Dans la rue
Van Pelt : La victime s'appelle Felix Hanson, 47 ans. Deux balles dans le thorax. On n'a pas trouvé d'arme. D'après le légiste, la fusillade aurait eu lieu entre minuit et 3h du matin.
Rigsby : Pourquoi on nous met sur le coup, patron ? On dirait une agression. La police peut s'en charger.
Lisbon : Ordre d'en haut. Hanson était richissime et député de la Californie pendant 6 ans.
Jane : Un pote de golf du procureur ?
Lisbon : Exact, mais injuste. Hanson était un brave type. Il a lutté contre le trafic de drogue. Il a botté des fesses, divulgé des noms et gagné plein d'ennemis.
Rigsby : Une seconde. Je le connais. Il est relativement connu. Il était marié à Felicia Scott. Elle a lâché le cinéma pour lui.
Lisbon : Felicia Scott ?
Rigsby : Elle a tourné dans un paquet de films. "Soudaine Êtreinte". J'adore.
Lisbon : En tout cas, si c'est lié à la drogue, le procureur mettra tout en œuvre pour résoudre l'affaire. Quelqu'un a vu ou entendu quelque chose ?
Rigsby : Personne ne s'est encore présenté, mais Marilyn Monroe et Charlie Chaplin là-bas, étaient près du corps quand la police est arrivée. Des enfants ?
Lisbon : Une fille, 16 ans.
Jane: Ça va ?
Policier : Bien.
Jane: Vous n'auriez pas pris les clés de voiture de ce type, si ? Un ticket de voiturier ?
Policier : Poches vides.
Jane: Personne ne marche à Los Angeles.
Policier : En effet.
Cho : Rien entendu d'inhabituel ? Où alliez-vous quand vous avez trouvé la victime ?
Charlie Chaplin : Je ne parle pas...
Cho : Dans les films. Dans le monde réel, si. Vous venez de le faire.
Charlie Chaplin : Je ne dirai plus rien. 5h qu'on est là.
Marylin Monroe : Pour la énième fois, je rentrais du boulot. Victor m'accompagnait à ma voiture.
Cho : C'est quoi votre boulot ?
Marylin Monroe : Je suis Marilyn.
Cho : C'est un travail ?
Marylin Monroe : Je vais dans la rue, on me photographie et on me paie.
Cho : Pourquoi ?
Marylin Monroe : Je sais pas. D'où vous sortez ? Vous regardez quoi ?
Jane : Vous. Quel est votre vrai nom ?
Marylin Monroe : Norma Jean Baker.
Jane : Quel est votre véritable vrai nom ?
Marylin Monroe : Yolanda Quinn.
Jane : Yolanda... Vous ne ressemblez pas du tout à Marilyn. Mais vous vous sentez
en symbiose avec elle, non ?
Marylin Monroe : Sûrement.
Jane : C'était une âme esseulée. Rêvant d'affection, d'attention, de reconnaissance. Qu'elle a eues. Elle est venue, a travaillé dur, s'est battue, et elle les a obtenues. Tout l'amour et le respect dont elle rêvait. Vous les aurez aussi. Vraiment. Si vous faites le bon choix, maintenant.
Marylin Monroe : Quel choix ?
Jane : Rendre le ticket du voiturier que vous avez volé à la victime.
Marylin Monroe : Je l'ai pas !
Jane : Alors dites à Charlie de le rendre.
Marylin Monroe : Donne-lui le ticket.
Charlie Chaplin : Saloperie.
Marylin Monroe : Donne ! On peut y aller ?
Jane : Je retiens les flics. Vous deux, courez. Courez ! Allez !
Cho : Je pourrais te faire arrêter.
Jane : Tu me prendras jamais vivant, poulet.
Cho : Sans rire.
Jane : Allez. C'est Marilyn et Charlie. Tu veux du "Grand Guignol ?" Voir ton nom à la rubrique "Faits Tordus" ?
Lisbon : D'où vient le ticket ?
Cho : De chez Musso & Frank.
Lisbon : Quand tu as fini, va au restaurant, vérifie les reçus, et trouve avec qui il dînait hier soir.
Rigsby : Patron !
Jane : Donc, c'est lié à la drogue. Pas un si brave type, finalement.
Poseidon Studios
Fanning : ... zoom arrière très très lent. Tu prends ça, en inclinant vers le haut. Elles s'approcheront de la fenêtre, et c'est là qu'on les prend.
Lisbon : Gabriel Fanning ?
Fanning : C'est moi.
Lisbon : On doit vous parler de Felix Hanson.
Fanning : Pourquoi ? Qu'a-t-il fait ?
Jane : Il est mort cette nuit.
Fanning : Quoi ?
Lisbon : Où pouvons-nous parler ?
Fanning : Par là.
Lisbon : Vos deux cartes ont été débitées à 23h30 au restaurant, hier soir. Vous êtes restés longtemps après ?
Fanning : Non, on est partis assez vite. On passait un bon moment, mais je voulais me lever tôt. Le tournage commence demain.
Jane : Quel tournage ?
Fanning : "Une douzaine de roses". Je le réalise. Felix finançait le film. C'était la raison de notre dîner. On célébrait son entrée dans le monde des producteurs.
Lisbon : Comment est-il arrivé à la production ?
Fanning : Il est marié à Felicia Scott. Elle a le 1er rôle dans le film.
Lisbon : Éclairez-moi ?
Fanning : Allons. Felicia Scott ? "Les temps de l'amour II", "T'es à moi bébé"
Jane : "Soudaine Etreinte"
Fanning : Bon film.
Lisbon : Ça me dit quelque chose. C'est vieux non ?
Fanning : Elle est encore meilleure aujourd'hui. Aussi bien, en tout cas.
Jane : De quoi parle le film ?
Fanning : Une mère en quête des maris parfaits pour ses 3 filles. C'est drôle, émouvant, sexy...
Jane : Je peux le lire ?
Fanning : Non, vous ne pouvez pas. Ça parle de famille, de rédemption...
Lisbon : Pigé. Ça allait bien entre Félix et vous ? Jamais de différents ?
Fanning : Je l'adorais. Réellement. Cette ville est pleine d'hypocrites. Mais Felix Hanson ? Il était authentique. S'il n'aimait pas une chose, il le disait.
Jane : Quoi, en particulier ?
Fanning : Rien. Je parle en général. Il était comme ça.
Lisbon : Combien avait-il investi dans le film ?
Fanning : 10.
Lisbon : Millions ? Sur ses fonds propres ?
Fanning : C'est un homme courageux. Il l'a fait pour Felicia, pas que pour d'éventuels bénéfices.
Lisbon : Vous êtes partis du restaurant ensemble ?
Fanning : On l'a quitté en même temps.
Lisbon : Quelqu'un l'attendait ?
Fanning : Je n'ai vu personne. J'étais garé plus loin. On s'est serré la main et dit au revoir.
Lisbon : Vous avez un revolver ?
Fanning : J'aime les armes, mais j'ai peur de m'exploser la tête.
Lisbon : Qu'en penses-tu ?
Jane : Il ment. Ils se sont disputés. Tu fais la fête avec l'homme qui finance ton film, et tu ne paies que la moitié de l'addition ?
Lisbon (au téléphone) : Trouve les appels passés par Fanning hier soir.
Poste de police du CBI
Van Pelt (au téléphone) : Entendu, et pendant que je t'ai, le dernier numéro composé était masqué. La compagnie de téléphone l'a retracé. Il appartient à Alfred Rick Ross.
Lisbon (au téléphone) : Qui ?
Van Pelt (au téléphone) : Un voyou, condamné pour agressions et détention de drogues.
Lisbon (au téléphone) : Trouve-le et dis aux gars de le ramener.
Van Pelt (au téléphone) : Entendu, un instant. Je connais ce type. Il est dans une pub pour de la bière.
Rigsby : Celle avec le lama ?
Lisbon (au téléphone) : Quoi ?
Van Pelt (au téléphone) : Ce Ross... il doit être acteur aussi. Tu sais cette pub de bière avec le gars en toge ?
Lisbon (au téléphone) : Celle censée surprendre quand la toge se coince dans la porte ?
Van Pelt (au téléphone) : C'est lui. Étonnant, non ?
Lisbon (au téléphone) : Il devrait s'en tenir à son boulot. Tu as l'adresse ?
Van Pelt (au téléphone) : Oui, ça vient. Va le cueillir.
Rigsby : Oui, m'dame.
Maison des Hanson à Malibu
Lisbon : Toutes nos condoléances.
Jane : Combien de temps avez-vous été mariés ?
Felicia : Ça fait presque huit ans.
Lisbon : Où étiez-vous la nuit dernière ?
Felicia : Palm Springs. Felix voulait que j'aie un "week-end spa" avant le tournage.
Jane : Et toi ?
Sydney : À la maison.
Lisbon : Quelqu'un menaçait-il la vie votre mari ? Le mettait mal à l'aise ?
Felicia : Non
Jane : Qu'est-ce qui vous a attirée chez votre mari ? Pas son physique.
Felicia : Ah bon ?
Jane : Vraiment. Pas votre genre.
Felicia : Quel est mon genre ?
Jane : Des voyous sportifs... à tendance masochiste. Pas trop malins.
Felicia : Tout faux.
Jane : Non, dans le mille. Qu'aimiez-vous chez Felix ?
Felicia : Sa voix... sa confiance en lui. Pourquoi ces questions ?
Jane : Comme ça. Simple... curiosité. On a trouvé de la marijuana et des médicaments contrôlés dans le coffre de sa voiture.
Felicia : C'est absurde.
Jane : Pourquoi ?
Felicia : Félix ne se droguait pas, en aucun cas. C'est un coup monté.
Sydney : Je suis clean depuis 4 ans.
Lisbon : Connaissez-vous Freddie Ross ?
Felicia : Non. Qui est-ce ?
(sonnerie de téléphone)
Sydney : C'est pour moi. L'assistant de Gabriel. Il nous veut sur le plateau pour répéter.
Felicia : Dis-lui qu'on arrive.
Lisbon : Ils comprendraient, si vous n'y alliez pas aujourd'hui.
Felicia : J'aimerais bien abandonner ce projet. Sans Felix, quel intérêt ? Mais la compagnie d'assurance m'y oblige par contrat. Ils ne couvriront aucun retard, et je ne veux pas finir en justice.
Jane : Tu es dans le film ?
Sydney : En gros.
Felicia : Elle a un petit rôle, elle joue une de mes filles. C'est pas mignon ?
Jane : Tu veux être actrice ?
Sydney : Peu importe. C'est fini.
Felicia : Ma chérie, c'est dur, mais tu seras heureuse un jour de participer à quelque chose de si important à ses yeux.
Jane : Ce film n'était pas important ?
Sydney : Il pensait que Gabriel avait foiré le script. Il voulait lâcher le tournage.
Felicia : N'exagère pas. Il n'aimait pas le script, et il a rencontré Gabriel pour en discuter. Il n'allait pas abandonner. Il a dit ça pour obtenir ce qu'il voulait. Ça marche comme ça.
Devant la maison
Jane : Qui est le jeune homme ?
Sydney : Brandon.
Jane : Brandon comment ?
Sydney : Brandon Fulton.
Jane : Ton petit ami ?
Sydney : Petit ami ? Peut-être... C'est ringard, petit ami.
Jane : Ta belle-mère ne l'aime pas ?
Sydney : Non. Merci de votre silence.
Jane : Pas de quoi.
Lisbon : A bientôt, Sydney.
Jane : Brandon Fulton.
Lisbon : C'est parti.
Devant l'appartement de Freddie Ross
Rigsby : Freddie Ross, appartement 23. Il serait acteur lui aussi, dans la pub pour la bière.
Cho : Celle du lama ?
Rigsby : Celle avec le mec en toge.
Cho : Stupide. Personne.
Rigsby : Arrêtez-vous !
Cho : On est du CBI ! Sors de là !
Rigsby : Merde.
Cho : J'ai noté la plaque.
Poseidon Studios
Lisbon (au téléphone) : J'ai parlé à Minelli. Le mandat arrive.
Rigsby (au téléphone) : Merci. On l'attend.
Lisbon (au téléphone) : Fouillez chez Ross. Les flics devraient vous aider.
Rigsby (au téléphone) : Oui, ils nous aident. Ça devrait plus tarder.
Lisbon (au téléphone) : OK.
Rigsby (au téléphone) : On te tient informée.
Cavanaugh : Hé ! Toi ! Plateau fermé, tu comprends ?
Lisbon (au téléphone) : Je te rappelle.
Rigsby : Le mandat arrive.
Cavanaugh : Ça veut dire quoi, plateau fermé ? À ton avis ?
Technicien : Je sais ce que c'est, mais c'est le CBI.
Cavanaugh : Ils pourraient être d'une autre galaxie. Le plateau est fermé, OK ? Pas de fans.
Lisbon : On est pas des fans.
Jane : Moi, un peu.
Lisbon : Bureau Californien d'Investigation. On doit parler à Gabriel Fanning.
Cavanaugh : Pas maintenant, en tout cas.
Lisbon : C'est une enquête pour homicide.
Cavanaugh : Mitch Cavanaugh, l'agent de Gabriel. Ça va ?
Jane : Bien.
Cavanaugh : J'ai appris ce qui est arrivé à Hanson. Vraiment tragique. Un gars si bien. On essaie de faire un film.
Lisbon : On essaie de résoudre un meurtre.
Cavanaugh : Il ne peut pas vous parler.
Lisbon : Continuez, je vous arrête pour obstruction.
Cavanaugh : C'est dommage, mais allez-y.
Jane : Je comprends, Mitch. Gabriel est un client qu'il ne faut pas perdre.
Cavanaugh : Exact.
Jane : Vous n'avez pas le choix. Vous devez lui obéir. Vous étiez une victime à l'école ?
Cavanaugh : En fait, non.
Jane : Je suis sûr que si. Après tant d'années, vous vous réveillez encore, pensant à un moyen de prendre votre revanche. Poussé par la peur, l'avidité, vous laissez Fanning vous martyriser aussi. Mitch, c'est exactement la même chose. Réagissez.
Lisbon : Ou c'est la prison.
Cavanaugh : Allez-y.
Jane : Courageux. Tu as vu comme c'est gros ?
Dans la roulotte de Fanning
Fanning : Génial ! Mitch, espèce de pauvre con.
Lisbon : Classe "A". C'est sur ordonnance.
Fanning : Quoi ? Allez, bon dieu !
Lisbon : Assis. On a quelques questions.
Fanning : J'ai déjà répondu à toutes vos questions.
Lisbon : On ignorait que vous étiez un menteur drogué.
Fanning : Je ne me drogue pas, ça m'aide. Pour la créativité.
Jane : Vous admettez avoir menti.
Fanning : Non. J'ai amélioré la vérité, plutôt.
Lisbon : Pourquoi ne pas nous la dire ?
Fanning : Felicia a parlé, c'est ça ? Quelle conne ! Parfait. Hanson m'a dit hier soir qu'il retirait ses billes. La veille du tournage, quel con.
Lisbon : Sans son argent, vous auriez dû arrêter ?
Jane : C'est votre 1er film depuis quoi, 7 ans ? On dit de vous que vous êtes difficile à vivre.
Fanning : Vraiment ? C'est ce qu'on dit de moi ? Vous savez quoi ? Je m'en fous. J'ai voulu faire un break. Essayer d'autres choses.
Jane : Drogue et dépression ?
Fanning : Ça a été dur pour moi. J'ai failli bosser pour la télé. Alors oui, je dois absolument réussir ce film. J'en ai besoin.
Jane : La mort de Hanson tombe bien, alors.
Fanning : Oui, c'est vrai. C'est vrai. Quand vous me l'avez annoncée, j'ai sauté de joie. Ensuite je me suis senti mal.
Jane : Et ensuite bien ?
Fanning : Écoutez, je suis un artiste. Je suis arrogant, malhonnête et enfantin. Mais je ne suis pas stupide. Je respecte la loi.
Cavanaugh : Felicia est là, on est prêts.
Fanning : Merci, espèce de traître.
Lisbon : Attendez !
Fanning : J'ai un film à tourner.
Lisbon : Et nous une affaire de drogue qu'on ne peut ignorer.
Fanning : Ce n'est pas à moi. C'est à Mitch.
Cavanaugh : C'est vrai, ces pilules m'appartiennent. Désolé. J'aurais pas dû les laisser trainer. C'était bête.
Fanning : Puis-je partir ?
Cavanaugh : Va gagner un Oscar !
Lisbon : Je vous arrête.
Jane : Je pensais qu'on avait réglé vos problèmes de soumission. Dis à Cho de le bousculer. Il sait des choses.
Cavanaugh : Non.
Jane : Je suis sûr que si.
Lisbon : Vous n'allez pas aimer que Cho vous bouscule.
Studios Poséidon - tournage d'une scène
Fanning : Action !
Felicia (au téléphone) : Daisy, où es-tu ?
Sidney : À la maison, je ne me sens pas bien.
Felicia (au téléphone) : Mais chérie, tu dois venir.
Sidney : Pourquoi est-ce si important ?
Felicia : Ensuite ?
Script : Rowan va arriver.
Felicia (au téléphone) : Rowan... Rowan va arriver. Je l'ai appelé en me faisant passer pour toi.
Sidney : Maman ! T'as pas fait ça ?
Felicia (au téléphone) : Si, je l'ai fait. Désolée, chérie.
Sidney: Je ne suis pas son type, en plus, il ne me plaît plus.
Felicia : Désolée. Sydney, chérie.
Fanning : Coupez !
Felicia : Il ne faut pas simplement lire, chérie. Rentre dans le rôle, deviens Daisy. Mets-y de la passion, Sydney. J'ai l'impression d'être seule.
Fanning : Reprenons là où on s'est arrêtés, "Rowan ne veut pas de moi". Deuxième prise. Moteur.
Technicien : Ça tourne.
Fanning : Action !
Sidney : Je ne suis pas le type de Rowan, en plus, il ne me plaît plus.
Felicia (au téléphone) : Chérie, n'abandonne pas si facilement. L'amour peut être compliqué, mais c'est tout ce qu'on a... Rowan !
Geoff : Bonjour Mme Atkins.
Felicia : Daisy n'est pas là. Elle est à la maison.
Geoff : C'est pas grave, en fait, c'est vous que je venais voir. Ce que vous venez de dire, à propos de l'amour...
Fanning : Coupez ! Magnifique. On la refait. Geoff, attends la claque pour reculer. Ne l'anticipe pas.
Geoff : C'est qu'elle y va fort. Ça fait mal.
Felicia : Désolée d'être un peu émotive aujourd'hui. Ça manque toujours d'émotion. J'ai une idée, je pense...
Fanning : L'essentiel y est. On est très large et tu es comme ça dans le cadre. On arrangera ça au montage.
Felicia : Je comprends, mais c'est un point important pour... Non, c'est vraiment un instant important pour le perso...
Fanning : Crie toujours, petite peste.
Felicia : Quoi ? Tu peux répéter ?
Fanning : On va faire une pause.
Felicia : D'accord.
Fanning : Nous, il faut qu'on parle.
Felicia : Bien.
Fanning : Non... je comprends...
Jane : Tu es une bonne actrice.
Sidney : Merci.
Jane : Ça a dû être dur quand ton père a épousé Félicia, pour remplacer ta mère.
Sidney : Ma mère est une alcoolique, qui vit dans le New Jersey. J'étais ravie.
Jane : Pourquoi les act...
Sidney : Bye.
Jane : Bye.
Poste de police - salle d'interrogatoire
Cho : Alors, que savez-vous, Mitch ?
Cavanaugh : Rien.
Cho : Jane dit le contraire.
Cavanaugh : Et il a toujours raison ?
Cho : Presque.
Cavanaugh : Alors c'est une exception. Une première. Je ne sais rien.
Cho : Mitchell, la possession de drogue peut vous envoyer en prison.
Cavanaugh : J'en doute, mais si c'est le cas, tant pis.
Cho : Vraiment ? On m'a dit que les pilules appartenaient à Fanning.
Cavanaugh : Rien à dire.
Cho : Vous feriez de la prison pour Fanning ?
Cavanaugh : Quel type d'agent est Mitch Cavanaugh ? Celui qui va en prison pour un client. Ça me plaît bien.
Cho : Pour un client, il est devenu le valet d'un violent criminel. Ça vous plaît ?
Cavanaugh : Je veux bien qu'on parle de tout ce que vous voulez, mais je vous jure que j'ignore qui a tué Felix Hanson. Vous voulez savoir quoi exactement ?
Cho : Frederick Ross.
Cavanaugh : Ross ? Freddie Ross, le dealer ? Vous voulez quoi ?
Cho : Savez-vous où on peut le trouver ?
Cavanaugh : Peut-être.
Cho : Donnez-nous Ross et vous pourrez partir.
Cavanaugh : Ça marche.
Fête dans un appartement enfumé
Cho : Il est là.
Van Pelt : Je prends la capuche !
Cho : Arrête ! Reste où tu es !
Van Pelt : Je l'ai. Arrête ! Sydney Hanson. Suivez-moi.
Appartement après la fête
Rigsby : Te revoilà encore sous notre garde.
Cho : Tu connais Felix Hanson ?
Ross : Je ne l'ai jamais vu de ma vie.
Cho : Il t'a appelé juste avant d'être tué.
Ross : Je dormais.
Rigsby : Tu as un témoin ?
Ross : Bruce.
Cho : On le trouve où, ce Bruce ?
Ross : Sûrement dans ma cuisine, à mâcher une oreille de porc.
Rigsby : Que voulait Hanson en t'appelant ?
Ross : Il m'a dit de ne plus approcher sa fille.
Cho : Tu as couché avec elle ?
Ross : Enfin ! Elle a quoi, 10 ans ?
Cho : Seize.
Ross : Peu importe. Je ne suis pas un pervers. Je connais son petit ami, c'est un client. Brandon Fulton. Un petit délinquant. Hanson les faisait suivre. Ils l'ont mené à moi. Je dois vraiment passer à autre chose. Dealer, c'est pour les nuls.
Rigsby : Il est où Brandon, là ?
Ross : Je l'ignore. On se voit jamais, sauf pour faire affaires.
Rigsby : Hanson a découvert que Brandon avait rendu Sidney accro, et est remonté à vous.
Ross : Vous devriez coucher ça sur papier, tous les deux. Vous avez le meurtre, l'intrigue, l'amour.
Rigsby : Il nous faut juste une fin.
Cho : Hanson allait vous faire du tort. Vous l'avez tué pour vous protéger. Légitime défense. Justifiable.
Ross : Merci du conseil. Je peux appeler mon avocat ? S'il vous plaît ?
Poste de police - salle d'interrogatoire
Lisbon : Depuis quand vous vous droguez ?
Sydney : On dirait mon père.
Lisbon : Votre père n'allait pas vous envoyer en prison. C'est votre herbe et vos pilules qu'on a trouvées ?
Sydney : Vous êtes la meilleure. À vous de jouer.
Lisbon : Ça vous a rendue dingue quand il vous a confisqué la drogue.
Sydney : C'était pas la 1ère fois. Et, je peux toujours en trouver.
Lisbon : Chez Freddie Ross ?
Sydney : Peu importe.
Jane : Où l'avez-vous rencontré ?
Sydney : J'en sais rien. En traînant.
Lisbon : Brandon vous a rendue accro selon lui.
Sydney : Brandon n'est pas ce qu'on en dit.
Lisbon : Brandon Fulton, acteur de 19 ans, 9 arrestations précédentes... ivresse, possession de drogue, outrage. Je continue ?
Jane : Pourquoi les femmes aiment tant les mauvais garçons ? Je ne comprends pas. Et toi ?
Sydney : Je peux y aller ?
Jane : Une minute. Tes parents t'ont interdit de voir Brandon, d'où la photo cachée. Pourquoi ta mère le détestait ? Sa mauvaise influence ? Que t'a-t-il poussée à faire ?
Sydney : On avait besoin de fric, alors j'ai piqué des trucs, chez nous.
Lisbon : Comme ?
Sydney : Des choses de valeur, du fric, des armes anciennes, des cachets.
Lisbon : Des armes ? De quel type ?
Sydney : Je sais pas. Une arme. Brandon l'a vendue.
Jane : Tes parents t'ont empêchée de voir ton prince. Ça t'a énervée ?
Sydney : Évidemment.
Jane : Et tu as continué ?
Sydney : Je ne l'ai pas revu.
Lisbon : Selon vos relevés téléphoniques, il continue à appeler chez vous.
Sydney : C'est faux. Je ne sais pas. Aucune importance.
Lisbon : Il est où là ?
Sydney : Je n'en sais rien.
Maison des Hanson
Felicia : Brandon n'est pas méchant. Mais il est trop âgé et trop déjanté pour Sydney.
Lisbon : Elle dit avoir volé une arme, ainsi que d'autres trucs ici.
Felicia : C'était une arme ancienne que Felix conservait.
Lisbon : De quel calibre ?
Felicia : 45, je crois. Asseyez-vous.
Lisbon : Vous n'avez pas signalé le vol ?
Felicia : Non, c'était une bourde d'ado.
Lisbon : Votre mari a été tué avec un 45.
Felicia : Non, c'est une coïncidence. Sydney adorait son père.
Jane : Et Brandon ?
Felicia : Un gamin un peu paumé. Pas méchant.
Jane : Vous saviez que la drogue dans la voiture était celle de Sydney. Vous êtes douée.
Felicia : Felix l'a trouvée il y a quelques jours. Ça lui a brisé le coeur, car elle avait promis d'arrêter. On l'a gardée le temps de décider de la conduite à tenir.
Jane : Et Felix mort, qu'allez-vous faire ? Lui pardonner.
Felicia : Lui montrer mon amour. On fait tous des erreurs, mais on doit savoir se donner une 2ème chance.
Lisbon : Sydney et Brandon se voient-ils toujours ?
Felicia : Qu'en dit-elle ?
Lisbon : Elle dit ne pas l'avoir revu depuis votre interdiction.
Felicia : Alors, je la crois.
Jane : Il appelle régulièrement ici.
Lisbon : Il n'a plus donné signe de vie depuis la mort de votre mari.
Felicia : Je refuse de le croire. C'est impossible. Je dois voir Sydney. Quand peut-elle rentrer ?
Lisbon : Elle arrive. On ne l'a pas inculpée pour possession de drogue.
Felicia : Merci beaucoup pour votre gentillesse et votre compréhension. Merci.
Lisbon : C'est normal. On est assez tolérants dans les affaires de mineurs.
Felicia : Je vous serai toujours reconnaissante.
Devant la maison
Jane : Quelle femme ! Faire rougir comme une écolière la redoutable Lisbon.
Lisbon : Arrête, c'est pas vrai.
Jane : Tu sais ce que je prédis ?
Lisbon : Non.
Jane : Devine.
Lisbon : Dis-moi.
Jane : Je pense que tu devrais deviner. C'est bon pour toi. Brandon Fulton passera chez les Hanson ce soir.
Lisbon : Ah ? Pas très futé de sa part.
Jane : L'amour n'est pas aveugle. Souvent stupide.
Lisbon : J'organise une surveillance.
Surveillance devant la maison des Hanson
Rigsby : Que Quand j'aurai plein de fric, j'habiterai ici. Rien ne vaut le bruit des vagues !
Cho : Il y a des gadgets qui le font pour toi. Le bruit des vagues, de la jungle, un feu qui crépite.
Rigsby : Ça ne vaut pas le bruit de l'océan en direct.
Cho : C'est moins cher, si tu ne fais pas fortune.
Rigsby : Oh, je serai riche. Plein aux as.
Cho : Je sais.
Rigsby : L'aigle s'est posé. Merde. Il est entré. Il doit avoir les clés.
Dans la maison des Hanson
Felicia : Mon Dieu. Au secours ! Au secours ! À l'aide !
Rigsby : Lâchez votre arme ! Reculez !
Felicia : Je l'ai tué ? Mon Dieu ! Il est mort ? Je l'ai tué ?
Cho : Agent Cho du CBI. On a besoin des secours au 43565 Trancas Beach Road. On a un délinquant blessé par balle.
Felicia : J'ai paniqué. Je n'ai vu que l'arme et j'ai paniqué. J'ai simplement paniqué. Il va s'en sortir ?
Cho : Un 45.
Rigsby : Excellent. Il va bien ?
Felicia : Espérons.
Sydney : Que s'est-il passé ? Brandon !
Cho : Allons ! Non. Il va bien.
Sydney : S'il vous plaît.
Rigsby : Quoi ? Salut chef ! On a une bonne et une mauvaise nouvelle.
Loge de Felicia
Lisbon : Il y a une caution, mais aucune charge ne sera retenue contre vous pour avoir tiré sur Brandon.
Felicia : Merci mon Dieu. Il va s'en sortir ?
Lisbon : Oui, ça ira.
Felicia : Bien. Je suis soulagée. Je me sens vraiment mal. À quoi pensait-il en se glissant chez nous avec une arme ? Il a dit ce qu'il y faisait ?
Lisbon : Il se remet de sa blessure. On lui parlera dès que possible.
Jane : L'arme qu'il avait est celle qui a tué votre mari. Celle que Sydney a volée chez vous.
Felicia : Seigneur !
Jane : Oui. Sydney est peut-être complice du meurtre.
Chambre d'hôpital
Cho : Que faisiez-vous là, hier soir ? Qu'aviez-vous en tête ?
Brandon : Avant que vous me descendiez ? Je rendais visite à ma copine.
Rigsby : On n'a pas tiré sur vous.
Brandon : Vous direz ça au juge. Je vous colle un méga-procès.
Rigsby : C'est une idée. Le problème, c'est que l'arme que vous aviez hier soir est celle qui a tué Felix. Celle que Sydney a volée. Donc vous allez avoir tous les deux des ennuis.
Brandon : J'ai rien à dire.
Cho : Sydney le savait ?
Brandon : Savait quoi ?
Cho : Que l'arme devait tuer son père.
Brandon : C'était pas moi.
Cho : Elle vous a demandé de le faire ?
Brandon : Je suis innocent.
Cho : On sait que vous l'avez tué. On vous arrête pour le meurtre de Felix Hanson. On veut savoir si Sydney est impliquée.
Brandon : Personne n'a idée de qui il était en vrai. C'était un monstre, un sadiste.
Cho : Un sadique ?
Brandon : Il aimait faire du mal aux gens.
Cho : Et c'est une bonne raison pour tuer un homme, s'il s'en prenait à un être cher.
Rigsby : On ferait tous pareil.
Cho : Il a blessé Sydney ? Elle vous l'a dit ? Elle vous a persuadé qu'il devait mourir, pour sa protection.
Brandon : Je ne dirai rien. Je veux mon avocat.
Poste de police
Cho : Patron. Il veut un avocat et n'admet rien.
Rigsby : C'est dur de le coincer avec ce qu'on a.
Van Pelt : On a l'arme, pas besoin d'aveux.
Rigsby : Cette arme est à double tranchant. Elle est à Felix Hanson, jamais déclarée volée.
Cho : Et on l'a récupérée chez eux.
Van Pelt : De Brandon.
Cho : Ou par terre, on n'a pas vu Brandon la tenir. Pas d'empreintes.
Rigsby : Rien ne nous permet de lier Hanson, Brandon et l'arme.
Lisbon : Donc sans une confession de Brandon, on est coincés.
Van Pelt : Ou une confession de Sydney. Brandon n'aurait rien fait sans son accord. Non ?
Jane : Ma chère, c'est une excellente question.
Salle d'interrogatoire
Sydney : Brandon va mieux ?
Jane : Il vivra.
Sydney : Je veux le voir. Je veux lui parler.
Jane : Pour lui dire quoi ?
Sydney : Ce ne sont pas vos oignons.
Jane : Je crois savoir ce qui s'est passé, et toi ?
Sydney : Ma belle-mère a tiré sur mon copain, qui a tiré sur mon père. C'est une mauvaise blague.
Jane : Pourquoi Brandon aurait tué ton père ? À moins que tu ne l'aies voulu ? À moins de lui avoir demandé ?
Sydney : Je ne lui ai rien demandé.
Jane : Peux-tu me regarder et le dire ?
Sydney : Je ne lui ai rien demandé. J'aimais beaucoup mon père.
Jane : Quelqu'un d'autre lui aurait demandé ?
Sydney : Qui ?
Jane : Dis-le-moi.
Poste de police
Lisbon : À quoi tu penses ?
Jane : Felicia et Sydney devraient retourner au boulot.
Lisbon : Et pourquoi ?
Jane : Un grand homme a dit, "Le monde est un théâtre et les gens y sont de simples acteurs".
Lisbon : Vraiment ?
Jane : Oui.
Studios Poséïdon
Fanning : Mesdames, Bonjour. Comment vas-tu ?
Felicia : Bien.
Fanning : J'ai réfléchi et avant de tourner, on devrait faire une répétition depuis le début, pour le plaisir. Vous pouvez modifier un peu les répliques. Faites-le à l'instinct, voyons le résultat.
Felicia : OK.
Fanning : Ça marche. Filmez ça. Allons-y ! Voyons ce que ça donne. Et... Action.
Felicia : Daisy, où es-tu ?
Sydney : Juste là, maman.
Felicia : Regarde-toi. Tu es si... belle.
Sydney : Merci. Pourquoi m'as-tu appelée ?
Felicia : Je voulais m'assurer que tu étais en route.
Sydney : Pourquoi c'était si important ?
Felicia : J'ai fait une bêtise. J'ai appelé Rowan en me faisant passer pour toi. Il arrive.
Sydney : Non, c'est pas vrai.
Felicia : Si. Désolée, chérie.
Sydney : Pourquoi ? Pourquoi tu joues à ça ? Tu l'as déjà séduit, l'éloignant de moi.
Felicia : Non. Pourquoi tu dis ça ?
Sydney : Fini, on ne joue plus. Je sais ce que tu as fait et qui tu es. Tu m'as toujours haïe. Tu as séduit, menti et poussé Brandon à tuer mon père ! Tu n'iras nulle part.
Felicia : Gabe, arrête. Elle devient folle.
Sydney : Tu partiras si tu leur dis que c'est faux. Dis-leur que j'ai tort. Dis-leur !
Felicia : Ce n'est pas vrai. Ça... ne l'est pas. C'est faux.
Sydney : Menteuse !
Felicia : C'est ridicule ! Je ne sais pas ce qu'il t'a dit, mais c'est absurde. C'est insultant pour moi, et injuste.
Jane : Sydney, c'est formidable. Vous, pas terrible. C'est trop figé, plus d'intensité, faut y croire. Croyez-y, et ce sera bon. D'accord ? On en refait une à partir de "C'est ridicule".
Felicia : C'est... Désolée. Je ne comprends pas.
Jane : C'est facile à comprendre. Vous avez dit à Brandon que Felix abusait de vous. Vous l'avez persuadé de tuer Felix. Quand vous avez craint qu'il passe aux aveux, vous l'avez fait venir chez vous pour le tuer. Mais Sydney connait la vérité, et sait que vous êtes une garce meurtrière. Trop mélodramatique. Votre petit monde s'effondre. Vous êtes faite, à moins de nous convaincre que vous dites la vérité.
Felicia : Mon jeu est toujours vrai.
Jane : On dirait plutôt un soap.
Felicia : C'est très méchant.
Jane : Dites-nous la vérité, Felicia. Que ça fasse vrai. Vous pouvez le faire.
Felicia : Je suis désolée.
Jane : Quoi ? Parlez plus fort.
Felicia : Je suis désolée.
Jane : Pour quoi ?
Felicia : J'étais en colère. Il avait changé d'avis pour "des problèmes de script ". Il ne voulait pas que je réussisse, que d'autres hommes me regardent et me désirent. Ça l'angoissait. J'ai sacrifié ma vie pour lui. C'est ma vie, il ne m'aurait pas laissée la reprendre. Il m'asphyxiait. C'était une forme d'abus.
Flashback dans la maison des Hanson
Brandon : Sydney est là ?
Felicia : Non, elle est sortie.
Salle d'interrogatoire
Felicia : Il m'a pris dans un moment de faiblesse.
Flashback dans la maison des Hanson
Felicia : Pourquoi tu ne viens pas t'asseoir avec moi ?
Salle d'interrogatoire
Felicia : Il s'est imposé. Je l'ai laissé faire. Il a dit à Felix que Sydney avait des ennuis. Felix y est allé.
Flashback
Brandon : C'est Sydney. Elle est ici et a besoin de vous.
Felix : Que se passe-t-il ici ?
Brandon : Sale enfoiré.
Salle d'interrogatoire
Felicia : Ça c'est sûr qu'il aimait sa fille, je le lui accorde. Si seulement il m'avait acceptée
telle que je suis, et respecté mes envies. Rien de tout ça ne serait arrivé.
Jane : L'homme est un animal.
Felicia : Me feriez-vous une faveur ?
Jane : Je pourrais.
Felicia : Dites à Sydney que je m'excuse. Après réflexion, je sais que... je n'ai pas été la belle-mère que j'aurai due. J'en suis désolée. J'ai essayé. Je prie pour qu'elle ne devienne pas amère et j'espère qu'elle sera heureuse. Car le bonheur est... si difficile à trouver. Quand c'est fait, on doit s'y accrocher fermement. Sinon on le perd.
Jane : C'est vrai.