Hall d'entrée
Hôtel San Desidera, California
(Des personnes de différentes nationalités sont présentes et interviewées par des journalistes TV)
Banderole à l'entrée d'une salle de conférence : "Global Human Rights, Conference 2010"
Lynch : Mais où diable est-il, Stace?
Stacey : Ne vous inquiétez pas, M. Lynch. Je suis sûr qu'il sera là bientôt.
Lynch : Ouais, eh bien, c'est ridicule. Je veux dire, il commence dans moins de cinq minutes.
Stacey : Tout va bien, Monsieur Lynch. Il est ici.
Lynch : Très bien, faites-le monter sur scène et je vais dire à tout le monde qu'il arrive.
Stacey : Ok.
Stacey : M. Brava, j'ai bien peur que nous devions nous dépêcher.
(Un journaliste s'approche.)
Journaliste : M. Brava, aucune copie de votre discours n'a été rendue publique en avance. Pourquoi tant de secrets?
Brava : Eh bien, venez l'écouter et vous saurez.
Journaliste : Pouvez-vous nous dire quoi que ce soit sur ce que vous allez dire?
(Brava s'arrête de marcher vers la salle de conférence)
Brava : Vous voulez en entendre quelques bribes? Très bien. Les gens qui font du trafic humain sont comme des cafards qui se cachent dans l'ombre. Vous devez les exposer à la lumière.
(Le téléphone de Brava bipe, un sms lui est parvenu.)
Journaliste : Qu'est-ce que vous voulez dire par "exposer"? Est-ce que vous nommerez quelqu'un?
[SMS : Retrouvez-moi à la porte du personnel, Carmen.]
Journaliste : M. Brava.
Brava : Attendez ici.
Stacey : Euh, M. Brava.
Brava : Je reviens tout de suite.
Stacey : M. Brava!
Journaliste : C'était Hector Brava, le conférencier pour la Conférence Internationale des Droits de l'Homme.
(Brava se dirige vers l'aile technique de l'hôtel.)
(Au bout d'un long moment d'attente, Stacey se lance à la recherche de Brava.)
Stacey: M. Brava? Nous devons vraiment... (voyant le corps allongé à terre de Brava) Aidez-moi! Quelqu'un, s'il vous plait!
(Elle sort en courant chercher de l'aide.)
Hall de l'hôtel
(Lisbon et Jane entrent, ils sont accueillis par le sheriff.)
Sheriff : Andy Burnside... Sheriff du comté de Kane.
Lisbon : Agent Teresa Lisbon. Voici Patrick Jane, notre consultant.
Sheriff : Salut.
Jane : Salut.
Sheriff : Alors la victime s'appelait Hector Brava. C'était une bonne âme. L'organisation qu'il dirigeait s'appelle "La Fondation Abritant la Lumière". Ils se battent contre le trafic humain. Une conférence est en cours. Il était censé faire une sorte de discours. (à Jane) Alors vous êtes le médium, hein?
Jane : Non. Il n'existe rien de tel que les médiums.
(Lisbon, Jane et le Sheriff Burnside arrivent sur les lieux du crime, Cho est là.)
Cho (à un policier) : D'accord. Merci. (à Lisbon et Jane) On dirait que la cause de la mort est un traumatisme crânien dû à un coup derrière la tête.
Sheriff : Ouais, certains de mes hommes ont trouvé un extincteur recouvert de sang. Aucune empreinte utilisable dessus, cependant.
Lisbon : S'il était ici pour faire un discours, qu'est-ce qu'il faisait là-derrière?
Sheriff : Ça. C'est un message.
Lisbon (lit le SMS) : "Retrouvez-moi à la porte du personnel, Carmen."
Sheriff : On recherche l'expéditeur maintenant.
Cho : Combien de Carmen avez-vous identifiées à l'hôtel?
Sheriff : Deux employées à l'hôtel, deux autres qui suivaient la conférence. Elles ont toutes des alibis, cependant. On va continuer à chercher. Il avait son porte-monnaie sur lui, toutes ses cartes de crédit, beaucoup d'argent, on ne peut donc pas exclure un vol.
Jane : Peut-être. Où est son discours?
Sheriff : Hmm?
Jane : Eh bien, vous venez de dire que Brava était en route pour faire un discours. N'aurait-il pas dû avoir ce discours sur lui, ou des notes au moins ? Vous avez trouvé quelque chose ?
Sheriff : Non.
Lisbon : Découvrez tout ce que vous pouvez savoir sur ce discours.
Cho : Compris.
Lisbon (à Jane) : Quoi?
Jane : Euh, il y a une contradiction ici. Le meurtre en lui-même semble improvisé... L'extincteur, l'endroit semi-public. Mais la mise en scène... Le message était planifié. On ne peut pas parler de vol. Pas d'agression excepté le coup porté à la tête. Ça ne ressemble pas à une colère meurtrière. Ça ressemble plus à un acte de désespoir. Le meurtrier voulait empêcher Brava de faire quelque chose ou de dire quelque chose.
Sheriff : C'est exactement ce qu'a dit notre médium.
Lisbon : Votre médium?
Sheriff : Kristina Frye.
Jane : Vous rigolez.
Sheriff : Quoi, vous avez entendu parler d'elle?
Dans le hall de l'hôtel
Frye (à Stacey) : Détendez-vous. Ne forcez pas le souvenir. Il viendra et les détails émergeront.
Jane : Combien est-ce que vous la payer, sheriff?
Sheriff : Ce ne sont pas vos oignons.
Jane : Oh, tant que ça? Je travaille pour les mauvaises personnes.
Lisbon : Mme Frye, bonjour. C'est un plaisir de vous voir à nouveau.
Frye (à Lisbon) : Vous aussi. Merci. (à Stacey) Nous parlerons plus tard.
Jane : Alors vous avez le sheriff au doigt et à l'œil.
Frye : Le sheriff Burnside est un homme admirablement ouvert d'esprit.
Sheriff : Mm, oui. C'est aussi un homme qui aime regarder la télévision avec un chat pelotonné sur ses genoux pendant que sa mère est assise à côté de lui en train de tricoter. Mais je suis sûr qu'il préférerait que cela reste secret.
Sheriff : Eh bien, je croyais que vous aviez dit que vous n'étiez pas medium.
Frye : Oh, il l'est. Il n'est simplement pas prêt à l'accepter.
Jane : En fait, c'étaient les poils du chat sur vos pantalons, l'absence d'anneau de mariage et l'aura de celui qui vit avec sa mère. Mais si vous voulez croire que son oncle mort Harry est venu me le murmurer à l'oreille, à la bonne heure.
Frye : Est-ce que vous ne vous fatiguez de votre propre cynisme?
Jane : Oh, je suis plus fatigué que jamais. Quelle est l'alternative?
Lisbon (entraînant le sheriff ailleurs) : Pourquoi est-ce qu'on ne leur laisse pas un peu de temps pour se retrouver? Désolé pour l'histoire de la mère.
The Mentalist 2x22
Red Letter
Première diffusion le 13 mai 2010
Dans le parc de l'hôtel
(Jane et Frye marchent côte à côte.)
Jane : J'ai une question. Comment ce fait-il que vous travailliez pour les flics? Je croyais que vous étiez un psychanalyste spirituel. Est-ce que vos patients se sont accrochés à vous?
Frye : J'ai toujours mon cabinet. Pourquoi, vous cherchez un thérapeute?
Jane : Euh, laissez-moi y réfléchir. Non. J'ai entendu dire que les psychanalystes sont une maladie qui se présentent comme un remède. Et au sommet de tout cela, vous ajoutez des fantômes.
Frye : Moquerie par réflexe... un signe d'une âme tourmentée, Patrick.
Jane : Vous vous êtes ennuyée, n'est-ce pas? C'était devenu trop facile de prendre leur argent.
Frye : Non. Je pense que notre don nous oblige à aider les autres.
Jane : Oh, c'est ce que vous pensez?
Frye : Mm-hmm.
Jane : Notre don nous donne l'obligation d'aider. J'aime bien ce concept. Je vais l'utiliser.
Sur la terrasse de l'hôtel
(Lisbon, Cho, le sheriff)
Cho : Van Pelt dit qu'il y a un problème pour tracer le message que Brava a reçu.
Sheriff : Quoi?
Cho : Eh bien, la piste mène à une boîte aux lettres électronique morte. Aucun moyen de retrouver sa trace. Mais elle va regarder ses autres téléphones, parcourir ses appels.
Lisbon : Et pour ce qui est du discours?
Cho : Il n'y a aucune information pour l'instant. On ne sait pas s'il l'avait sur lui ou pas. Mais on n'a pas encore parlé à sa femme. Elle est à l'intérieur.
Dans un appartement
(Jane sert du thé. Lisbon, Jane, Frye sont presents.)
Ilsa Brava : Hector et moi savions que quelque chose comme ça pourrait arriver. Il disait toujours qu'il y avait trop en jeu pour perdre son temps à s'inquiéter.
Lisbon : Qu'est-ce qui vous inquiétait?
Ilsa Brava : Les trafiquants... Des gens qui profitent de l'esclavage d'autrui. Hector les pourchassait sans relâche.
Lisbon : Y a-t-il quelqu'un à qui vous pensez qui aurait voulu le tuer?
Ilsa Brava : Agent Lisbon, mon mari a reçu une demi-douzaine de menaces depuis Noël. Si vous demandez des noms, eh bien, nous n'avions pas l'habitude de remplir les papiers.
Lisbon : Il allait faire un discours aujourd'hui. L'avait-il sur lui?
Ilsa Brava : Oui. Pourquoi?
Lisbon : Eh bien, il y avait beaucoup de secrets autour de ce discours. Euh, est-ce que vous saviez de quoi il allait parler?
Ilsa Brava : Non. Ce n'était pas inhabituel. Hector partageait rarement les détails de son travail avec moi. C'était sa manière de me protéger. La personne à qui vous devez parler s'appelle Russell Bigelow. Il faisait de la recherche pour Hector.
Frye : Ilsa, um... Est-ce qu'on vous a dit qui je suis et ce que je fais?
Ilsa Brava : Euh, oui.
Frye : Ma communication avec l'autre côté est comme un appel téléphonique longue distance avec une mauvaise connexion. Alors souvent les messages que je reçois n'ont pas de sens pour moi, mais ils ont du sens pour ceux qui sont dans l'au-delà, ok?
Ilsa Brava : Je ne crois pas vraiment à tous ces trucs surnaturels.
Jane : Vous n'êtes pas seule.
Frye : Votre mari veut que je vous rappelle quelque chose... quelque chose qui va vous faire sourire. C'est, euh... Je reçois une image, um... des fleurs de cerisier? Est-ce que ça veut dire quelque chose pour vous?
Ilsa Brava : Oui. Euh... Nous nous sommes mariés sous un cerisier. Comment pouviez-vous savoir ça?
Jane : Il peut se rappeler du feuillage le jour de son mariage, mais il ne peut pas vous qui l'a tué?
Frye : Passer de l'autre côté peut être déroutant. C'est un peu comme se réveiller après une anesthésie. Parfois ça peut prendre du temps pour obtenir quelque chose de clair.
Jane : Euh. Oh, d'accord, ça a un sens.
Lisbon : Est-ce que le nom de Carmen vous dit quelque chose?
Ilsa Brava : Euh, l'opéra. Pourquoi?
Jane (jouant avec un attrape rêves en verre) : C'est mignon. Euh, à mon tour. Ilsa... Est-ce que votre mari vous a déjà trompée? L'avez-vous trompé?
Ilsa Brava : Pourquoi est-ce que vous me demandez ça?
Jane : Vous... vous êtes très noble ... et digne. Très stoïque. Un truc à la Jackie Kennedy. Euh, peut-être que vous vous en foutez. Peut-être que vous êtes heureuse qu'il soit mort.
(Ilsa Brava réfléchit une seconde et lance au visage de Jane sa sous-tasse, qu'il esquive avec le sourire.)
Jane : Peut-être pas.
Ilsa Brava : J'aimerais partir maintenant.
Lisbon : Bonne idée. Jane, assez rigolé. Allons-y.
Jane : Ouais. (Tendant sa tasse vide à Ilsa Brava.) Merci pour le thé. Vraiment délicieux.
Extérieur
(Lisbon, Jane et Frye descendent l’escalier de l'appartement d’Ilsa Brava.)
Lisbon : Joli travail.
Jane : Elle cachait quelque chose. Je voulais savoir quoi.
Lisbon : Et qu'avez-vous appris?
Jane : C'est trop tôt pour le dire.
Frye : Elle a un sacré lancé.
Jane : J'ai vu ça.
Dans les bureaux du CBI
(Cho, Rigsby, Russell Bigelow)
Russell Bigelow : Je... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que je vous parle de tout ça. Je... Je suis juste un chercheur? Je...
Rigsby : Ecoutez, M. Bigelow, nous comprenons que vous soyez effrayé, mais nous devons vraiment savoir ce qu'il y avait dans ce discours.
Russell Bigelow : Vous ne comprenez pas. Ecoutez, le trafic génère des milliards. Je veux dire, il y a des gouvernements derrière tout ça. Ces gens peuvent s'en prendre à n'importe qui. Je veux dire, la mort d'Hector le prouve déjà.
Cho : Alors nous pouvons vous protéger, Russell. Mais seulement si vous nous dites ce que vous savez.
Rigsby : Si vous ne nous aidez pas, alors tout le travail que vous avez fait pour arrêter ces types n'aura servi à rien.
Russell Bigelow : Les trafiquants font des affaires quasi-légales pour blanchir leur argent dans le monde. Je regarde des pistes d'audit. Nous avons fait un lien. C'est ce qu'il y a dans le discours d'Hector.
Cho : Quel lien?
Russell Bigelow : Avez-vous déjà entendu parler de la coalition anti-trafic?
Rigsby : Un des commanditaires de la conférence, c'est ça?
Russell Bigelow : Oui. Une importante association. Elle est dirigée par un type du nom de Christopher Lynch. Ils nous ont assistés pour fermer plusieurs réseaux, mais le trafic a continué. L'argent est simplement allé ailleurs. Alors ça nous a pris du temps pour le tracer, mais nous avons découvert que la coalition est une couverture pour un groupe de trafics. Vous savez, ils nous ont utilisés pour éliminer leur propre concurrence, en se construisant un monopole. Voilà.
Rigsby : C'est le discours?
Russell Bigelow : Ma copie.
Cho : Et pourquoi n'avez-vous pas alerté les autorités lorsque que vous avez découvert ce qui se passait?
Russell Bigelow : Parce que Hector disait qu'il voulait dénoncer Lynch lui-même, en public. Je lui ai dit que c'était trop dangereux, mais il ne m'a pas écouté.
Rigsby : Est-ce que Brava a jamais mentionné quelqu'un du nom de Carmen?
Russell Bigelow : Non. Non, pas à moi. Pourquoi?
Dans les couloirs du CBI
(Hightower et Rigsby marchent.)
Hightower : Alors Bigelow dit que les gens qui se battent contre le trafic humain sont des trafiquants.
Rigsby : Apparemment.
Lisbon : Très bien. Cho et toi allez parler à ce Lynch. Voir ce qu'il a à dire de son côté.
Rigsby : Ok, compris.
Dans une salle de réunion de l'hôtel
(Cho, Rigsby, Christopher Lynch)
Lynch : Vous plaisantez les gars? Parce que votre humour est de mauvais goût. Hector était un collègue proche et un très bon ami.
Rigsby : Qui avait prévu de faire un discours qui aurait identifié votre coalition comme couverture pour les trafiquants, M. Lynch.
Cho : Il vous a nommé explicitement.
Lynch : Ecoutez, quelqu'un est en train de vous mener en bateau, messieurs. Ok, il n'y a aucune base de vérité dans tout cela. Vous pouvez certainement comprendre que c'est dans l'intérêt des trafiquants de nous diviser, faire en sorte qu'on se suspecte les uns les autres.
Cho : On dirait que Brava a fini par vous soupçonner.
Lynch : Oh, s'il vous plaît. Hector voyait des conspirations partout. Vous savez, il aimait être sous le feu des projecteurs.
Cho : Nous avons lu le discours. Il constitue un dossier plutôt convaincant.
Lynch : Ok, écoutez. Nous allons éclaircir tout cela maintenant. Je vais laisser mes avocats vous donner accès à tous nos dossiers, et après vous verrez que la coalition n'a rien à cacher.
Rigsby : Est-ce que le nom de Carmen vous dit quelque chose?
Lynch : Non.
Rigsby : Pouvez-vous penser à quelqu'un qui aurait voulu tuer Brava ?
Lynch : Oh, oui, peut-être seulement quelques centaines de personnes. Je... Euh, attendez une minute. Une chose. Durant le deuxième soir du congrès, j'ai vu Hector se disputer avec un homme du nom de Tariq Sharif à l'extérieur du bar de l'hôtel, et vous pouvez me croire, la dispute concernait une femme.
Rigsby : Comment pouvez dire ça?
Lynch : Parce que je connais ces types, et il ne parlait certainement pas de politique d'immigration.
Dans les bureaux du CBI
(Jane entre, Cho et Rigsby travaillent sur l'ordinateur.)
Lisbon : Qu'est-ce qu'on a avec Lynch?
Rigsby : Il dit qu'un type du nom de Tariq Sharif se battaient avec Brava.
Van Pelt : Je vérifie si je peux avoir une identité sur Sharif maintenant.
Rigsby : J'ai jeté un œil aux dossiers que les avocats de Lynch ont envoyés. Au premier coup d'œil, je n'ai rien trouvé qui soutienne les accusations de Brava.
Cho : J'ai vérifié les enregistrements des appels de Lynch. Il a passé un seul appel juste après que nous avons fini de l'interrogé à un téléphone anonyme jetable.
Lisbon : Est-ce qu'on sait d'où ça vient?
Rigsby : Il y a un truc bizarre...
Cho : L'appel prend fin à une antenne téléphonique au milieu de nulle part.
Lisbon : C'est bizarre.
Rigsby : N'est-ce pas? Alors on s'est dit qu'on irait vérifier.
Lisbon : D'accord.
Van Pelt : Et voilà. Je l'ai trouvé. Voilà Tariq Sharif.
Nuit, bar de l'hôtel
(Lisbon et Jane le traversent.)
Lisbon : Je vais voir si quelqu'un a vu Sharif. (Lisbon va vers le bar, Jane reste à l'écart.) (au barman) Excusez-moi.
(Une jeune femme est intéressée par Jane, lui est embarrassé mais flatté.)
Lisbon (au barman): Est-ce que vous avez vu cet homme? Il fait environ 1.90m, cheveux gris, une moustache? (elle revient vers Jane) Il est près de la piscine.
Jane : Ok.
(Ils font quelques mètres, Jane s'arrête, une autre jeune femme au bar tapote le tabouret à côté d'elle en le regardant, Jane sourit mais fait non de la tête.)
Lisbon (revient sur ses pas pour chercher Jane) : Qu'est-ce que vous faites?
Jane (répond du tac au tac) : Rien.
Près de la piscine
(Un homme portant des lunettes de soleil est attablé.)
Lisbon : M. Sharif?
Sharif : Oui?
Lisbon : Nous sommes du CBI.
Frye (attablée avec Sharif) : Agent Lisbon. M. Jane. Vous n'allez pas vous asseoir?
Jane : Eh bien, ça ne vous dérange pas si on le fait?
Frye : Je venais juste de dire à M. Sharif que son esprit était troublé. Il y a un mal qu'il brûle d'envie de rectifier.
Jane : Mm, intéressant.
Sharif : Hector était un vieil ami Je, euh, je l'ai poussé à reprendre le problème du trafic. Naturellement, je me sens responsable.
Jane : Ce sont de très belles lunettes.
Sharif : Oui.
Jane : Est-ce que je pourrais les essayer?
Sharif : Euh, non.
Jane (essayant d'attraper les lunettes de Sharif) : Ok.
Lisbon : M. Sharif, pourquoi ne pas enlever vos lunettes? Maintenant.
Jane : Oh! Vous avez reçu un... ouch.
Sharif : C'était un malentendu. Il était ivre.
Lisbon : Ça n'avait rien avoir avec Ilsa par hasard?
Sharif : Ce n'était pas du tout ça.
Jane : C'était exactement ça.
Frye : Vous avez une très forte relation avec Ilsa... Un lien.
Jane : Vous voyez?
Sharif : Ilsa et moi étions très proches. Euh... Par hasard, on s'est retrouvés seuls ici le premier soir. J'ai exprimé ma profonde admiration pour elle. Elle m'a retourné mes sentiments mais a eu peur de passer à l'acte. Hector a découvert. Hypocrite qu'il est, il m'a attaqué.
Lisbon : Comment ça hypocrite?
Sharif : Parce qu'il lui était infidèle.
Jane : Mm. Je l'avais dit.
Frye : En effet.
Lisbon : M. Sharif, vous disiez que M. Brava était infidèle?
Sharif : Je suis un pacifiste, pas un lâche. On ne me frappe pas sans répercutions. Je suis allé à sa suite la nuit avant sa mort pour l'affronter. Une femme partait. (Flash-back, une jeune femme descend précipitamment l'escalier de l'appartement de Brava.) Ce n'était pas Ilsa.
Lisbon : C'était quelqu'un de la conférence?
Sharif : Ce n'était pas ce genre de femme. Elle était jeune, jolie, euh, portait des vêtements bon marché. J'imagine que c'était une prostituée.
Frye : Carmen.
Extérieur nuit
(La plaque arrière d'une voiture éclairant une pancarte derrière un grillage)
"Keep out"
(Cho et Rigsby sont dans la voiture.)
Cho : D'après ce que j'ai vu, c'est la seule structure à un demi-kilomètre à la ronde depuis l'antenne téléphonique où l'appel de Lynch s'est arrêté.
Rigsby : Eh bien, je ne vois rien.
Cho : Eh Non. Rien du tout. (Ils descendent de voiture.)
Rigsby : Tu penses qu'ils ont des chiens?
Cho : Probablement.
(Ils escaladent le grillage, marchent lampe de poche allumée dans un dédale de carcasses de voitures)
Rigsby : Hé, écoute. (On entend, étouffés, des appels de personnes.)
Cho : Là. (Cho casse un cadenas sur un camion frigo, ouvre la porte et ils découvrent une vingtaine de femmes, d'enfants entassées.)
Jour.
Dans les bureaux du CBI, une salle d'interrogatoire.
(Lynch, Rigsby, Cho. Hightower et Jane sont dans la pièce voisine, ils assistent à l'interrogatoire.)
Lynch : Vous avez mal interprété la situation. Je ne suis pas du tout au courant de ce pourquoi vous m'accusez.
Rigsby : Vous mentez. Nous avons les enregistrements téléphoniques. Vous avez appelé vos brutes et leur avez dit d'enfermer ces femmes afin que vos types puissent s'échapper.
Lynch : Je suis désolé. Des brutes? Quelles brutes? Et les enregistrements peuvent être truqués.
Rigsby : Non, ces femmes dans le camion... C'était vous. Hector Brava... C'était aussi vous.
Lynch : Vous vous trompez Je pleure pour ces pauvres âmes que vous avez trouvées. Et comme je l'ai dit, Hector était un très cher ami.
Cho : Et à propos de Carmen?
Lynch : Qui est Carmen? Et où est mon avocat?
Hightower: Coriace.
Jane : Un sociopathe Un loup parmi les moutons.
Hightower: Il est un loup en captivité maintenant. (Hightower et Jane sortent de la pièce, discutent en marchant vers les bureaux de l'équipe.)
Hightower : Un appel téléphonique suffit pour le lier à environ 20 différentes charges pour crime, sans même compter l'homicide. Il va s'en aller pour un bon bout de temps. (Jane s'arrête devant le bureau de Lisbon où se trouve Frye.)
Hightower : Elle vous aime bien, celle-là.
Jane : Laquelle?
Hightower : La blonde.
Jane : Quoi?
Hightower : Et vous l'aimez bien.
Jane : Que... Je ne suis pas sûr de savoir où vous voulez en venir.
Hightower : Vous savez très bien où je veux en venir. Avez-vous déjà envisagé de sortir à nouveau avec quelqu'un? Oui, non?
Jane : Comment est-ce qu'on en est arrivé là si vite?
Hightower : Je dis juste, je pense que ça serait une bonne chose.
(Lisbon et Frye sortent du bureau, vont vers Jane et Hightower.)
Lisbon : Qu'est-ce qui serait une bonne chose?
Hightower : Euh, inculper Lynch pour le meurtre de Brava. En est-on prêt?
Lisbon : Un aveu aiderait beaucoup.
Jane : Eh bien, pourquoi est-ce que vous ne le demandez pas à un de ses esprits? Je suis sûr qu'ils fourniront les preuves dont on a besoin.
Lisbon : Où allez-vous?
Jane : Ce cas se résout tout seul sans moi. J'ai des courses à faire. (Jane s'éloigne.)
Hightower : Lisbon. (Elle entraîne Lisbon.)
Lisbon : Oui.
(Jane attend l'ascenseur, Frye le rejoint.)
Frye : Christopher Lynch n'a pas tué Brava.
Jane : Non. L'émotion qu'il essayait de dissimuler était le mépris. Lynch considérait qu'il ne valait pas la peine d'être tué.
Frye : Un homme profondément mauvais, mais pas celui qui a commis ce crime.
Jane : Mm.
(L'ascenseur arrive, ils montent dedans.)
Frye : Et si je ne parlais pas d' "esprits"? Si je parlais plutôt d' "instincts"? Ce serait quelque chose que vous pourriez accepter?
Jane : Oh, oui, peut-être.
Frye : Parce qu'ils me disent de venir avec vous.
Jane : Vraiment? Pourquoi?
Frye : Parce que la dernière fois que vous avez parlé avec Ilsa Engels, elle t'a jeté une tasse à thé.
Jane : C'était une soucoupe. Pas une tasse à thé. Et qui a dit que j'allais voir Ilsa Engels?
Frye : Dites-moi que c'est faux. Elle m'a à la bonne. Je peux communiquer avec son mari. Et elle parlera seulement si je suis là.
Jane : Eh bien, j'imagine que je n'ai pas d'autre choix que de vous amener avec moi.
Frye : Vous pensez que vous m'avez manipulée pour que je vienne avec vous?
Jane : Non. Je pense que je vous ai manipulée pour que vous pensiez que je vous ai manipulée pour que vous veniez avec moi. (Jane sort de l'ascenseur le premier assez rapidement.)
Chez Ilsa Brava
(Jane, Frye, Ilsa Brava)
Jane : Ok, je vais juste venir directement et je vais dire. Je m'excuse pour, euh, les remarques désagréables d'infidélité, et je demande humblement votre pardon.
Ilsa Brava : Mm.
Jane : Désolé.
Frye : Est-ce que ça vous ennuie si nous parlons un peu de Tariq Sharif?
Ilsa Brava : Il était ivre. Il a dit des choses qu'il n'aurait pas dû dire, et je me suis excusée de sa compagnie.
Jane : Et après votre mari l'a frappé au visage.
Ilsa Brava : Je n'ai pas dit à Hector de le frapper, si c'est que vous demandez. Je ne vais pas faire semblant que je suis triste que Hector l'ait frappé. Il a dit des choses qu'il... Il s'est comporté comme un porc et un imbécile.
Jane : Un porc et un imbécile? Ça ne peut pas être bon.
Frye : On doit vous demander à nouveau ce qu'il s'est passé la nuit avant qu’Hector ne meure. (Jane remarque une photo de mariage posée sur une table basse, mars 1997. Sourire espiègle de Jane.)
Ilsa Brava : Je, um... J'avais une réunion de département. Je passais la nuit à Berkeley.
Frye : Et, um, est-il possible qu'une femme ait pu rendre visite à Hector cette nuit?
Ilsa Brava : Si Tariq a dit ça, il ment. Il n'oserait jamais dire ça si Hector était encore en vie. C'est dégoûtant.
Jane (détachant chaque syllabe) : Dégoûtant.
Extérieur jour. Dans le parc de l'hôtel.
(Jane et Frye marchent côte à côte.)
Frye : Um, eh bien, Je... J'imagine que je devrais y aller.
Jane : Ok. Eh bien, j'ai encore des affaires à régler ici, alors, euh...
Frye : Oui, je vais attraper un taxi là-bas devant.
Jane : Ok.
Frye : Ok.
(Frye s'éloigne de quelques mètres.)
Jane : Oh, joli coup pour les fleurs de cerisier, juste en passant.
Frye : Comment ça?
Jane : La photo de mariage... Mars 1997, Washington DC. De mars à avril c'est le festival des fleurs de cerisier à Washington DC.
Frye : Patrick, je ne suis pas aussi maligne.
Jane : Vous êtes très douée. Vraiment fascinant.
Frye : Merci. On se voit plus tard.
Jane : Au revoir.
(Jane retourne vers l'hôtel)
Jane (coup de fil à Lisbon) : Lisbon. Retrouve-moi au bar de l'hôtel.
(Au bar de l'hôtel Jane boit un verre avec une jeune femme.)
Jane : Santé. (à Lisbon qui arrive) Oh, chérie, te voilà. Joins-toi à nous. Euh, je nous ai pris une chambre, et notre amie ici... (Jane se tourne vers la femme assise à côté de lui.)
Blonde assise au bar avec Jane : Novella.
Jane : Novella. Elle va nous aider à explorer de nouvelles frontières.
Lisbon : Non certainement pas.
Jane : Travaille avec moi, Teresa. (S'adressant à Novella) Vous êtes assez, euh, vous êtes assez aventureuse? Parce que ma femme..., elle... elle sort ici de temps en temps.
Lisbon : On y va maintenant.
Novella : Allons à l'étage pour voir. Vous devez juste voir ça avec Howie.
Jane : Ok. Barman!
Barman : Je peux vous aider? Une autre bouteille de champagne?
Jane : Euh, non, merci. Euh... Vous êtes le maquereau?
Barman : Hé. C'est pas sympa.
Jane : Eh bien, le chef d'entreprise, alors.
Barman : L'ami inquiet.
Jane : Peu importe. Nous aimerions amener notre petite soirée à l'étage dans un lieu privé. Novella dit que nous devons vous parler.
Barman : Si c'est pour vous deux ce sera plus cher.
Jane (montrant Lisbon) : Bien sûr. Elle paie.
Lisbon : Je devrais probablement vous dire que je suis un agent du CBI. (Lisbon montre sa carte du CBI.)
Novella : Oh, wow.
Jane : Elle a un flingue. Et des menottes.
Barman : Whoa, whoa, whoa, whoa. C'est un piège. Je veux un avocat.
Jane : Ce que vous voulez c'est jeter un coup d'œil à cette photo et me dire si vous reconnaissez cette homme. (Jane montre au barman une photo.)
Barman : Non. Jamais vu. (Ne reconnaît pas Brava.) Mais ce type... Lui je le reconnais. (Reconnaît Bigelow.) Il est venu chercher une fille ici l'autre soir.
Dans les bureaux du CBI, salle d'interrogatoire.
(Lisbon, Bigelow)
Bigelow : Non. Pas possible. Ecoutez, je ne suis peut-être pas Denzel, mais je m'en sors. En plus, je n'avais pas les moyens pour une prostituée avec mon salaire, croyez-moi.
Lisbon : Pas pour vous. Pour votre patron, Brava. Est-ce que c'est quelque chose que vous avez beaucoup fait... Lui procurer des femmes?
Bigelow : Wow. Le type est mort. Vous allez vraiment traîner son nom dans la boue comme ça?
Lisbon : Je ne cherche pas à détruire la réputation de quiconque, Russell. Je veux juste savoir ce qui s'est passé.
Bigelow : Ilsa était de retour à Berkeley. Il m'a appelé et m'a demandé si je pouvais lui rendre un service. Il ne pouvait pas descendre lui-même au bar, parce que quelqu'un l'aurait reconnu.
Lisbon : Quelqu'un aurait pu vous reconnaître.
Bigelow : Personne ne l'a fait. J'ai eu de la chance.
Lisbon : C'était difficile pour vous.
Bigelow : Bien sûr. Bien sûr, ça aurait été plus facile s'il ne l'avait pas fait du tout, mais... Ecoutez, tout ce que je pouvais faire c'était de l'empêcher de se faire choper.
Lisbon : Pouvez-vous nous dire quelque chose sur la fille?
Bigelow : Euh... Je crois qu'elle s'appelait... Claret.
Dans les bureaux du CBI.
(Van Pelt, Claret)
Claret : Claret. C'est français.
Van Pelt : Que Brava voulait-il dire quand il disait qu'il voulait que ce soit régulier?
Claret : Eh bien, je veux dire, régulier, en fait parce qu'il est mort et tout ça, mais chaque jeudi après-midi ça devait avoir lieu. Il avait une planque à Oakland.
Van Pelt : Vous avez une adresse?
Claret : Bien sûr. Et une clé aussi.
Extérieur jour. Hector Brava's Oakland Townhouse.
(Cho et Rigsby arrivent à la maison de Brava.)
Rigsby : Je crois que c'est celui-là sur la gauche.
Cho : Ouais.
(Dans la maison de Brava)
Rigsby : Est-ce que tu as déjà pensé à, euh... Tu sais...
Cho : Payer pour du sexe? Non.
Rigsby : Ouais. C'est bizarre, hein?
Cho : Bizarre? Non. Coûteux.
Rigsby : Hé. Regarde ça.
Cho : "Carmen." Bingo. (Carte de visite. "Therapeutic Massage. call Carmen 415.555.0168")
Bureaux du CBI.
(Cho, Rigsby, Jane, Lisbon)
Lisbon : Qu'est-ce que vous avez?
Cho : Eh bien, on a pisté le numéro de téléphone de Carmen. C'est un appartement loué à une certaine Sally Alvarez.
Lisbon : Alors "Carmen" était juste un nom qu'elle utilisait pour travailler?
Cho : Mme Alvarez a été attrapée plusieurs fois pour racolage, une fois pour possession de substances. Elle est partie de cet appartement il y a environ un mois, mais son portable nous a donné une adresse valable pour il y a une semaine.
Lisbon : Appelez Burnside. Dites-lui qu'on va la chercher.
Van Pelt : Hé, patron. Il y a eu une Carmen Reyes qui a appelé Brava sur son téléphone de l'hôtel deux fois la nuit avant qu'il ne meure. Elle a laissé son nom sur la messagerie de l'hôtel.
Cho : Il n'y a aucun enregistrement de Sally appelant l'hôtel... Fixe ou portable.
Lisbon : D'où vient l'appel?
Van Pelt : "Sunset Horizon Motor Court" à San Desidera. Une Carmen Reyes s'est enregistrée il y a deux jours. Elle est toujours là.
Lisbon : D'accord. Alors on a deux endroits où aller la chercher.
Jane : Ou nous avons deux Carmen.
Lisbon : Deux Carmen?
Jane : Deux Carmen.
Van Pelt : Qu'est-ce que ça veut dire, deux Carmen?
Jane : Eh bien, ça veut dire que les choses deviennent intéressantes.
Lisbon : Ah, eh bien, tant que c'est intéressant pour vous.
Jane : J'y vais avec Van Pelt.
Extérieur jour
(Jane accoudé au toit d'une voiture regarde le motel.)
Jane : Ces motels ont quelque chose... En même temps démodés et illicites.
Frye : Est-ce que c'est une invitation? (Frye arrive par derrière et surprend Jane.)
Jane : Whoa. Eh bien, regardez-vous, vous vous pointez comme une intruse.
Frye : J'ai eu une prémonition que vous seriez ici.
Jane : Vraiment?
Frye : Non. Lisbon me l'a dit.
(Van Pelt arrive.)
Van Pelt : En-haut. Chambre 204.
Jane : Grace, vous connaissez Kristina?
Van Pelt : Ouais. Salut.
Frye : Salut.
Van Pelt : Est-ce que vos pouvoirs de médium vous ont dit de venir ici?
Frye : J'ai eu l'instinct que vous que vous étiez sur le point d'avoir une brèche dans ce cas.
Jane : Oh, je pense que vous vous avez égayé la journée de l'agent Van Pelt.
Van Pelt : Nous recherchons Carmen Reyes. En fait, nous avons deux adresses pour elle. C'est juste l'une d'elles. Son véritable nom est Sally Alvarez.
Frye : Attendez une minute. Sally Alvarez. Je connais ce nom. Elle a communiqué avec moi récemment. Elle est morte.
Immeuble de Sally Alvarez
(Cho, Rigsby, le gardien de l’immeuble de Sally)
Gardien : Je suis presque certain qu'elle est encore ici. Sally? Sally?
Cho : Ouvrez la porte. (Le gardien ouvre la porte de l'appartement, Cho et Rigsby pénètrent à l'intérieur.) Reculez, Monsieur. Elle est à terre. (Téléphone à Van Pelt)
Van Pelt : Hé, Cho.
Cho : On a trouvé Sally Alvarez. Elle est morte depuis environ six heures. Traumatisme crânien.
Van Pelt : Elle est morte? Oh, mon Dieu. C'est incroyable.
Cho : Pourquoi?
Van Pelt : Kristina Frye a dit qu'elle était morte. Elle l'a prédit.
Cho : Vraiment?
Van Pelt : Oui.
Jane : Je peux avoir ça? Merci. (prenant le téléphone des mains de Van Pelt) Cho, s'il te plaît, ne crois pas tout ce charabia mystique. Grace la crédule a enterré ma piste. J'avais raison. Il y avait deux Carmen.
Cho : Vraiment?
Jane : C'est exact, et nous avons la véritable Carmen juste ici. Carmen Reyes. Elle prétend être la fille d’Hector Brava.
Salle d'interrogatoire du CBI
(Van Pelt et Carmen Reyes. Jane, Lisbon et Frye dans la pièce voisine assistent à l'interrogatoire)
Carmen Reyes (fille de Brava) : Il y a un an, on a diagnostiqué un cancer à ma mère. Euh, ça a empiré très rapidement. Elle est partie en moins d'un an. Avant de mourir, elle m'a dit qu’Hector Brava était mon père. Et après l'enterrement, je lui ai écrit. Il ne m'a jamais répondu. J'ai pensé qu'il l'avait peut-être oubliée. Je lui ai écrit que je ne voulais rien obtenir de lui, que je voulais seulement rencontrer l'homme qui était mon père.
Van Pelt : Il n'a toujours pas répondu?
Carmen Reyes : J'ai vu quelque part qu'il allait faire un discours ici. J'ai décidé d'aller lui faire face.
Van Pelt : Vous étiez en colère.
Carmen Reyes : Je voulais lui parler.
Van Pelt : Vraiment? Quand? Le matin de sa mort?
Carmen Reyes : Le soir d'avant. Je suis allé dans sa suite.
Van Pelt : Que s'est-il passé?
Carmen Reyes : Il m'a laissé entrer. Il était amical, jusqu'à ce que je lui dise que j'étais sa fille. Il est devenu très contrarié et en colère. Il a dit que je ne pouvais pas être sa fille. Il a dit qu'il avait déjà rencontré sa fille et m'a demandé quel genre d'arnaque j'étais en train de lui jouer? Il est devenu très pale et s'est mis à trembler. Il m'a jeté en dehors de la chambre et a fermé la porte à clé. Alors je suis partie.
Van Pelt : Et c'est la dernière fois que vous l'avez vu?
Carmen Reyes : Aux nouvelles ils disaient ce qui c'était passé. Je ne savais pas quoi faire.
Van Pelt : Et à propos du message? L'avez-vous envoyé?
Carmen Reyes : Je n'ai pas de téléphone portable.
Jane : Alors est-ce qu'elle dit la vérité?
Frye : Je ne suis pas sûre L'esprit de Brava est en plein conflit. Je ne peux pas obtenir une lecture claire.
Jane : Vous utilisez quoi, l'appel téléphonique?
Lisbon : Ma question est, si elle dit la vérité, pourquoi est-ce que Sally Alvarez prétendait être Carmen Reyes?
(Cho entre dans la pièce)
Cho : J'ai parlé à Bigelow. Il a gardé un dossier de toutes les correspondances de travail mais ça n'avait rien à voir avec les lettres personnelles de Brava. Il n'y aucun moyen de savoir si son histoire tient la route.
Lisbon : Si Brava est son père, elle a un mobile.
Jane : Elle n'est pas la seule. (Jane sort de la pièce)
Dans l'appartement d’Ilsa Brava.
(Lisbon, Jane, Frye, Ilsa Brava)
Ilsa Brava : Je n'ai jamais pu avoir d'enfants. C'est vrai? Est-elle vraiment la fille d'Hector?
Lisbon : On ne le sait pas, madame. Elle a été d'accord de faire un test de paternité. Je pense qu'elle dit peut-être la vérité.
Ilsa Brava : Alors vous pensez qu'elle pourrait être celle qui a tué Hector.
Jane : Eh bien, peut-être... et puis c'était peut-être vous.
Lisbon : Je dois vous dire madame, c'est assez difficile à croire que vous ne saviez rien à propos de son comportement.
Ilsa Brava : Oui, je le savais. Hector était un homme passionné et héroïque qui s'est dévoué à aider les autres. Ses défauts étaient proportionnellement démesurés.
Lisbon : Et son comportement ne vous dérangeait pas?
Ilsa Brava : Je l'ai accepté. Le bon en lui l'emportait sur le mauvais. S'il me l'avait dit, peut-être que j'aurais pu faire quelque chose pour empêcher sa mort. Peut-être que j'aurais pu le sauver.
Jane : Dans quel but? Comment ce fait-il que vous n'ayez pas voulu échapper à son don-juanisme, à la prison d'un mariage sans amour?
Ilsa Brava : C'est faux! J'aimais mon mari et il m'aimait!
Jane : Eh bien, peut-être que nous pouvons le contacter maintenant.
Ilsa Brava : Vous pourriez faire ça, n'est-ce pas?
Jane : Cela éclaircirait certaines choses.
Ilsa Brava : Vous feriez ça? Vous parleriez à mon mari?
Frye : Oui, Ilsa.
Lisbon (à Jane) : Qu'est-ce que tu fais?
Jane : A quoi ça ressemble ce que je fais?
Dans le jardin de l'hôtel.
(Jane, Lisbon, Frye, Sheriff Burnside)
Jane : Ok, alors Van Pelt amène Carmen. Rigsby va amener Richard Bigelow. Cho va chercher Tariq Sharif et Stacey. Alors tout est prêt.
Sheriff : Tout est prêt pour quoi?
Jane : Nous sommes tous prêt, euh, pour que Kristina Frye contacte l'esprit d’Hector Brava.
Frye : J'ai besoin que tout le monde soit connecté avec son esprit.
Sheriff : Ok. Eh bien, euh, j'imagine...
Jane (à Frye, à voix basse) : Maintenant écoutez, faites en sorte que l'esprit de Brava ait soif de revanche, qu'il veuille mettre une sorte de malédiction sur le tueur, vous voyez ce que je veux dire? Ce genre de chose-là. Et je prendrai les choses en main depuis là.
Frye : Je ne peux pas faire ça.
Jane : Oui, vous pouvez. C'est un mensonge nécessaire.
Frye : Je peux seulement contacter l'esprit d’Hector et lui parler seulement comme il le veut. En faisant autrement j'abuserais de mon don. (Frye s'en va suivie du Sheriff Burnside.)
Lisbon : Est-ce que tout va bien?
Jane : Oui. Tout est bon. C'est parfait.
Dans l'appartement d'Ilsa Brava.
(Ilsa, Frye, Jane)
Ilsa Brava : On commence maintenant?
Frye : Presque.
Jane : Je vais aller ouvrir la porte. (Fait entrer :, Bigelow, Carmen Reyes, Tariq Sharif, Claret) Bienvenue. Entrez. Merci d'être venu.
Frye : C'était la demande de votre mari.
Jane : La fille de votre mari.
(Tout le monde prend place.)
Frye : Eh bien, merci à tous d'être venus. Patrick m'assistera. Alors afin que tout fonctionne, il faut que tout le monde soit calme et concentré. Je veux que vous regardiez la bougie au centre de la table Concentrez-vous la flamme et sur Hector.
Maintenant... il est ici.
Je peux le sentir.
Hector...
A qui souhaitez-vous parler?
Le tueur est ici.
Sachez cela...
Hector Brava dit que... la vengeance viendra. Votre sang sera versé... avant que le soleil ne se lève.
Jane (en transe) : Ohh. Je le sens. Je... je peux presque voir une image. C'est brumeux. Oh, c'est... Ohh, c'est comme si je pouvais presque...
Frye : Hector. Hector, attendez. Stop. Ne partez pas. Montrez-nous qui est le tueur.
Jane : Le voilà. Une porte. "Employés uniquement." Et un hall d'entrée vide. Des pas... Tout prêt... Tout prêt...
(Jane frappe du plat de la main la table basse devant lui. Bigelow, son voisin de droite rebondit sur sa chaise, tombe avec elle)
Cris des femmes de l'assemblée : Aah! Ugh! Oh!
Jane : Je vous vois.
Bigelow : Je suis désolé. (Il relève sa chaise et reprend place.) Vous m'avez foutu la chair de poule.
Jane : Ouh. C'est bon. Vous pouvez vous détendre, Bigelow. C'est terminé. Je sais que c'est vous qui l'avez fait.
Bigelow : Quoi, parce que je me suis affolé et suis tombé de ma chaise?
(Lisbon entre dans la pièce avec un policier en tenue.)
Lisbon : Parce que vous gériez la correspondance de Brava, vous étiez le premier à lire les lettres de Carmen, non?
Jane : Vous avez mis sur pied un rendez-vous avec Sally et lui avez demandé de prétendre être Carmen, et puis vous avez dit à Brava qu'il avait fait l'amour avec sa fille.
Tariq Sharif : Mon Dieu.
Jane : Et après la véritable affaire est arrivée, alors vous avez truqué le message de Carmen, et quand Brava est passé par cette porte de service, vous l'avez tué.
Lisbon : Et vous avez tué la pauvre Sally Alvarez pour couvrir vos traces.
Jane : Mm-hmm.
Frye : Et maintenant vous allez payer pour le crime que vous avez commis. Votre sang va être versé avant le lever du soleil.
Jane : Je ne suis pas sûr de ça par contre.
Bureaux du CBI
(Salle d'interrogatoire, Bigelow, Cho)
Bigelow : C'est venu dans le courrier. Ça sortait du lot. Simplement une... lettre décrivant une liaison que Brava a eue il y a 20 ans, en nommant la femme et l'endroit. Et c'est venu de Carmen Reyes.
Cho : La véritable Carmen. Cela vous donnait tous les faits nécessaires... Des choses à propos de la liaison que seuls Brava et la mère de Carmen connaissaient. C'est exact?
Bigelow : C'est Oui.
Cho : Alors pourquoi l'avez-vous fait? Pourquoi infliger à un homme ce genre de souffrance? C'était l'argent? Ou est-ce que vous aimiez simplement avoir Brava en votre pouvoir?
Bigelow : Vous savez que j'ai fait de la comptabilité sur le trafic pour Brava et lui ai arrangé ces rendez-vous depuis quand, cinq ans? Et pensez-vous qu'il m'a jamais, jamais remercié? M'a dit, "Je suis désolé"? M'a dit, "Je te revaudrai ça un jour, Russell"? J'ai connu Sally dans une maison close du Nord de la Californie. Je lui ai dit que si elle prétendait être Carmen, nous pourrions faire chanter Brava et partager l'argent. La lettre nous a donné tout ce dont nous avions besoin pour faire croire à Brava qu'elle était sa fille. Et il n'était pas du genre à poser beaucoup de questions...
Cho : Puis la véritable Carmen est arrivée.
Bigelow : Ouais. Il m'a appelé dès qu'elle a quitté la chambre, effrayé. Alors j'ai joué l'homme stupide. Mais le matin suivant, il m'a appelé et m'a dit, "Il faut qu'on parle". C'était assez clair qu'il avait compris.
Cho : Alors vous êtes allé à l'hôtel et envoyé un message à Brava depuis le hall d'entrée.
(Flashback, Bigelow envoie le SMS à Brava, qui va au rendez-vous fixé croit-il par Carmen, Bigelow le frappe à deux reprises avec l'extincteur, s'enfuit.)
Bigelow : Je voulais juste... Je voulais juste qu'il se taise.
Cho : Et Sally Alvarez? Elle devait se taire, aussi, c'est ça?
Bigelow : Vous savez, j'étais vraiment un très bon chercheur.
Cho : J'imagine Allez.
Bureau de l'équipe de Lisbon
(Van Pelt, Carmen Reyes)
Carmen Reyes : Agent Van Pelt, vous vouliez me voir?
Van Pelt : Oh, oui. Bonjour, Carmen. Je voulais juste vérifier certaines choses dans votre déposition. Allons dans la cuisine.
(Van Pelt et Carmen sortent du bureau, Frye entre, se dirige vers Jane qui est assis sur son canapé, lisant un livre.)
Frye : Alors... C'était sympa de travailler avec vous.
Jane : Oui. Oui, vous avez été très douée. Euh, vous m'avez presque eu avec votre discours de "Je ne peux pas abuser de mon pouvoir par peur de ce qui pourrait arriver".
Frye : J'ai fait ce que j'ai dit que je ferais. J'ai dit les paroles que les esprits
Jane : Vraiment?
Frye : Vous ne me connaissez pas maintenant? Ne savez-vous pas que je ne mentirais jamais à propos d'un truc comme ça?
(Hightower et Lisbon arrivent.)
Hightower : Mme Frye, merci beaucoup. On aurait pas pu boucler cette affaire sans vous.
Jane : Eh bien, c'est discutable.
Frye : De rien.
Lisbon : Cependant je dois dire qu'il semble que les esprits se sont trompés. J'imagine qu'être mort ne vous rend pas infaillible.
Frye : Eh bien, qu'est-ce que vous voulez dire? Le tueur a été attrapé. Justice a été rendue.
Lisbon : Bien sûr. Mais aucun sang n'a été versé. Regardez, il est juste là.
(En arrière-plan, Cho signe les papiers pour faire emmener Bigelow par un policier, Carmen Reyes donne un coup de poing à Bigelow qui saigne.)
Carmen Reyes : Hé! Hé, hé! Meurtrier!
Jane : Oh, allez.
Extérieur nuit
(Frye et Jane sortent du bâtiment du CBI.)
Jane : C'était un coup de bol. Admettez-le.
Frye : Si vous le dites.
Jane : Oh, je le sais. Les morts sont morts. On ne peut pas leur parler.
Frye : Mais malgré tout je le fais.
Jane : Oui... Vous êtes très douée.
Frye : Je vais de ce côté.
Jane : Ok.
Frye : C'était sympa de vous voir à nouveau.
Jane : Vous aussi.
(Ils se serrent la main, Frye s'éloigne.)
Frye : Au revoir.
Jane : Kristina?
Frye : Oui.
Jane : Ça s'écrit avec un "K", c'est ça?
Frye : Oui.
Jane : Vous voulez boire un café? Je boirai du thé, mais vous pourrez boire autant de café que vous voudrez.
Frye : Oui, j'aimerais beaucoup. Je ne peux pas, cependant. Je... je dois me rendre ailleurs. Euh, peut-être à une autre fois?
Jane : Une autre fois.
Frye : Désolé, pas "peut-être". Certainement. Une fois très bientôt. Appelez-moi.
(Frye s'éloigne, Jane reste sur place, un petit sourire aux lèvres.)