Policiers : À terre ! Immédiatement !
Un an plus tard.
Pénitencier.
Jared : Merci d'être venu.
Jane : Vous dites avoir des informations sur Red John.
Jared : En effet. Il a tué votre femme et votre fille ? J'ai entendu parler de vous. On dit que vous savez quand les gens mentent.
Jane :Avez-vous des informations sur Red John ?
Jared : J'ai de la dynamite sur Red John. De quoi le coffrer.
Jane : D'où tenez-vous ces infos ?
Jared : Red John est un ami d'un ami.
Jane : Votre ami est aussi en prison ?
Jared : J'ai des amis partout.
Jane : Dites-moi.
Jared : Je purge 25 ans voire perpète pour un crime que j'ai pas commis. Mon dernier appel a échoué. Vous me sortez d'ici, et je vous donne Red John.
Jane : Vous avez violé et tué la fille de votre femme de ménage. Si vous me connaissez bien, vous savez que je suis pas magicien.
Jared : J'ai rien fait.
Jane : J'ai lu le dossier... Les preuves, les déclarations des témoins,même votre famille disent que c'est vous.
Jared : Je ne l'ai pas tuée.
Jane : Que s'est-il passé ?
Jared : Je sais pas. On faisait la fête. Je me suis drogué. On a fait l'amour et je me suis endormi. Puis le matin, Undine est morte. Les flics forcent la porte...
Jane : La porte était fermée de l'intérieur. Il y avait des barreaux aux fenêtres.
Jared : Oui.
Jane : Comment quelqu'un d'autre aurait pu commettre le meurtre ?
Jared : Je sais pas, mais j'ai rien fait. Donc, c'est quelqu'un d'autre. Quelqu'un que vous pouvez trouver. Regardez-moi. Est-ce que je mens ?
Jane : Apparemment, vous dites la vérité. Mais vous êtes un narcissique malin, peu scrupuleux et acculé. Être innocent ne signifie pas que vous ayez des infos sur Red John. Oui, difficile à dire. Je vais devoir dire non.
Jared : Votre femme... Red John lui a verni les orteils, non ? Les a vernis avec son propre sang... La police n'a rien dit à ce sujet, pas vrai ? Seule la police sait ça. Une touche d'élégance, juste pour vous.
Jane : Comment vous savez ça ?
Jared : Je vous l'ai dit, Red John est l'ami d'un ami.
Jane : Comment il s'appelle ?
Jared : Son nom est "sortez-moi d'ici et je vous le dirai." Ça et bien plus encore. Je chanterai comme un oiseau.
Jane : Ok.
CBI, bureau de Minelli.
Minelli : Non. J'ai dit non, et je pense non. C'est pas que je veux pas vous aider. C'est simplement... pas possible. Jared Renfrew a été jugé et condamné. Affaire terminée. J'ai aucune autorité pour rouvrir l'affaire sans raison.
Jane : Il y a une raison.
Minelli : Pour vous, pas pour l'état de Californie. Il est intouchable.
Jane : Mais on pourrait si...
Minelli : Affaire classée. Rien à faire. La justice ne va pas... défaire son travail.
Jane : Je comprends. Pas de problème. Si on peut pas y toucher, on peut pas.
Minelli : Désolé.
Jane : Non. La loi est la loi. Mon désir de vengeance ne pèse rien face à la loi. Je dois l'accepter.
Minelli : Content que vous compreniez.
Jane : Merci pour l'entretien.
Il part.
Minelli : Il ment, n'est-ce pas ?
Lisbon : Oui.
Salle principale.
Lisbon : Je sais que tu continueras à faire ce que tu crois devoir faire.
Jane : Non, ça me va. Je comprends Minelli. Je peux pas poursuivre tous les tarés avec une bonne histoire.
Lisbon : Sûr que ça te va. Écoute-moi juste une minute, que je puisse dire "je te l'avais dit".
Jane :OK.
Lisbon : Jared Renfrew a été trouvé étreignant le corps d'Undine Kopecki dans une pièce fermée de l'intérieur, un couteau ensanglanté dans la main. Elle avait son sperme dans son vagin. Il la harcelait depuis des semaines. Il était violent depuis 15 ans.
Jane : Où veux-tu en venir ?
Lisbon : Il est coupable. Il a été condamné.
Jane : Possible, mais je crois pas. Je dois le découvrir.
Lisbon : Même s'il dit la vérité sur le meurtre, il pourrait mentir pour Red John.
Jane : Aussi possible. Mais je dois essayer. Que puis-je faire d'autre ?
Lisbon : Minelli veut que je te surveille.
Jane : Que vas-tu faire ?
Lisbon : Je vais pas te suivre partout. Entendons-nous. Si tu as des problèmes, appelle-moi en 1er. Je minimiserai les dégâts.
Jane : D'accord.
Lisbon : Et n'utilise pas ta carte du CBI. Si le bureau le découvre, t'es fini.
Jane : Compris.
Maison des Renfrew.
Femme : Bonjour ?
Jane : Je m'appelle Patrick Jane. J'aimerais parler à Gardner Renfrew de son frère Jared.
Femme : Un moment, s'il vous plaît. M. Renfrew dit, "Non, merci."
Jane : Je peux prouver que son frère est innocent, et je sais qui a vraiment commis le meurtre.
Le portail s'ouvre.
Jane : Merci beaucoup.
A l'intérieur.
Jane : C'est votre père ?
Gardner : Oui. De quoi s'agit-il, M. Jane ? Qui êtes-vous, et que signifie tout ça ?
Jane : Pensez-vous votre frère innocent ?
Gardner : Vous disiez pouvoir le prouver. Vous disiez savoir qui l'avait fait.
Jane : C'était pour entrer dans la maison. J'ignore qui aurait pu le faire. Ça pourrait être Jared. J'espère pas. Il a l'air de dire la vérité. Qu'en pensez-vous ?
Gardner : Je pense que vous devriez partir, immédiatement. Je n'ai ni la patience... ni le temps pour des bêtises.
Jane : Vous pensez qu'il est coupable ? Je perds mon temps.
Gardner : On a terminé.
Jane : Et si je pouvais prouver son innocence ? Voulez-vous voir votre nom lavé de tout soupçon ?
Breck : Bien sûr.
Gardner : Rien me rendrait plus heureux, mais mon frère est coupable. Il a violé cette pauvre fille, cette maison et cette famille.
Jane : C'est tout ce que je voulais savoir. Merci de m'avoir reçu. Votre mère vit dans la maison d'hôte ?
Gardner : Laissez ma mère tranquille.
Jane : Ce n'est pas vous qui en décidez.
Gardner : Breck, appelle la police !
Jane : Dites-leur biennque je ne suis pas armé.
Gardner : Rentre, mère ! Rentre !
Jane : Patrick Jane. Je voudrais vous parler de votre fils Jared.
Gardner : Je m'occupe de lui, mère. La police arrive. Rentre.
Muriel : Ne me donne pas d'ordre, et ne sois pas si hystérique. En quoi Jared vous intéresse-t-il ?
Jane : Je suis un ami, j'essaie de prouver son innocence.
Muriel : Venez vous asseoir.
Jane : Merci.
Gardner : Mère, tu es puérile.
Muriel : Va-t'en, Gardner ! Va-t'en ! [Il part.] Pourquoi voulez-vous prouver l'innocence de mon fils ?
Jane : Je vous promets, je ne manigance rien de sinistre, madame. Ma motivation est pure. Parlez-moi de Jared.
Muriel : C'était un enfant turbulent, charmeur, brillant, mais... tyran et menteur. Et du genre sadique.
Jane : Des qualités que vous aimiez en lui.
Muriel : Oui, en effet. Je le trouvais assez amusant... au début. Personne ne veut d'un fils peureux. Mais on doit avoir le sens des proportions et de la modération. En grandissant, ça a empiré. Il avait de mauvaises fréquentations. C'était scandale sur scandale. Allers et retours en prison. Un banal criminel.
Jane : Mais il a changé, non ?
Muriel : Il a arrêté de boire, de se droguer et la recherche des plaisirs, a fait la paix avec son frère et a travaillé dans les affaires familiales.
Jane : Le fils prodigue.
Muriel : Oui. George, son père, était enchanté. J'étais sceptique. Heureuse, mais sceptique. Comme ma mère disait, "on est qui on est."
Jane : Je pense qu'elle avait raison.
Muriel : Oui. Ce pauvre George est mort une semaine après le meurtre. Le coeur brisé, on disait. George n'avait pas vraiment de coeur, dans ce sens. Il est mort d'embarras. Un Renfrew en taule pour meurtre. "Quelle horreur !"
Jane : Pouvez-vous me montrer où c'est arrivé ?
Ils montent dans la chambre.
Jane : Qui d'autre était ici ?
Muriel : J'avais un dîner, environ 10 personnes. Après leur départ, il ne restait que la famille. Gardner et Breck, George et moi, et Jared bien sûr.
Jane : Et Mariska, la femme de ménage ?
Muriel : Elle habitait ailleurs. Undine était ici pour aider le cuisinier. C'était une fille adorable. Pleine d'avenir. Mariska sa mère et elle ont passé 20 ans ici. C'était comme la famille.
Jane : Jared m'a dit qu'il avait une liaison avec Undine, qu'il l'aimait et lui ferait jamais de mal.
Muriel : Elle a dit à sa mère qu'il la harcelait, qu'elle avait peur de lui. Elle n'a pas alerté la police par respect pour la famille.
Jane : Je voudrais parler à sa mère.
Muriel : Elle a démissionné. C'était trop dur, pour nous deux.
Jane : Où vit-elle ?
Muriel : J'ai une adresse quelque part.
Jane : Pouvez-vous me la passer ?
Muriel : Comme vous voulez.
Jane : Merci.
Jane observe la pièce. Gardner arrive avec des policiers.
Policier : Voulez-vous bien nous suivre ?
Jane : Pourquoi ?
Policier : Vous vous êtes introduit ici.
Jane : Non.
Policier : Cet homme dit être le propriétaire, que vous n'avez rien à faire ici, alors allons-y.
Jane : C'est l'inverse. Je suis le maître des lieux. Cet homme est l'intrus.
Gardner : C'est un mensonge ! Il ment !
Jane : Écoutez la folie dans sa voix. Emmenez-le dans un endroit où il pourra être aidé. Muriel revient avec l'adresse.
Muriel : J'ignore si elle y est encore, mais...
Jane : Merci.
Muriel : Pour l'amour du ciel, Gardner ? Des agents ? C'est ridicule. Renvoie-les.
Policier : Madame, cet homme...
Muriel : Oui, oui, tout va bien Officier. Vous pouvez partir.
Gardner : Merci.
Jane : Au revoir, Mme Renfrew. J'espère vous revoir une autre fois.
Muriel : Bonne journée.
CBI.
Minelli : Gardner Renfrew est un gros bonnet. N'allez pas chez lui comme vous voulez.
Jane : Pourquoi pas ? C'est un pays libre. Je n'ai pas utilisé ma carte, ni même mentionné le CBI.
Minelli : Vous donnez votre nom.
Jane : C'est mon nom.
Minelli : Fallait mentir, comme d'habitude. Je dois vous sanctionner officiellement et vous ordonner de laisser la famille Renfrew tranquille. Et laissez tomber cette affaire.
Jane : Je ne peux pas.
Minelli : Vous le devez. C'est un ordre des supérieurs.
Jane : Jared Renfrew n'a pas tué Undine.
Lisbon : As-tu des preuves ?
Jane : J'ai des éléments... que j'assemble. Il est innocent.
Minelli : On se réveille Dorothy. On est plus dans le Kansas. Il y a des innocents en prison. Ça arrive. En fait-il partie ? Je pense pas. En tout cas, on peut pas rouvrir cette affaire.
Jane : Si je suis Dorothy, qui êtes-vous ?
Minelli : C'est sans importance. On trouvera d'autres moyens pour que Renfrew vous parle. Plein de choses peuvent améliorer la vie d'un prisonnier, s'il coopère.
Jane : Ça marchera pas. Il est innocent.
Minelli : Bon, ça suffit. Si vous poursuivez vos efforts, je vous renverrai du CBI. On peut pas prendre cette responsabilité. Je ne veux vraiment pas le faire.
Jane : Je le sais. Donc... Je ne vais pas vous y forcer, je démissione.
Lisbon : Faites pas ça.
Jane : C'est mieux comme ça. vous, vous êtes Glinda la gentille sorcière, forcément. Merci. J'ai beaucoup appris.
Bureau de Lisbon.
Lisbon : Laissez tomber. Je suis comme vous, mais on y peut rien.
Rigsby : Il a besoin de nous, et on le laisse tomber.
Lisbon : Je veux l'aider autant que vous. Les ordres disent de ne pas s'occuper de cette affaire.
Van Pelt : Je me fiche des ordres. C'est pas juste.
Lisbon : On bouclait des affaires avant lui, on le fera après lui.
Cho : Pas autant.
Rigsby : Il s'agit pas d'avoir besoin de lui, mais de l'aider.
Lisbon : C'est une cause perdue. Renfrew ment. Il sait rien au sujet de Red John.
Van Pelt : Si on trouve un lien entre Renfrew et Red John ?
Lisbon : Cela... Attends. Laisse moi deviner, le contenu du dossier, un lien entre Renfrew et Red John ?
Van Pelt : Il y 7 ans, Renfrew a été condamné pour trafic de drogue. Il partageait une cellule à Lompoc avec un certain Orval Tanneur. Tanner a déclaré en 1998, dans son procès pour meurtre, qu'il n'était qu'un complice, et que le vrai tueur s'appelait Red John. Personne ne l'a cru.
Lisbon : 1998. Les débuts de Red John. Où est Tanner ?
Van Pelt : Mort d'une crise cardiaque en prison.
Lisbon : Bien sûr, notre chance.
Van Pelt : C'est un lien.
Lisbon : Infime. Il y a une raison
si personne ne l'a cru.
Rigsby : Mais c'est un lien.
Lisbon : Vérifiez le passé de Tanner, le rapport d'autopsie. Regardez si cette histoire est crédible. Bien sûr, on ne peut pas faire ça, mais c'est ce que je vous dirais de fairesi nous n'avions pas ordrede laisser cette affaire de côté.
Rigsby : Alors, laissez-moi parler à l'assistant de l'adjoint du greffier.
Van Pelt : Pourquoi on dit "Eurêka"
quand on fait un truc bien ?
Cho : C'est comme "Bingo" en grec.
Van Pelt : Bien, alors... Eurêka. J'ai trouvé le rapport d'autopsie, et il va dans le sens d'Orval Tanner. Le corps de la victime découpé, à la manière de Red John.
Rigsby : Donc Renfrew dit la vérité sur son lien avec Red John.
Van Pelt : Ouais.
Minelli : Sur quoi travaillez-vous ?
Cho : Monsieur, je lui ai dit...
Minelli : Je parle à Van Pelt.
Van Pelt : Monsieur... je fais des recherches pour Jane. J'ai pas d'excuse.
Minelli : Vous aussi, je suppose.
Lisbon : Patron.
Minelli : J'ai donné à cette unité un ordre écrit. Et ils ont désobéi à cet ordre. C'est avec votre accord ?
Lisbon : Je leur ai dit de le faire. J'ai dit que vous aviez retiré votre ordre. Ils ignoraient qu'ils faisaient un travail irrégulier.
Minelli : Bien tenté, Mère Teresa. Ils ont déjà avoué.
Rigsby : On a rien dit...
Lisbon : Je reste sur mon histoire. Ils ne savaient pas qu'ils devaient arrêter.
Cho : C'est l'inverse. On a forcé l'agent Lisbon à nous laisser faire.
Minelli : Émouvant. Mon ex-femme aurait adoré ça, dans un film. Je vous préviens tous. Une autre infraction entraînera une suspension immédiate.
Lisbon : Monsieur... uspendez-moi maintenant, car il y aura d'autres infractions. Jane a besoin de nous, on va l'aider. Je ne lâcherai pas, car des personnalités font pression.
Rigsby/Cho : Moi non plus.
Van Pelt : Je suis avec eux.
Minelli : Animé, éloquent. Bravo. Je vais exaucer votre voeu. Vous êtes tous suspendus, dès maintenant, pour insubordination.
Lisbon : Désolée.
Bureau de Minelli.
Minelli : Encore là ?
Lisbon : C'était plus qu'une séance rhétorique
qu'on a tenue là.
Minelli : Vous continuez ?
Lisbon : Non, je voulais parler de...
Minelli : Voilà le... formulaire de suspension.
Lisbon : Écoutez...
Minelli : Je pars voir ma soeur à Hawai durant une semaine. Elle est malade. Pendant ce temps, ce papier attendra sur mon bureau. Une semaine, c'est clair ? Une semaine.
Lisbon : Oui.
Minelli : Oui...
Lisbon : Merci.
Minelli : Soyez très reconnaissante. Ne m'appelez pas. Je ne veux rien savoir. Et s'il vous plaît... ne vous enfoncez pas plus que vous ne l'êtes déjà.
Lisbon : Non Monsieur.
Minelli : Ce trou est la tombe de votre très prometteuse carrière.
Lisbon : Vous devriez mettre une lampe sous votre menton afin d'améliorer l'effet.
Minelli : Je ne rigole pas.
Lisbon : Je sais.
Plus tard, Jane est assis sur des escaliers, dehors.
Jane [Au téléphone]: Salut, Lisbon. Oui, je vais bien. C'est juste... que j'ai plus rien pour avancer. Bien sûr. Nature ou poivrons ? Merci.
CBI.
Jane : Renfrew n'a pas pu contester les preuves matérielles. Sa défense reposait sur son amour profond pour Undine, il lui aurait jamais fait de mal. La mère d'Undine a témoigné qu'il mentait. J'ai voulu la rencontrer, mais elle a déménagé sans laisser d'adresse.
Van Pelt : Mariska Kopecki, c'est ça ?
Jane : Oui.
Lisbon : Et pour le frère ?
Jane : Il avait un mobile : une clause de moralité dans l'affaire familiale. Jared condamné, toutes ses parts sont allées à Gardner. Il les aurait eues aussi si Jared était mort.
Rigsby : Pourquoi tuer Undine et pas Jared ?
Jane : Exact. Pourquoi Undine ?
Cho : Il voulait que Jared souffre. Ou il avait un faible pour Undine.
Van Pelt : Eurêka. J'ai lancé une recherche sur Mariska Kopecki. J'obtiens un lien vers une base de données médicale, répertoriant l'acte qui établit son changement de nom pour celui de Vanna Clooney. Avec ce nom, j'ai un résultat. Il y a 4 mois, une V. K. Clooney a acheté une propriété à Marin.
Lisbon : Joli !
Van Pelt : C'est bizarre... le lien initial vient d'un civil. Un Dr Joe du New Hampshire. Impossible qu'il se connecte au réseau des services judiciaires. Comment savait-il ce que je voulais ? Comment a-t-il eu accès à la base de données ? C'est interdit.
Jane : "Dr Joe du New Hampshire", c'est plutôt d-r-j-o-e-n-h...
Van Pelt : C'est pas vrai !
Jane : John le Rouge
Van Pelt : C'est vrai !
Jane : Tape "qui êtes-vous ?" (Il lit sur l'ordinateur) Jane est là ? (Il tape) Oui. C'est Jane. "Continuez à bien bosser." Pourquoi ?
Van Pelt : Il est parti.
Rigsby : C'était quoi ça ?
Van Pelt : Il a réussi à se connecter au réseau sécurisé. Il nous espionnait.
Lisbon : On peut trouver l'origine du lien ?
Van Pelt : Il y a un code d'autodestruction dans le lien. Il se perd dans un serveur secondaire. Impossible de le localiser.
Jane : Il veut qu'on réussisse, que Renfrew sorte de prison.
Rigsby : Dehors, il pourra l'atteindre et le faire taire.
Jane : Oui. Donc, Renfrew dit la vérité. Il a des infos sur Red John.
Lisbon : Du calme. On n'a rien encore.
Jane : On doit d'abord faire sortir Renfrew.
Lisbon : Et c'est tout.
Jane : On le fera, et Red John s'en prendra à lui. Il devra sortir de l'ombre. Obligé. Là, on l'attendra.
Chez Mariska Kopecki.
Lisbon : Putain !
Jane : Comment tu nous fais entrer sans ton insigne magique ?
Lisbon : À toi de parler.
Jane : Non, essaie.
Lisbon : Fais pas ta chochotte. Je ne suis...
Mariska ouvre la porte.
Mariska : Je croyais que c'était Harry. Qui êtes vous ?
Lisbon : Vanna Clooney ?
Mariska : Oui.
Lisbon : Teresa et voici Patrick.
Mariska : Oui.
Lisbon : On peut entrer un instant ?
Mariska : Que voulez-vous ?
Jane : Ça a un rapport avec Harry.
Mariska : C'est-à-dire ?
Jane : Il est préférable d'en parler en privé.
Ils s'installent.
Jane : Bien, je viens de vous mentir. On est là pour parler de votre fille, Undine.
Mariska : Sortez !
Jane : Asseyez-vous !
Mariska : Qui êtes-vous ?
Jane : Écoutez-moi, votre culpabilité, votre douleur ne s'apaiseront jamais. À moins de dire la vérité.
Mariska : Quelle vérité ? Vous êtes dingue ? Vous ignorez ce que je ressens.
Jane : Je vous connais. Jeune, à votre arrivée dans ce pays, vous rêviez de grandes choses. À la vie que vous auriez. Et que vous a apporté le destin ? 25 ans de dur labeur, une vie de domestique. Vous en avez détesté chaque jour.
Mariska : Qui veut être domestique ? Personne.
Jane : Vous l'avez fait pour elle, pour Undine. Pour qu'elle ait une vie meilleure.
Mariska : Oui.
Jane : Et puis, elle est partie. On vous l'a enlevée. En un éclair, toute votre vie... toutes ces journées de dur labeur et d'humiliation, perdues. Quelle ironie !
Mariska : Oui. Ironique ! Que me voulez-vous ?
Jane : Je veux trouver son meurtrier.
Mariska : Quelle importance ? Elle est partie.
Jane : Vous n'avez pas dit "Jared".
Mariska : D'accord ! Jared l'a tuée. Je m'en fiche.
Jane : C'est vrai. Vous ne pouvez rien faire pour la ramener. Alors, être payée pour mentir sur les faits, où est le mal ?
Mariska : Payée ? Personne ne m'a payée.
Jane : Ne mentez pas ! Dites la vérité ! Vous avez pris le fric pour vous offrir la vie dont vous rêviez.
Mariska : Non.
Jane : C'était ça, votre rêve. Ça n'a pas d'importance. Regardez-moi, Mariska. Et dites-moi que j'ai tort !
Mariska : Vous croyez tout savoir ! Vous ne savez rien !
Jane : Je sais que Jared et Undine étaient amants, non ? Et on vous a payée pour dire le contraire.Dites-le bien fort !
Mariska : Oui. Ils étaient amants.
Jane : Qui vous a payée ?
Mariska : Je ne sais pas. Un soi-disant... détective privé. Il est venu et m'a offert beaucoup de fric. Un paquet ! Mais j'ai refusé. Il m'en a offert plus. J'ai accepté.
Lisbon : Son nom ?
Mariska : Sampson. Austin Sampson.
CBI.
Lisbon : Bien, Cho, merci. Austin Sampson est mort.
Jane : Quoi ?
Lisbon : Ecrasé par un bus.
Jane : Merde.
Lisbon : On demandera une ordonnance pour ses dossiers.
Jane : Mais tu es suspendue.
Lisbon : Si on ne boucle pas ça avant le retour de Minelli, c'est fichu.
Jane : Alors, plan "B".
Lisbon : Quel plan "B" ?
Jane : Tu vas pas aimer.
Maison des Renfrew.
Lisbon : On doit parler à votre mari, madame.
Gardner : Qui est le responsable ici ?
Lisbon : Agent Lisbon. Voici l'agent Rigsby. Vous connaissez mon collègue, Patrick Jane.
Jane : Vous vous demandez la raison de notre réunion.
Gardner : Breck, appelle la police.
Jane : Attendez. À moins de vouloir compromettre votre famille dans un sordide scandale, vous devriez m'écouter.
Gardner : De quoi parlez-vous ?
Jane : Quelqu'un, je ne sais qui, a payé Mariska Kopecki pour qu'elle mente sur Jared et Undine. Ils étaient amants, comme l'a dit votre frère.
Gardner : Et alors ? Ils étaient dans une pièce fermée à clé, Impossible pour quelqu'un d'y entrer pour commettre le meurtre.
Jane : Oui. Il y a un hic. La clé était dans la porte. Regardez bien ! Rigsby ? Pourrais-tu entrer s'il-te-plait et verrouiller la porte ? Supposons que Jared et Undine dorment là-dedans.
Breck : Astucieux, mais comment ressortir ?
Jane : Votre briquet, s'il vous plaît ? Merci. Voilà comment on a piégé Jared. Cool !
Gardner : Ça signifie pas qu'il soit innocent. Ou que quelqu'un d'autre
soit coupable. Un tour de passe-passe.
Jane : Un tour qu'un jury adorera. De surcroît, avec le témoignage de Mariska, on a de bonnes chances de gagner un nouveau procès. Tôt ou tard, la vérité éclatera. Sauf si...
Gardner : Sauf si ?
Lisbon : Sauf si on peut trouver un accord financier qui nous pousserait à tout abandonner.
Gardner : Vous voulez du fric ? C'est du chantage.
Jane : Plutôt un coup de pouce.
Muriel : Vous êtes fonctionnaires !
Lisbon : Ex-fonctionnaires. À cause de votre fils, Jane a été viré et on part avec lui. On doit assurer nos arrières. On sera raisonnables.
Gardner : Vous devriez avoir honte ! Sortez !
Jane : On s'en va. Vous avez jusqu'à 16h pour nous faire une offre. Après, on passera quelques coups de fil.
Gardner : Je vais vous dire qui je vais appeler : le FBI !
Jane, Lisbon et Rigsby sortent de la maison.
Rigsby : Je me trompe ou ça a moins bien marché que prévu ?
Jane : J'ai déjà eu mieux, mais on a marqué un point, je crois. On peut pas savoir.
Lisbon : On est fichus.
CBI.
Jane : Patience. Patience. Patience.
Rigsby : Tu dis encore une fois "Patience"...
Le téléphone de Jane sonne.
Jane : Allo ? J'arrive tout de suite.
Lisbon : C'était qui ?
Maison des Renfrew.
Jane : Je l'avoue, j'attendais un appel de Gardner.
Muriel : Gardner ? C'est un lâche. Notre nom ne sera pas encore traîné dans la boue. Combien pour votre silence ?
Jane : Combien a reçu Mariska ?
Muriel : Je n'ai pas dit l'avoir payée.
Jane : Inutile d'être évasive. Seul un coupable réagirait ainsi à une telle extorsion. Je sais que vous êtes coupable. Mais j'ignore le pourquoi.
Muriel : Vos soupçons m'indiffèrent. Donnez votre prix.
Jane : Votre mari était bel homme.
Muriel : En effet. Quel est le rapport ?
Jane : Il était dominateur, Il agissait à son gré. Il est mort longtemps après le meurtre ?
Muriel : Une semaine. Rupture d'anévrisme.
Jane : Et Mariska... elle vous a quittée quand ?
Muriel : Au même moment.
Jane : Après sa mort, pourtant.
Muriel : Oui.
Jane : Puis-je ? Merci. Vous l'avez renvoyée dès la mort de votre époux, parce qu'Undine... était sa fille, n'est-ce pas ?
Muriel : Oui.
Jane : Et vous ne leur en avez jamais parlé ?
Muriel : Non. J'aimais ma vie telle qu'elle était. Je ne voulais ni scandale ni mensonges. Ils n'ont jamais su que je savais.
Jane : 18 ans de colère refoulée. Comment avez-vous fait ?
Muriel : Personne n'a une vie parfaite.
Jane : Quand vous avez découvert la liaison d'Undine et Jared, vous deviez être furieuse. C'est presque un inceste.
Muriel : Pas presque. C'est un inceste. Quand j'ai su, j'ai... dit à Jared de cesser de la voir. Il a refusé. Il était amoureux d'elle. Il a refusé de rompre.
Jane : Vous lui avez donné vos raisons ?
Muriel : Sûrement pas. Je ne pouvais pas lui dire. C'était trop sordide, trop humiliant.
Jane : Alors vous avez tué Undine, payé sa mère, et envoyé votre fils en prison à vie.
Muriel : Je ne ferais pas ça. [Elle sort une fiole de son sac.] C'est le sang d'Undine. C'est la preuve... que je l'ai tuée. Je l'ai pris pour avouer et faire libérer Jared quand je voudrais. Dès qu'il aurait appris la leçon.
Jane : Quelle leçon ?
Muriel : Il faut savoir se modérer. Et... écouter sa mère.
Jane : Là je n'ai plus rien à dire.
CBI, 2 semaines plus tard.
Jane : C'est bon ?
Rigsby : Oui.
Jane : Bien. On part chercher Renfrew. La planque est prête ?
Lisbon : Oui.
Jane : Bien. On se retrouve là-bas.
Lisbon : S'il te plaît, sois prudent. Rappelle-toi, on fait le jeu de John le Rouge.
Jane : On fait ce qu'il faut. Il est obligé de faire taire Renfrew. Il doit se montrer. On se rapproche. Je le sens.
Lisbon : Tu le sens. Comme un truc de médium ?
Jane : Non. J'ai confiance, on l'aura.
Lisbon : Tu crois jouer avec lui, et il pense jouer avec toi. Un de vous a tort.
Pénitentier.
Jared : Merci. Merci.
Jane : J'ai tenu ma promesse. À votre tour. Dites-moi ce que vous savez.
Jared : Bien. Je dirais tout. Mais ici ? Attendez, laissez-moi respirer un peu. On parlera ensuite autant que vous voulez. J'ai beaucoup à dire. Je vous... revaudrai ça. Je vous dois la vie. Pour le moment, je tuerais pour un cheeseburger frites.
Jane : On passe devant.
Rigsby : Enfilez ça.
Jared : Et "s'il te plaît" ? Je suis un homme libre.
Rigsby : S'il vous plaît.
Jared : D'accord.
En voiture, ils sont pris dans une manifestation.
Rigsby : C'est quoi ça ? Aller poussez-vous !
Jane : Du calme.
Jared jette son café sur Cho et sort de la voiture. Cho, Rigsby et Jane partent à sa poursuite. Il a disparu.
Cho : On s'en va.
CBI.
Lisbon : Ça fait 5 heures qu'il a disparu, et depuis plus rien. La ville étant sous couvre-feu, des amis ont dû l'aider à s'échapper.
Minelli : C'était planifié.
Cho jette une balle sur la table de colère.
Lisbon : Arrête ! Ce n'est pas ta faute.
Cho : La faute à qui alors ? C'est la mienne. C'est tout.
Jane : À vrai dire,c'est ma faute. On est d'accord ?
Lisbon : C'est le passé. Concentrons-nous sur le présent. On doit retrouver Renfrew avant Red John. Où est il ? Qui sont ses amis ? Que va-t-il faire ?
Le téléphone de Jane sonne.
Jared : M. Jane. Je tenais à m'excuser de vous avoir laissé tomber.
Jane : Jared.
Jared : C'était mal de ma part, je sais, mais... contrarier John le Rouge me semble... trop dangereux.
Jane : Vous l'avez déjà contrarié. On doit vous protéger.
Jared : Je ne vous ai rien donné.
Jane : Comment le saurait-il ?
Jared : Il le saura. Il saura. J'ai des amis, ils parleront pour moi.
Jane : Amis ? Quels amis ?
Jared : Vous aimeriez bien savoir !
Jane : Écoutez-moi. Ne les croyez pas. Ce ne sont pas vos amis.
Jared : Vaya con dios Amigo.
Jane : Imbécile ! John le Rouge doit déjà savoir où il est.
Lisbon : As-tu repéré l'appel ?
Van Pelt : Presque.
Jane : Il est à Tijuana, au Mexique, Dans une chambre de Motel, avec une putain.
Minelli : Parce que ?
Jane : Il n'aurait pas appelé sans se croire hors d'atteinte. J'entendais de la musique latine, des klaxons et le bruit de la foule en fond, soit des murs minces et une ville. D'où un Motel à Tijuana.
Lisbon : Et la fille ?
Jane : Il lui fallait un téléphone, et il sort de prison. D'où la putain.
Van Pelt : C'est le numéro de Juana Porfiria Braga, Calle Rojas, 65, Tijuana, Mexique. 5 arrestations pour prostitution. Je localise l'appel.
Minelli : Je contacte les fédéraux de Tijuana. Les gars, venez avec moi.
Cho : Oui.
Jane : Vas-y. Dis-le.
Lisbon : Dire quoi ?
Jane : Tu me l'as dit. J'étais prévenu. Tu peux dire, "je te l'avais dit".
Lisbon : T'inquiète. Plus tard. Ce n'est pas fini. On trouvera Renfrew, et il dira ce qu'il sait.
Van Pelt : Je l'ai. Motel Carona del Norte.
Motel Carona del Norte.
Ils découvrent Jared et la fille mort dans la baignoire avec un smiley de John le Rouge dessinée sur le mur.
Jane : Maintenant, tu peux le dire.
Lisbon : J'en ai vraiment pas envie. Je le garde sous le coude.
Jane : Bien.
Lisbon : Ça veut dire quoi, d'après toi ?
Jane : Que John le Rouge est beaucoup plus puissant que je le pensais. Il m'a devancé tout le temps.
Lisbon : Je parlais du mot sur le mur.
Jane : Aucune idée.
Lisbon : Mais c'est un bon indice, non ? Jared voulait nous dire quelque chose d'important.
Jane : Possible.
Lisbon : La prochaine fois, on l'aura.
Jane : La prochaine fois.
Un téléphone posé sur la table sonne. Jane répond.
Jane : Allô ?
C'est John le Rouge qui rit de son succès.