voir les chambres de vos filles?
M. Plaskett : Oui, bien sûr.
Jane : Merci.
Hardy : Courage Madame!
Ils entrent chez la famille et accèdent à la chambre d'Emma et Maya Plaskett.
M. Plaskett : C'est là! On a... Essayer de le faire dormir dans des chambres séparées mais rien à faire! Elles aiment mieux être ensemble... En tant que professionnels vous pensez que Maya est morte aussi?
Jane : Oui.
Lisbon : Nous n'avons pas d'opinion préconçue, nous partons du principe qu'elle est vivante! Il y a toujours de l'espoir.
Jane : Pas tant que ça!
M. Plaskett : Je vois... Merci de votre franchise.
Lisbon : M. Plaskett, votre femme a peut-être besoin que vous soyez à ses côtés.
M. Plaskett [quittant la chambre] : Oui bien sûr!
Lisbon et Jane commence alors à observer la pièce à la recherche d'indices.
Lisbon : Pourquoi être cruel?
Jane : Statistiquement le coupable c'est papa.
Lisbon : Depuis quand vous vous intéressez au statistiques?
Jane : Je voulais seulement faire grimper son adrénaline.
Lisbon : Attendez... C'est signé John le Rouge! Le type de blessures, les ongles peints, l'écriture dans le ciel... Tout cela mit ensemble, ce n'est que trop évident!
Jane : Oui c'est John le Rouge en effet! Mais il y a quelqu'un d'autre dans le coup. Sinon pourquoi changer son modus opérendi? Ecrire dans le ciel?
Lisbon : Il voulait être bien sûr que le CBI, que vous seriez mis sur cette enquête, il est évident qu'il cherche à vous attirer dans une sorte de piège!
Jane : Il y a sûrement de ça... Mais pourquoi les enlever d'une voiture au lieu de les surprendre chez elles comme il le fait toujours? Et pourquoi deux victimes en une fois? Des jumelles. Il enfreint ses propres règles...
Lisbon : Oui, comme il l'a déjà fait une première fois!
Jane : Oui parce que c'était personnel. Il l'avait fait pour me punir. Je ne crois pas qu'il s'en soit pris à ces filles par hasard, il y a sûrement un paramètre personnel. Soit John le Rouge les connait, soit il connait quelqu'un qui leur est proche...
Van Pelt arrive chez Fogarty Skywriting, une agence de Los Angeles.
Van Pelt : Bonjour!
Pilote : Bonjour!
Van Pelt : C’est vous le pilote qui a dessiné une tête au-dessus de Los Angeles il y a deux heures?
Pilote : Oui c'est moi! Comment elle était? Nette? Bien ronde?
Van Pelt : Pourquoi avez-vous fait ça? Dessiner cette tête?
Pilote : C’est une commande, passée sur le net par une boite de San Francisco: RJ Solution, je crois que le nom c’est ça.
Van Pelt : RJ?
Pilote : Oui. Ils ont payé les 1250$ d’avance par transfert d’argent liquide. Qu’est-ce qui vous amène?
Van Pelt : Vous avez une adresse pour RJ?
Pilote : Oui probablement, elle doit être au bureau.
Van Pelt : Génial!
La femme guide Van Pelt à l'intérieur du bâtiment.
Nous revenons chez les Plaskett.
Jane : C’est leur frère?
M. Plaskett : Oui, il doit être sur la route, il habite Parker’s Ville.
Jane : Elles ont des petits amis?
M. Plaskett : Elles ont des petits amis mais jamais rien de sérieux.
Lisbon : Il y a quelqu’un en ce moment?
M. Plaskett : Non en ce moment personne. Ca doit être dur pour un garçon de se faire une place, les deux filles sont un vrai couple.
Jane : Et pourtant ce sont deux caractères différents.
Mme Plaskett : Oui, pour, pour qui les connaît bien…
Jane : Emma, plus sombre, plus changeante, la téméraire. Maya, elle est plus heureuse, plus prudente, plus conventionnelle.
Mme Plaskett : Oui.
M. Plaskett : Comment savez-vous ce genre de choses?
Jane : Si je vous dis cela c’est seulement pour vous montrer qu’il est inutile de nous mentir.
M. Plaskett : Mentir? Pourquoi nous vous mentirions?
Mme Plaskett semble mal à l'aise.
Jane: Vous vous en remettez toujours à votre mari Madame? Jamais vous ne tentez de résister à ce besoin qu’il a de tous contrôler?
M. Plaskett [réagissant plutôt mal à la remarque de Jane] : Je vous demande pardon?
Jane : Ce n’est pas parce que vous buvez que vous n’avez pas le droit d’avoir une opinion. Enfin, à mon avis c’est en grande partie à cause de lui que vous buvez. N’est-ce pas? Un homme bon mais froid. Pieux…
M. Plaskett : Le simple fait que vous portiez un badge ne vous dispense pas de traiter les gens avec un minimum d’égard.
Mme Plaskett : Tais-toi Noa! Ne dis plus rien! [s’adressant à Lisbon] Nous n’en avions jamais parlé parce que nous avions honte, mais… Depuis quelques mois nos filles sont mêlées à des histoires de drogues et fréquentent de gens peu recommandables qui font partie de ce milieu. Derek, notre fils, a apprit qu’Emma avait une relation amoureuse avec un personnage douteux. Elle l’a nié en bloc. Donc, nous ne sommes sûrs de rien mais…
M. Plaskett : Absolument nous ne sommes sûrs de rien!
Lisbon : Vous connaissez son nom?
Mme Plaskett : Mailes Guttry.
Hardy : Je le connais Guttry, c’est un petit escroc…
Nous changeons alors d'environnement. Lisbon, Hardy, Jane et un policier sont arrivés devant une maison, plutôt ce que l'on appellerait une baraque.
Hardy : On y est, c’est ici que vit Guttry. Coquet hein? Vous portez une arme?
Jane : Non jamais!
Hardy : Restez pas trop devant hein?
Jane : Bon d’accord.
Jane s'éloigne.
Hardy: Duke… [à Lisbon] Bon on va y aller gentiment.
Lisbon : Ok!
Hardy frappe chez Guttry.
Hardy [en insistant] : Guttry! Allez Guttry ouvrez la porte!
Hardy [en ouvrant la porte] : Guttry!
Un chien surgit alors en aboyant plutôt bruyamment ce qui oblige Hardy à refermer la porte. [...] Duke entend alors du bruit derrière lui et aperçoit un homme sortant par la fenêtre.
Duke : Guttry! Arrêtez-vous! Ah…
Guttry utilise alors une planche de bois trainant la pour abattre le policer et s'enfuir. Lisbon et Hardy tentent d'intervenir mais en vain, l'homme est déjà loin.
Hardy : Duke ça va?
Duke : Ca va!
Hardy : Remets toi mon grand!
Jane : Drôlement fidèle le chien.
Nous sommes maintenant sur une zone commerciale.
Cho : Votre magasin apparaît comment étant l’adresse postale de la société RJ Solution.
Femme : Oui. Et alors?
Rigsby : La suite 121…
Femme : Allons-y! [à un employé] Là!
Rigsby : Euh non Madame, euh, une suite c’est comme une pièce ou un bureau!
Femme : Une suite c’est une boite postale pour que les petites entreprises aient l’air plus grandes.
Cho : Bon on va devoir ouvrir la boite 121 et vous allez nous dire ce que vous savez de celui qui l’a loué.
Femme : Sans problème, vous avez un mandat?
Cho : Madame il s’agit d’une enquête pour meurtre!
Rigsby : On peut avoir un mandat mais ce sera long et on n’a pas de temps à perdre dans cette enquête.
Femme : C’est sans problème, vous ramenez le mandat je ne bouge pas. Je fais ce que dit la loi. Vous avez une épouse?
Cho : Non.
Femme : J'ai une nièce.
Cho [regardant Rigsby qui a l'air tout à fait amusé] : Merci tout va bien.
Cho et Rigsby quitte la pièce.
Femme : Quand vous reviendrez me voir je vous montrerais une photo, très jolie!
Rigsby : Allez, au revoir.
Là, nous apercevons Hardy au volant d'une voiture à l'arrêt. Lisbon est côté passager et Jane et à l'arrière.
Hardy : C’est bon ouvre la porte.
Duke : Ok, j’y vais.
Duke est sur le pas de la maison de Guttry.
Hardy [par l'intermédiaire du talkie-walkie] : Fais gaffe à toi Duke!
Il s'approche de l'entrée et ouvre la porte. Sort alors le chien qui part en courant. Hardy s'engage alors à sa poursuite, pour arriver face à un portail.
Hardy : Chhh, salut le chien, tout va bien... Ca va le chien t'as trouvé quelque chose?
Hardy ouvre alors le portail laissant entrer le chien qui les mène à une drôle de bâtiment, si c'est le nom que l'on peut lui donner. En ouvrant la porte au chien, Hardy, Lisbon et Jane découvre Guttry. Les deux premiers pointent leur revolver sur Guttry.
Hardy : On lève les mains!
Guttry : D’accord d’accord, d’accord ça va!
Jane : Oh, ça c'est un bon chien! C'est un bon chien, hein?
Au CBI, dans une salle d'interrogatoires, Guttry attend assis Jane qui ouvre le rideau de la glace d'observations en se remontant les manches.
Guttry : Bah quoi?
Jane : Emma et Maya Plaskett.
Guttry : Et alors qu’est-ce qu’elles ont?
Jane : Vous êtes pas au courant?
Guttry : Au courant de quoi?
Jane : Emmaa été retrouvé morte affreusement mutilée et Maya disparue.
Guttry : C’est pas vrai…
Jane : Vous avez eu des relations sexuelles avec l’une ou l’autre Mailes?
Guttry : Non...
Jane : C'est vrai?
Guttry : Je vous jure! Jamais! On a passé une ou deux soirées ensemble mais c’est tout.
Jane : Mailes! Je vois qu’elles ne vous laissent pas indifférent et je vois que vous me mentez! C’est pas une bonne idée!
Guttry : J’ai rien à voir dans cette histoire.
Jane [sur un ton tout à fait posé] : Il y a une chose que vous devez comprendre. Il se trouve que, je suis personnellement impliqué dans cette affaire. Je ferais tout ce qu’il faudra, je vous ferais tomber pour meurtre, je vous torturerais je vous tuerais de mes propres mains si nécessaire, je ferais ce qu’il faudra.
De l'autre côté de la vitre, on aperçoit Minelli et Lisbon.
Minelli : Oh… Nom de Dieu! Non mais c’est pas vrai, on enregistre bordel faut le tenir votre bonhomme!
Lisbon : Rahlaissez le faire. Attendez il le bouscule c’est tout, il n’en pense pas un mot.
Minelli : Ah vous croyiez! Vous savez comment il régit à John le Rouge il devient fêlé! Il lui fera volontiers ce qu’il a dit et même plus si vous le laissez faire!
Lisbon : Je ne le laisserais pas faire!
Dans la salle d'interrogatoires.
Guttry : Emma et moi c’était cool… Elle, je sais pas vraiment ce qu’elle me trouvait mais elle m’appréciait. Ces deux filles là ont le même truc, quand elles te regardent et bah elles te voient vraiment.
Jane : Ouais...
Guttry : Alors Emma et moi on était ensemble depuis un mois, je reçois un coup de fil d’un mec que je connais même pas. Il me dit de plus l’approcher sinon: attention et il raccroche avant que je puisse lui dire de se faire foutre!
Jane : Tu saurais me décrire sa voix?
Guttry : Calme, tranquille…
Jane : Vous avez fait ce qu’il vous a dit?
Guttry : Non... Bien sûr que non. J’ai continué à la voir. Et ensuite je me réveille un matin, quinze jours plus tard et à côté de moi il y a une tête de cochon sur mon lit. Je ferme les portes à clé toutes les nuits! C’est impossible qu’y ait un mec qui rentre comme ça! Mais il est rentré c’est un truc de fou hein? Ce qui est dingue, c’est que moi et Emma on l’a joué discrète, personne n’était au courant. Elle y tenait. Alors comment il a su? Sûrement que le mec il l’a surveillait jour et nuit! Et vous comment vous le savez?
De retour chez les Plaskett. Jane et Lisbon sont accueillis par un jeune homme brun.
Derek : Bonjour.
Jane : Bonjour !
Derek : Derek Plaskett, le frère d'Emma et Maya.
Lisbon : Agent Lisbon, M. Jane.
Jane : Patrick Jane!
Mme Plaskett : Vous avez trouvé Maya?
Lisbon : Non Madame, mais je peux vous assurer que nous continuons à mettre tout en œuvre pour trouver où est votre fille.
Mme Plaskett : Je vous en pris entrez. Où l’avez-vous cherché?
Lisbon : Ca, je n’en sais rien Madame. Pour tout dire, le CBI conduit le côté investigation de l’enquête et le shérif Hardy poursuit les recherches sur le terrain avec grande compétence.
Derek : Le shérif Hardy nous appellera s’il a des nouvelles maman! [à Lisbon] En quoi pouvons-nous vous aider?
Lisbon : Euh, vous nous avez dit que c’est Derek qui vous a parlé de Guttry…
M. Plaskett : Oui…
Lisbon : Comment connaissiez-vous son existence?
Derek : Il y a à peu près un mois je dirais, je suis venu passer le week-end. J’ai surpris une conversation entre les filles. Emma disait à Maya que ce Guttry était, dangereux, qu’elle devrait se méfier. Je me suis inquiété c’est normal, j’en ai parlé à mes parents.
M. Plaskett : Nous avons décidé de demander directement à Emma.
Lisbon : Je vois. Euh, si vous voulez nous accorder un instant Derek, une déposition nous sera très utile.
Derek : Bien sûr! Ce que vous voulez.
Jane : Je vais monter jeter encore un coup d’œil à la chambre des filles si vous le permettez.
Mme Plaskett : Bien sûr.
M. Plaskett : Allez-y!
Jane entre dans la chambre des deux jumelles et commence une observation pour la seconde fois. Aucun détail ne lui échappe... En observant donc, avec énormément d'attention les rideaux de la chambre, Jane trouve une petite chose reliée à un fil: cela semble être une caméra.
Jane [en tirant sur le fil de l'objet] : Lisbon! Lisbon!
Lisbon suivie de la famille Plaskett entre soudainement dans la chambre.
Lisbon : Quoi?
Jane : Caméra, micro et transmetteur!
M. Plaskett : Quelqu’un espionnait nos filles!
Jane : Oui!
Lisbon : Qui a accès à cette chambre?
Mme Plaskett : Personne, il n’y a que nous et Janine la femme de ménage!
Lisbon : Personne d’autre?
M. Plaskett : Non ! Non, personne!
Jane : Derek, vous êtes calé en électronique!
Derek : Quoi vous m’accusez?
Jane : Soyons bien clairs il est évident qu’on vous soupçonne et vous le savez.
Lisbon : Vous dîtes quand même avoir entendu une conversation intime entre les deux filles…
Derek : Ce sont mes petites sœurs et je les aime!
Jane : Personne n’en doute…
Lisbon : Où étiez-vous avant-hier pendant la nuit?
Derek : J’étais chez moi, tout seul et je…
M. Plaskett : Attendez! Attendez, il y a eu une effraction il y a environ huit mois.
Mme Plaskett : Ah oui c’est vrai!
M. Plaskett : Ils ont forcé la porte de la cuisine pour entrez, ils ont pris de l’argent un peu d’alcool, ils ont cassé quelques vases… On s’est dit que c’était des ados qui faisaient les imbéciles.
Lisbon : C’était bien trouvé comme couverture! Vous avez prévenu la police?
M. Plaskett : Oui tout à fait! Le shérif pourra vous le confirmer.
Lisbon [son téléphone sonnant] : Excusez-moi. Oui?
Nous sommes à présent de nouveau dans la zone commerciale. Rigsby, accompagné de Cho, et au téléphone avec son patron.
Rigsby : On a eu le mandat, on va ouvrir la boite aux lettres. Euh, Jane voulait nous avoir en ligne quand on l’ouvrirait. Ouais ok. Une minute.
Cho : Ok
Femme [montrant une photo à Cho] : Ma nièce. Belle comme une star de cinéma ! Mais très bien élevée…
Cho : Ouais, elle est jolie.
Rigsby : Oh ouais ! Fonce mec!
Cho : Latout de suite j’ai pas l’intention de me marier, merci.
Rigsby : Oui je suis encore la, mmm mmm… C’est bon Madame? [en reculant pour chuchoter à la femme sans que Cho puisse voir] Il est timide faut insister hein? Oui allez-y !
Rigsby retire une lettre se trouvant dans la boite aux lettres ouverte par la femme pour en lire le contenu et en faire part à ses collègues de travail.
Rigsby : Alors, dedans il y a une enveloppe. Adresse imprimé postée de Hattiesberg le 28 décembre. Adressée à un certain Roy Tagliaferro.
Il lit la lettre.
Cher Roy, j’ai trouvé cette adresse sur une de tes cartes de visites qui avait glissé sous un des cousins du canapé. Je n’ai qu’un espoir très mince que cette lettre te trouvera. Si j’ai cette chance…
Jane et Lisbon sont dans l'une des voitures du CBI, direction: la maison de Rosalind, expéditrice de la lettre trouvée.
Jane continue la lecture de la lettre.
… Et que tu me lis, je veux seulement te dire que je t’aime encore tendre amant, en dépit de la cruauté dont tu as fait preuve à mon égard. J’espère que tu me reviendras un jour, de tout mon cœur, Rosalind.
Jane : C’est bien lui. Je le sais. Je le sais. Ce Roy Tagliaferro c’est John le Rouge.
Lisbon : On n’en sait rien encore!
Jane : Ca… On sait que John le Rouge a tué Emma. Donc on peut supposer que c’est lui qui est à l’origine de l’écriture dans le ciel. La commande en a été passée au pilote par RJ Solution. RJ Solution! C’est Roy Tagliaferro. Donc Roy Tagliaferro est John le Rouge!
Lisbon : Possible!
Jane : Cette femme Rosalind, elle a vu John le Rouge Lisbon, elle, elle connaît John le Rouge! C’est lui!
Chez Rosalind.
Jane : Vous êtes sûre que c’est la bonne Rosalind?
Lisbon : Il n’y a que deux Rosalind dans l’annuaire de Hattiesberg. L’autre a 73 ans et elle est mariée.
Lisbon frappe à la porte en l'attente d'une réponse. Apparaît alors une jeune femme rousse...
Lisbon : Rosalind Harker?
Rosalind : Oui?
Lisbon : Nous sommes du Bureau Californien d’Investigation. Nous pouvons entrer?
Rosalind : Vous voulez me montrer une pièce d’identité s’il vous plaît? Roy Tagliaferro. Votre enquête porte sur quoi?
Lisbon : Notre unité est spécialisée dans les homicides et délies majeurs. Que pouvez-vous nous dire à propos de Roy ?
Rosalind : Rien du tout, tant que je ne saurais pas la raison de ces questions.
Jane : Nous pensons que cet homme est peut-être le tueur en série que l’on appelle John le Rouge.
Rosalind : Non. C’est absurde. [Rosalind referme la porte]
Lisbon : On peut entrer?
Rosalind : Non!
Jane [en empêchant la porte de se refermer avec le pied] : Nous ne partirons pas!
Rosalind [fuient Jane et Lisbon] : Vous ne le connaissez pas!
Lisbon [suivant Jane à l’intérieur de la maison] : Attendez! Mlle Harker!
Rosalind [en montant à l’étage pour tenter de fuir aux deux étrangers] : Je n’écoute pas je ne vous entends pas!
Lisbon : Attendez! Mlle Harker!
Rosalind se ferme dans une pièce.
Jane [suivant la jeune femme à l’étage] : Rosalind!
Rosalind : Allez-vous-en!
Jane : C’est hors de question! [lui parlant à travers la porte] Une jeune fille a disparue elle s’appelle Maya, elle a 19 ans. John le Rouge a déjà tué sa sœur. Nous n’en sommes pas certain mais peut-être qu’il la retient prisonnière quelque part! [bouleversé] Ce, cette personne John le Rouge, a tué ma femme et mon enfant. Ces pour ça que je suis là Rosalind, c’est pour ça que je ne partirais pas!
Rosalind [laissant Jane entrer dans la chambre] : Je vous pleins! C’est terrible.
Jane entre dans la chambre. Il observe tranquillement l'endroit quand soudain, il aperçoit sur l'un des murs, ce smiley typique...
Rosalind : Je suis aveugle mais je vois beaucoup de choses. Je suis bon juge de la nature humaine, par nécessité. Je connais très bien Roy. Je le connais intimement. Et je suis sûre, aussi sûre que je sens ce planché sous mes pieds que Roy est un homme bien!
Jane [très perturbé] : Je vous crois. Je suis désolé.
Rosalind : Ne vous excusez pas. Dieu sait si nous faisons tous des erreurs…
Jane : Peut-être que John le Rouge utilise l’identité de Roy dans un certain but. Si nous trouvons Roy il nous aidera peut-être à trouver John le Rouge.
Dans le salon de la jeune femme.
Rosalind [tout en servant du thé] : Roy est venu frapper à ma porte un jour, sa voiture était tombée en panne pas loin d’ici. Il voulait passer un coup de téléphone. Alors je lui ai fait de la citronnade. Nous nous sommes mis à parler de musique classique et… Il est resté pendant deux jours.
Lisbon : Vous êtes devenus amants?
Rosalind : Oui.
Lisbon : Vous avez pris des risques…
Rosalind : Il le faut parfois.
Lisbon : Vous êtes restés ensemble combien de temps?
Rosalind : Roy a fait partie de ma vie pendant à peu près cinq mois. Il allait et venait comme il voulait, il disait qu’il avait du travail à faire dans la région.
Lisbon : Quel type de travail?
Rosalind : Il ne l’a pas dit.
Jane : Vousn’avez pas demandé? Vous n’aviez pas envie de savoir?
Rosalind : Non. Cela m’était égal. Je ne vis pas dans votre monde, je vis dans ce lieu. J’étais heureuse quand il arrivait, et triste quand il partait.
Jane : Vous écrivez dans votre lettre qu’il a été cruel avec vous…
Rosalind : Très cruel! Il est parti, un jour, et il n’est jamais revenu. Il n’a jamais dit au revoir. Jamais dit pourquoi il partait ni où il allait. Il s’est évaporé! Ca fait presque 6 mois maintenant.
Jane : Comment le décrieriez-vous?
Rosalind : Un peu moins d'un mètre 80, pas particulièrement musclé sans être mou. Des cheveux courts et raides. Une voie douce, des mains rêches et fortes. Il avait une odeur de, de pain de, terre et de clous. Il aimait m’écouter jouer du piano.
Jane : Quelle était sa musique préféré?
Rosalind : Bach! Il admirait sa rigueur.
Lisbon : Quelqu’un l’a vu? La femme de ménage ou le facteur?
Rosalind : Non. J’ai une vie relativement solitaire.
Lisbon : Il vous a parlé de ses collègues de travail de ses amis?
Rosalind : Non. Il a amené un de ses amis une fois pourtant. Pour Thanksgiving. Dumar.
Lisbon : Dumar? Un autre nom?
Rosalind : Juste Dumar. Il ne croyait pas qu’une aveugle arrive à faire la cuisine. Il fallait qu’il le voit pour le croire!
Lisbon : Vous vous rappelez autre chose à propos de lui?
Rosalind : Il fumait beaucoup. Il a dit qu’il essayait d’arrêter mais il fumait tellement qu’il a dû repartir au magasin pour se racheter des cigarettes. Il a aussi rapporté un éléphant en peluche qu’il a tenu à m’offrir. C’était bien ce jour-là… Roy est revenu deux ou trois fois après cela, et ensuite ça a été finis. Envolé…
Lisbon : Vous l’avez encore, euh l’éléphant?
Rosalind : Oui, je l’ai encore.
Elle montre l'objet.
Dans le bureau du CBI, à Sacramento, toute l'équipe ainsi que Minelli travaille sur le cas.
Minelli : Demain matin faites le tour de tous les petits commerces du coin. Ca s’est passé il y a quelques mois, il est possible que quelqu’un se souvienne d’avoir vendu l’éléphant et des cigarettes en même temps, le jour de Thanksgiving.
Cho : Ouais m’sieur.
Rigsby : Tout de suite chef!
Lisbon : Et ne perdez pas son éléphant elle veut le récupérer.
Cho : D'accord.
Rigsby : Tu vois l’ironie c’est qu’elle soit aveugle.
Cho : Qu’est-ce que ça a d’ironique?
Rigsby : Peu importe c’est un truc de fou… Mais tu vois ce serait drôle si c’était, ‘fin euh pas euh drôle, je veux dire…
Minelli : Quelque chose de votre côté?
Van Pelt : Non m’sieur, il n’y a personne du nom de Tagliaferro dans la banque de données, sûrement un pseudonyme.
Minelli : Essayer de traduire le nom. Tagliaferro veut dire taille fer.
Van Pelt : Merci du conseil, bonne idée.
Minelli : Oui je trouve aussi…
Nous sommes maintenant de nouveau chez Rosalind, un air de piano flotte dans les airs. Bach, Prelude. Rosalind joue le morceau pour Jane qui écoute attentivement, très pensif, une tasse de thé à la main, assit sur un fauteuil.
Maintenant au CBI, nous découvrons une Van Pelt plutôt agitée.
Van Pelt : Patron, j’ai peut-être quelque chose. Cette nuit j’ai lancé un code script pour consulter les archives du tribunal d’homologation des testaments. Le nom de taille fer est apparu une fois.
Devant chez Rosalind, Lisbon raccroche souriante, Jane arrive tandis que le shérif Hardy descend de sa voiture.
Hardy : Alors?
Lisbon : On tient une bonne piste. Il y a 8 mois environ au moment où Tagliaferro est apparu une vieille ferme appelé Sparrow Peak qui était à vendre a été rachetée par Taille Fer Immobilier Investissement.
Jane : On est partis!
Lisbon : Attendez ce n’est pas tout! Une carte bancaire d’une société du même nom a servie pour acheter un chargement de matériaux pour le bâtiment.
Jane : Des clous, de la terre, du pain! Il construit quelque chose.
Lisbon : Du calme! Il faut qu’on trouve un juge pour avoir un mandat de perquisition.
Hardy : Facile, le Juge Felton à Eaker Ville, c’est ce qu’on a de plus près!
Jane : On n’a pas le temps de faire ça!
Lisbon : On n’a pas le choix! Ecoutez sans mandat on aura rien, on pourrait coincer John le Rouge et devoir le relâcher!
Jane : Si on coince John le Rouge jamais on ne le relâchera, il est à moi!
Lisbon : Ne dites pas des choses pareilles! Je vais vous mettre totalement à l’écart de l’enquête si vous partez dans ce genre de délire!
Jane : Quel délire? C’est vous qui délirez si vous croyez que vous m’en empêcherez! John le Rouge est à moi! Si vous vous mettez en travers de ma route, je , je vous dis vous allez le regretter!
Lisbon : Ce sont des menaces ?
Jane : Non, je vous préviens seulement que si vous vous mettez en travers de ma route…
Lisbon [s'emportant un peu] : J’en ai ma claque de vous et de vos conneries mono-maniaques ! Il n’est plus question de justice, de légalité de bien ou de mal ! Il n’y a plus que vous et votre orgueil blessé ! J’en ai ma claque !
Lisbon : Eaker Ville, le juge Felton c’est ça?
Hardy: Oui m’dame.
Lisbon : S’il fait quelque chose de mal, s’il traverse en dehors des clous, tirez-lui dessus !
Lisbon part en voiture.
Hardy : Elle est un peu énervée là…
Jane : Baah… On y va!
Hardy : Oh ça c’est pas évident !
Jane : Et si Maya attend quelque part qu’on vienne l’aider ? Si elle meurt pendant qu’on tergiverse sans rien faire ?
Hardy : Ouais d’accord on y va.
Cho et Rigsby stationne dans le parking d'un magasin et descendent de la voiture.
Rigsby : Oh… Je déteste perdre mon temps…
Cho : Ca vaut le coup d’essayer!
Cho : Pardon monsieur, vous avez…
Vendeur : Désolé on fait pas d’échanges.
Rigsby : Pardon?
Vendeur : Vous achetez l’éléphant vous gardez l’éléphant!
Rigsby : C’est vous qui avez vendu l’éléphant?
Vendeur : Oui, l’année dernière. Un bon article, ils le font en éléphant, en ours, euh, genre 9.95.
Cho : A Thanksgiving vous vous rappelez un client qui aurait acheté cet éléphant et des cigarettes.
Vendeur : Non, comment je m’en souviendrais? Je suis pas un éléphant… Si vous y tenez regardez les enregistrements vidéo.
Cho : Vous avez les vidéos d’il y a cinq mois?
Vendeur : Ouais!
Rigsby : Alorson aimerait bien les voir ouais.
Vendeur : Mon fils est un fondu de technologies, on a des caméras hyper modernes qui tournent sur une période de neuf mois…
Ils entrent dans le magasin.
Dans la voiture du shérif, Hardy et Jane arrive sur un terrain abandonné à premières vues.
Hardy : 76 54 Sparrow Peak ouais, ouais c’est bien là.
Jane : Alors on y va.
Hardy : On y va.
Ils entrent dans la propriété.
Nous sommes à présent de retour chez le vendeur, défilent pour Cho et Rigsby les enregistrements du jour de Thanksgiving.
Cho : Regarde on y est. L’après-midi de Thanksgiving. Alors il est où cet éléphant?
Rigsby : Là, en arrière.
Cho : Je le vois.
Rigsby : C’est le shérif Hardy. Dumar! C’est le shérif Hardy…
Pendant ce temps, Jane et Hardy entrent dans une maison abandonnée. Jane tente d'ouvrir une porte qui est verrouillée. De l'autre côté de cette porte nous apercevons une ombre et une tasse de thé encore pleine, ce qui nous laisse comprendre que la demeure n'est pas véritablement abandonnée.
Hardy : Eh regardez ça...
Hardy pousse quelques cartons trainants au sol et découvre une trappe qu'il ouvre.
Cho et Rigsby sortent maintenant du magasin, l'un est l'autre au téléphone.
Cho : Décroche ce putain de téléphone!
Rigsby : Van Pelt, où sont Jane et Lisbon?
Van Pelt [au bureau] : Ils vérifient une piste que j'ai trouvée. Pourquoi? Qu'est-ce qui ne va pas?
Jane descend dans la cave suivi de Hardy. Tout est très lent... Jane allume la lumière. La pièce est vide mais donne sur une autre porte. Jane regarde par la porte et y découvre Maya…
Jane : Maya? Tout va bien Maya on va vous sortir de là…
Et lorsqu'il se retourne pour dire à Hardy...
Jane : Elle est vivante.
Hardy pointe son arme sur Jane. Tout devient plus rapide.
Jane : Qu'est-ce que vous faites?
Hardy : Vous jouez au malin mais en fait vous êtes un abruti. Bougez pas un orteil!
Jane : Je, je, je comprends pas…
Hardy : Non! Vous avez jamais rien compris! Vous vous rappelez un mec qui s’appelait Orval Tanner?
Jane : Oui. John le Rouge avait un complice pour son premier meurtre on l’a arrêté. Il est mort en prison il y a 10 ans.
Hardy : Ouais celui-là! Je suis son fils, Dumar. Ici c’est la ferme de la famille. C’était un mec bien, un bon père. Il m’a écrit une fois par semaine jusqu’au jour de sa mort! Et ouais, il m’a appris tous ce que je sais.
Jane : Et John le Rouge?
Hardy : C’était un ami de mon père. Aussi un très bon ami ç moi et j’en suis fière.
Jane : Il n’a aucun ami il n’a que des instruments. Il se sert de vous!
Hardy [levant son arme sur Jane à nouveau] : John le Rouge ne se sert pas de moi! Il m’a donné Maya! Il m’a donné la femme que j’aime! La femme que je veux épouser!
Jane : Vous l’aimez? Elle est en cage!
Hardy : L’amour est cruel… Elle est en sécurité au moins, pas comme dehors avec tous ces dégénérés. Elle apprendra à apprécier la sécurité que je lui procure. Hein, hein c’est vrai ma puce? Elle va bientôt m’aimer, autant que je l’aime.
Jane : Je ne parierais pas là-dessus.
Hardy : Je suis heureux pour la première fois de ma vie et c’est grâce à John le Rouge que c’est arrivé alors venez pas me dire que c’est pas mon ami…
Jane : Qu’est-ce que vous aviez à lui offrir en échange?
Hardy : Il a eu Emma. Et vous, il vous voulait vous à tout prix! Il vous a appâté tout en douceur… C’était plus fort que vous hein? Si seulement Rosalind s’était pas pointée pour tout foutre en l’air, on vous aurait attiré ici sans que les autres le sache, comme ça on aurait prit notre temps… Ensuite on vous aurait mis ailleurs tous les deux mais bon c’est la vie…
Jane : Mis ailleurs pourquoi faire?
Hardy : Oh… Et ben vous allez voir!
Jane : Hum…
Hardy : Ca va être super drôle!
Lisbon : Hardy posez votre arme. Posez-la doucement!
Hardy : Merde… Attendez, il a…
Lisbon : Maintenant!
Hardy jette son arme au sol.
Lisbon : Mettez les mains derrière la tête.
Hardy : Et bah vous nous avez bien eu bravo! Vous êtes pas allez voir ce juge?
Jane : Putain Lisbon vous étiez supposé attendre que John le Rouge se montre!
Lisbon : Je ne voulais pas courir le risque, il y a longtemps qu’il est parti de toutes façons!
Hardy : Vous avez fait semblant de vous disputer devant moi…
Lisbon : Retournez-vous monsieur!
Hardy : … Pour que je me découvre bien vu! [à Jane] Comment vous avez su que c’était moi?
Lisbon : Ne bougez pas!
Jane : Rosalind a dit que Dumar était un gros fumeur et qu’il essayait d’arrêter. Vous vous mâchez des chewing-gums à la nicotine toute la journée! C’est vous qui avez monté le coup de l’effraction chez les Plaskett pour pouvoir placer votre caméra.
Hardy : Vous êtes drôlement content de vous hein?
Jane : Ah ça oui! Bingo!
Hardy : Vous savez quoi la petite dame si vous…
Lisbon : Ne vous retournez pas!
Hardy : … Vous rendez j’essaierais de persuader John le Rouge de vous tuer vite et bien plutôt que lentement et salement!
Lisbon : Retournez-vous et fermez-la!
Tout à coup retentit un bruit. C’est la trappe de la cave qui se ferme laissant dans la pièce une confusion totale et permettant à Hardy de tenter de fuir. Pendant ce temps, dans la salle que Jane a précédemment essayé d’ouvrir on comprend qu’une personne suivait la scène par des téléviseurs branchés à des caméras placées dans le sous-sol. Les renforts arrivent. Dans les sous-sols Lisbon menotte Hardy tandis que notre homme-ombre quitte la maison par l’arrière. Rigsby et Cho entre dans l’habitacle
Rigsby : Police! Rien dans cette pièce!
Cho : Viens ici, Rigsby!
Lisbon : Onest en dessous! Il y a une trappe dans le plancher.
Rigsby : Vas-y…
Cho : Tout le monde est ok?
Lisbon : Tout va bien, on a retrouvé Maya, faut appeler une ambulance!
Jane ouvre la porte derrière laquelle se trouve Maya pour laisser Lisbon entrer afin de la réconforter. Lisbon lui montre son badge avant d’entrer et prend la jeune fille dans ses bras devant Jane, qui observe la scène sans mot dire.
Lisbon : C’est finis ! Je suis là. Vous êtes en sécurité Maya… Chhh…
Maya ressort du bâtiment, alors que Lisbon descend rejoindre Jane dans la cave.
Jane : Il était l! Il était juste là!
Lisbon : On a sauvé la vie d’une jeune fille Jane. On lui a sauvé la vie! On a pris Hardy d’accord? Et il va nous dire tout ce qu’on veut savoir
Jane : Ah oui vous croyez? Vous auriez dû attendre! On était d’accord.
Lisbon : Et si Hardy vous avez tué dans cette cave?
Jane : Alors il vous aurait mené tout droit à John le Rouge!
Lisbon : Et vous seriez mort!
Jane : Mais vous auriez John le Rouge!
Lisbon : Je crois que vous ne pensez pas ce que vous dites. Je crois que vous auriez choisi de vivre.
Jane : Vous pensez de travers.
Lisbon : Non! C’est vous qui pensez de travers. Vous n’êtes pas capable de voir qu’il y a des gens qui ont besoin de vous, qui tiennent à vous! Vous êtes un monstre d’égoïsme et de puérilité il faut que ça cesse!
Jane : J’aimerais en être capable… Mais vous savez il y a des choses auxquelles on ne peut rien. Faut pas se mettre en colère, c’est la vie qui est comme ça…
Lisbon : Il nous reste Hardy. Il va tous nous dire, il va nous donner John le Rouge.
Jane : Oui c’est vrai, il nous reste Hardy. Oui…
Lisbon : Et nous avons sauvé une vie!
Jane : C’est vrai aussi, ouais. On a fait ça, vive-nous.
Lisbon sort de la pièce pour aller voir Maya. Rigsby et Cho quittent les lieux. Hardy est allongé sur un brancard près du camion de pompier. Devant lui un policier.
Lisbon : Maya j’ai des documents à remplir avec les gens de la police scientifique, ensuite je vous ramène chez vous. D’accord?
Maya : D’accord.
Soudain, Hardy se réveille. Jane sort à son tour du bâtiment, tandis que le shérif corrompu prend les clés de menottes pour se libérer.
Lisbon : Vous n’avez besoin de rien?
Maya : Tout va bien, merci.
Tout à coup, tout devient très rapide, trop rapide… Hardy prend l’arme du policier devant lui et le tue de sang froid pour se lever et se retourner vers Lisbon. Une détonation se fait entendre et Hardy s’écroule. Horrifié parce qu’il vient de faire, Jane jette son arme à terre violemment pour partir s’agenouiller près de Hardy. Tout le spectacle vient de se passer devant le regard d’une Lisbon terrorisée. Alors que Hardy agonise, il prononce ses derniers mots à l’intention de Jane dans un rire horripilant.
Hardy : John le Rouge… John le Rouge… Chhh…
Et tandis qu’il s’éteint, Jane assiste au spectacle impuissant pendant que résonne dans sa tête cette mélodie, si apaisante auparavant, devenue terrifiante en un rien de temps…
Alors que Maya est raccompagnée chez elle par Lisbon dans une voiture de police locale, Jane reste à l’écart.
Jane semble égaré dans un jardin près d’un quartier résidentiel peuplé d’orangés. Il s’arrête à la hauteur de l’un deux pour en extraire une orange qu’il sent calmement. Ce simple geste réussit à lui soutirer un léger sourire. Jane reprend alors sa route tout en épluchant son orange…