Nuit, terrasse d'un restaurant chic. Giogio's Italian Restaurant. Sacramento, Californie
(Jane et Frye attablés.)
Jane : Vous êtes très en beauté ce soir, si vous me permettez.
Frye : Je vous permets, merci. Vous avez l'air... à peu près égal à vous-même.
Jane : Vraiment ?
Frye : Oui.
Jane : C'est ma tenue pour les rencards.
Frye : Vraiment ? C'est votre premier rendez-vous ? Je veux dire, depuis la mort de votre femme ?
Jane : Est-ce que j'ai l'air de manquer de pratique ?
Serveur : Mon nom est Gérard. Je serai votre serveur ce soir. Voudriez-vous connaître nos spécialités ?
Frye (prenant la main gauche de Gérard dans la sienne) : Pardon de vous interrompre, Gérard, mais je reçois un message... de votre mère. Janette ? ...Janis.
Gérard : Oui.
Frye : Je vous présente mes condoléances. Elle est heureuse maintenant. Et elle veut que vous sachiez qu'elle vous aime de tout son cœur. Et, hum... Votre oncle......Ed me dit, "Roll Tide". Cela représente-t-il quelque chose pour vous, "Roll Tide" ?
Gérard : Le frère de ma mère, Edward. Il est mort il y a cinq ans. Il était receveur en Alabama dans les années 60. On les appelait les "Crimson Tide". Et leur cri de ralliement était "Roll Tide."
(Jane pas content, prend la parole)
Jane : Bien, je vais prendre la soupe du jour, et de l'agneau, une salade Arugula, et le poisson pour la dame. Merci. Je vous en prie.
Gérard (Jane lui rendant le menu) : Merci.
Gérard (Frye lui rendant le menu) : Merci.
(Jane secoue la tête, ces histoires de revenants encore!)
Frye : Quoi ?
Jane : Oh, allez.
Frye : Vous êtes si féroce dans votre manque de foi. Je veux dire, est-ce si dur d'imaginer que je ne joue pas la comédie ? Que je suis vraiment ce que je prétends être. Sa mère m'a envoyé un message. Je voulais aider. C'est tout. Cela m'arrive tout le temps.
Jane : D'accord. Je suis désolé. Roll Tide. (Jane trinque et boit.)
Bureau du CBI
(Van Pelt au se prépare à partir quand une alarme sonne sur son ordinateur, elle se rassoit lasse, en poussant un soupir. Rigsby qui range des papiers la voit.)
Rigsby : Les sales types ne s'arrêtent jamais, hein ?
Van Pelt : Je déteste Internet.
Rigsby : Écoute, si tu veux, je peux prendre. Vas-y.
Van Pelt : Non, c'est bon. C'est juste une alerte web. Quand un nom qui nous intéresse ressort. (Elle clique sur un lien vidéo sur son écran. à l'image, une caméra subjective quelqu'un se dirige vers une maison, y entre par infraction ...) Wayne ?
Rigsby : Qu'est-ce que c'est ?
Van Pelt : Ça ne présage rien de bon.
Rigsby : Relax, c'est... juste un canular. C'est monté, certainement.
Au restaurant
Frye : Vous avez fait de la prison, vraiment ?
Jane : Oui, en effet. Pourquoi est-ce si dur à croire ?
Frye : Combien de temps ?
Jane : J'y suis resté deux jours, et deux nuits luxueuses.
Frye : Et comment êtes-vous sorti ?
Jane : Je me suis juste échappé.
Frye : Je ne vous crois pas, pas une seconde.
Jane : Ce n'était pas... Ce n'était pas si difficile. Tout est dans le timing.
(Frye est écroulée de rire)
Jane : Je ne plaisante pas. D'accord.
(Frye continue de rire.)
Jane : Excusez-moi, je dois m'absenter une minute. (Jane demande à Gérard où sont les toilettes) Merci.
(Jane aux toilettes s'enferme, tourne en rond, se passe les mains sur le visage, touche son alliance, se rince les mains, les essuie avec 3 feuilles de papier, fait tourner son alliance sur son doigt, la regarde, jette le papier et sort, il retourne sur la terrasse du restaurant.)
Jane (de retour des toilettes) : Hey. (Il prend sa serviette sur sa chaise.) Kristina, um... (Il semble triste, sans doute sur le point de lui dire qu'il préfère en rester là et rentrer chez lui.)
Jane (son téléphone sonne) : Oh, désolé. C'est le travail. (Il décroche.)
Van Pelt (au bureau) : Jane, il faut que tu viennes au bureau, tout de suite. (On voit sur l'écran de Van Pelt, un smiley peint sur le mur.) (Rigsby pose sa main sur l'épaule de Van Pelt.)
Générique.
Au bureau de CBI
(À l'écran de l'ordinateur de Van Pelt, on voit la fille se réveiller, voir l'intrus et crier)
(Lisbon, Hightower, Jane et Van Pelt regardent l'écran. Van Pelt accélère le passage du meurtre, on se retrouve avec smiley peint sur le mur à l'écran en pause.)
Van Pelt : Ça a été posté sur Internet il y a une heure, sur un site très fréquenté. Il y a un message attaché à la vidéo. "Je vais devenir ce que j'étais destiné à être. L'enfant de ton enfant me vénérera." On ne sait ni quand ni où la vidéo a été faite.
Lisbon : On dirait une Silverado de 2008 stationnée devant la maison donc c'est récent de moins de deux ans.
Hightower : Est-ce que Red John a fait des vidéos ou des publications dans le même genre avant ?
Lisbon : Non.
Jane (remercie Frye qui lui apporte une tasse de thé, dans sa tasse bleue, elle a un mug.) : Merci.
Frye : Excusez-moi. Pardon de vous interrompre.
Hightower : Oh. Salut, Kristina. Ça fait plaisir de vous voir.
Frye : Oui. Pauvre fille. Pour ce que ça vaut, je sens que cette fille est morte très récemment. Son corps sera découvert très bientôt. Et, elle est proche de l'eau.
(Jane boit son thé.)
Hightower : Est-ce que vous voyez quelque chose en rapport avec Red John ?
Frye : Je ne vois rien à ce propos. Tout le coté Internet est intéressant également ? Je veux dire, pourquoi mettre ça ici ?
Lisbon : Ce clip a été vu plus d'un million de fois. Un désir de célébrité ?
Hightower : Patrick, vous être plutôt silencieux. Que pensez-vous ?
Jane : Je dois voir la scène de crime.
Rigsby : La police de l'autoroute vient juste de signaler un homicide dans la zone de la baie. Un smiley peint sur le mur. Une étudiante du nom de Marley Sparrow. Sa colloc l'a trouvé, elle a appelé il y a environ une demi-heure.
Lisbon : Allons-y.
Frye (à Jane pendant que les autres sortent du bureau) : La baie ?
Jane : Oui. C'est plutôt proche de l'eau. C'est assez étrange.
Hightower : Oh, je vous en prie. C'est plutôt bien joué.
Frye : Je ressens quelque chose de fort à propos de cette affaire.
Jane : Madeline, pourrais-je vous parler une minute, s'il vous plait ?
Hightower : Excusez-nous.
Jane : Elle va vous demander si elle peut venir avec nous. Maintenant, la décision vous appartient, mais j'espère que vous allez refuser. Car je ne travaillerai pas avec elle. Je laisse tomber.
Hightower : Quelles sont vos objections ? Si elle peut nous aider, pourquoi pas ?
Jane : Rien de ce qu'elle pourra nous dire ne sera plus qu'une simple déduction.
Hightower : Bien, elle a les mêmes compétences que vous alors, sans tout le mélodrame. Que voulez-vous ?
Jane : Red John est à moi.
Hightower : Très bien, je vous ai entendu.
Jane : Merci.
Frye : Pardon d'interrompre.
Jane (laisse les deux femmes discuter) : S'il vous plait...
Frye : J'allais vous offrir mes services, mais je présume que M. Jane était en train de vous dire qu'il ne travaillerait pas avec moi. La dernière chose que je souhaite est de nuire à cette enquête, mais si je ressens la moindre chose concernant cette affaire, pourrais-je vous appeler ?
Hightower : Bien sûr, Kristina. Je serai toujours disposée à entendre vos suggestions. Passez une bonne nuit.
Frye : Merci.
(Jane raccompagne Frye à l'ascenseur, tasse de thé à la main elle aussi.)
Jane : Écoutez, je...
Frye : Je comprends parfaitement. - il n'y a pas de problèmes.
Jane : Très bien.
Frye : C'était un rendez-vous plutôt inhabituel, n'est-ce pas ?
Jane : Oui, plutôt.
Frye : Merci. Je vous vois bientôt, j'espère. Voudriez-vous ? (Elle lui tend son mug, qu'il prend.)
Jane : Oui, bien sûr. (Frye s'approche de Jane et lui fait une bise sur la joue gauche.)
(Frye entre dans la cabine, les portes se ferment.)
On arrive chez la victime.
(Dans la chambre de la victime, Jane entre.)
Jane (aux deux scientifiques faisant leur boulot) : Vous me donnez une minute, s'il vous plait. Merci. (à la victime, soulevant le plastique transparent qui la recouvre) Hey, Marley. On va élucider ça pour toi. (Il fait quelques pas dans la chambre)
Brett Partridge (entrant en trombe dans la pièce) : Hey, hey, Patrick Jane. Ça fait longtemps. Alors, qué pasa, l'ami ? Mon équipe a besoin de faire son job.
Jane : Je ne serais pas long. (Jane regarde les photos, les objets...)
Brett Partridge : Vous êtes à la recherche de traces d'ectoplasmes ?
Jane : Oui, c'est exactement ce que je suis en train de faire.
Brett Partridge : On a un planning à respecter, amigo, tic tac. Plus vite vous partirez, plus vite mon équipe pourra trouver de véritables preuves.
Jane : Elle est de l'Iowa.
Elle joue de la guitare.
Elle aime le chocolat noir, le sudoku et le snowboard.
Timide mais forte.
Honorable, modeste.
Elle ne buvait ni ne fumait.
Ses parents sont morts quand elle était jeune.
Et après l'université, elle voulait aider les enfants, les enfants adoptés comme elle.
Ou devenir une chanteuse.
Elle n'avait pas encore fait son choix.
Brett Partridge : Ouais, c'est super, mec. Mais où est Red John ?
Jane : Oh, ce n'était pas Red John.
Brett Partridge : Si vous le dites.
Jane (s'approche très près de Brett, qui n'est pas rassuré! il sort de la pièce) : Si je le dis.
Brett Partridge (à Jane qui est sorti de la chambre) : Connard.
Jane (claquant des doigts faisant un pas dans la chambre) : Oh, assurez-vous que votre équipe envoie ces papiers et ces journaux au bureau du CBI.
Brett Partridge : On le fera.
Jane : Merci.
(Jane sort de la chambre)
Sur le campus de l'Université de Pacific Heights, Orinda, California
(Une chapelle ardente est dressée, des étudiants sont là, l'un d'entre eux filme avec une caméra professionnelle)
(Lisbon et Jane font face à un couple d'étudiants.)
Ruth : Marley était géniale. La meilleure d'entre nous. Une belle âme.
Lisbon : Ruth, vous avez trouvé son corps, n'est-ce pas ? Quand vous êtes entrée dans la maison, avez-vous remarqué quelque chose d'inhabituel avant de trouver son corps ? Quelque chose manquait, ou n'était pas à sa place ?
Ruth : Non, je ne pense pas.
Lisbon : Vous êtes partis combien de temps ?
Ruth : Deux jours, faire du snowboard. Marley devait venir, mais son copain devait venir la voir, alors elle est restée.
Lisbon : Le nom de son ami ?
Ruth : Grady Shipp. C'est un policier de San Francisco. Ils sortaient ensemble depuis, un mois.
Lisbon : D'accord. De quoi avait-t-il l'air ? Quelqu'un de bien ?
Ruth : Marley l'appréciait beaucoup. Elle disait qu'il était super, mais je ne sais pas. On ne l'a jamais vraiment rencontré. Elle allait chez lui la plupart du temps. Et quand il venait la chercher, il l'attendait dans sa voiture.
Jane : Bizarre, non ?
Ruth : Je pense que Marley était un peu embarrassée de sortir avec un flic, vous savez. Donc elle restait plutôt discrète.
Lisbon : Embarrassée, pourquoi ?
Ruth : Marley était cool. Et, bien, les flics sont des "nerds", avec des flingues, non ?
Dylan : Ruth, s'il te plait.
Ruth : Sans vouloir vous offenser.
Jane (mort de rire) : Désolé.
Dans une salle de classe de l'université.
(Lisbon et une professeure)
Professeure de criminologie (Mlle Ketchum) : Marley Sparrow? Oui, j'étais sa responsable académique pendant deux semestres. Gentille fille, mais pas aussi intelligente que ce qu'elle aimait à penser. Mais aucun d'entre eux ne l'est vraiment, n'est-ce pas ?
Lisbon : Avez-vous remarqué des changements dans son comportement récemment ?
Mlle Ketchum : Non. Mais je n'ai pas vraiment fait attention. Ce ne sont que des réceptacles vides, que je dois remplir de connaissances. C'est une coïncidence assez horrible. Le dernier semestre, dans mon cours de criminologie : "Meurtres, mythes et marketing, le tueur en série est un produit". Red John fût mentionné dans le cours. N'est-ce pas étrange ?
Lisbon : Qui l'a mentionné ? A quel propos ?
Mlle Ketchum : Oh, je ne sais plus. C'était il y a huit ou neuf mois.
Lisbon : Avez-vous une liste des étudiants ayant participés a ce cours.
Mlle Ketchum : Vous savez quoi, j'en ai une. Quelque part.
Lisbon : On aimerait vraiment jeter un œil à cette liste.
(nuit)
O'Reilley Tavern. 21 Larry's Golf.
(Cho, Rigsby, Lisbon et Jane sont attablés.)
Cho : Bon, il n'y a aucun Grady Shipp dans la police San Francisco. Il n'y a aucun Grady Shipp, nulle part.
Rigsby : Je me rappel d'un Grady Shipp. Il a tué et mangé son voisin dans Little Rock back, dans les années 90. Il a été exécuté par injection, dans l'État de l'Arkansas en 2002.
Lisbon : Donc, le copain de Marley ne voulait pas que quelqu'un voit son visage, et il a aussi pris le nom d'un cannibale. Ça fait deux choses qu'on peut lui reprocher.
Cho : Dommage que nous n'ayons pas de nom, ni de description.
Lisbon : La colloc, Ruth, a dit qu'il n'est jamais sorti de son véhicule. Peut-être qu'on pourrait lui demander si elle se souvient du modèle.
Jane : Grady Shipp. En 1989, il a fait six mois dans la même aile, à Lompoc, qu'Orval Tanner.
Rigsby : Orval Tanner ?
Cho : L'ami de Red John.
Lisbon (à Jane) : Tu as mémorisé le registre entier de la prison de Lompoc ?
Jane : Et bien, seulement les parties intéressantes.
Lisbon : Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est une blague ? (Jane regarde l'écran de télévision. Une journaliste et Frye sont assises dans des fauteuils. L’émission est sous-titrée.)
Cho : Le copain de Marley serait Red John. Ça n'a pas de sens.
Jackie (la journaliste) : ...dans la chasse de cet animal connu en tant que Red John.
Frye : Bien, ce n'est pas un animal, Jackie. C'est un être humain. Maintenant, il a fait de terribles choses. Mais il est toujours capable de rédemption comme nous tous. Red John... Si vous nous écouter, je vous prie de trouver de l'aide, vous pouvez changer. (Jane est sous le choc, il se lève et sort de la taverne en courant. Les 3 autres le regardent faire sans comprendre jusqu'à ce que Cho, Rigsby et Lisbon se tournent vers l'écran de télévision, les 3 sont scotchés!)
Dans le bureau de Hightower.
Jane (à Frye) : A quoi avez-vous pensé, bon sang ? Ne comprenez-vous pas à qui vous avez à faire ?
Frye : Je comprends, bien sûr.
Jane : Non, croyez-moi ! Visiblement, vous ne comprenez pas du tout.
Hightower : J'ai convoqué Mademoiselle Frye pour lui faire part de ma profonde consternation.
Frye : J'ai parlé avec mon cœur.
Hightower : Peut-être, mais vous vous êtes également offerte une publicité. Et ça me va, mais maintenant je suis en face d'un problème. Nous n'avons aucune obligation de vous protéger...
Frye : Je ne demande pas votre protection. C'est totalement inutile. Red John ne va pas se mettre à ma poursuite.
Jane : Vous êtes aveugle ? Vous avez fait exactement la même chose que moi. Je suis allé à la télévision, et j'ai parlé de lui en pensant savoir qui il était, et il a tué ma femme et mon enfant.
Frye : Patrick, il a cherché à vous punir parce que vous avez menti à son sujet. Je n'ai dit que la vérité, il ne va pas se sentir offensé. Il pourrait même faire ce que je lui ai conseillé. En fait, je pense qu'il va agir dans ce sens. Les gens peuvent changer, Patrick. C'est possible. Agent Hightower, je suis désolée de vous avoir mis dans position délicate. Si vous voulez bien m'excuser, j'ai encore des rendez-vous.
Jane (à Hightower) : Elle a besoin d'une protection constante... la meilleure que vous puissiez lui offrir.
Lisbon (à Rigsby, dans les couloirs du CBI) : L'unité de protection de la police de Sacramento lui fournira une protection, et le CBI se chargera de sa protection rapprochée. Jane et moi prendrons le premier tour de garde. Les prochaines 24 heures, nous nous partagerons la tâche, en alternant avec l'affaire Sparrow.
Rigsby : On sera bien obligé, tôt ou tard, d'arrêter de la protéger. C'est à ce moment qu'il ira la prendre. Il n'aura qu'à attendre.
Lisbon (entrant dans le bureau) : Van Pelt, qu'est-ce tu as trouvé ?
Van Pelt : On recherche Grady Shipp, n'est-ce pas ? Le carnet d'adresse de Marley. (Elle tient un carnet s'adresse avec un élastique intégré, le tout de couleur rose.)
Rigsby : L'écriture est différente. Peut-être est-ce celle de Grady Shipp.
Van Pelt : Je peux ?
Lisbon : Continue à chercher. Rigsby, prends Cho avec toi, et allez voir.
Rigsby et Cho descendent de voiture devant le 1327 E. Alta Loma, Oakland, California.
(adresse qui figurait de la main de Grady Shipp dans le carnet de Marley)
(Rigsby frappe à une porte en fer, pas de réponse, il l'ouvre et pénètrent tous deux à l'intérieur. Rigsby et Cho entendent du bruit venant de l'étage, ils montent l'escalier. En haut des escaliers ils prennent à gauche et font face à un mur complètement recouvert de smileys. Un canapé, une table, un poste radio dessus. Au milieu de la pièce, un sceau.)
Cho : Du sang.
Rigsby : Ouais. (dans le sceau rempli à demi de sang, un pinceau plat)
Cho (s'approchant pour regarder dans le sceau) : De cochon, peut-être.
Rigsby : Pour s'exercer ?
(des bruits de pas viennent du dessus, une verrière sert de toit, soudain un coup de feu la traverse, Cho et Rigsby se planquent avant de se mettre à la poursuite de l'intrus)
Cho : Police ! Stop ! Hey ! Stop !
(Après une poursuite dans le bâtiment, l’inconnu part en moto)
Cho : Je passe l'appel.
(Rigsby reprend son souffle et remarque par terre un cache objectif de caméra)
Cho : C'est quoi ?
devant une maison de ville, Sacramento : "pscychic healings by KRISTINA FRYE american board of medium ..."
(Jane et Lisbon viennent d'entrer dans la maison de Frye)
Jane : Un cache d'objectif. Intéressant. Reproduire le symbole de Red John, et non seulement il nous observe pendant qu'on le poursuit, mais il nous filme également.
Lisbon : Qu'est-ce que ça veut dire ?
Jane : Ça veut dire que le tueur de Marley Sparrow aime les caméras. C'est un voyeur... Un fan, un geek de films gores.
(Rigsby et Cho écoutent Jane par le haut-parleur du téléphone.)
Rigsby : Super. Mais où est-ce que ça nous mène maintenant ? Où va-t-on ?
Jane : Bien, essayez le club vidéo sur le campus.
Rigsby : Très bien.
Jane : Bel endroit. De bon goût.
Lisbon : Pour moi, ça ressemble à ces endroits où on paye bien trop chère pour se faire masser avec de l'huile.
Frye : Salut, je préparais justement le repas. Vous voudrez manger quelque chose ?
Lisbon : Oui, merci.
Jane : Ça ira pour moi.
Frye : Patrick, j'ai réfléchi, et je suis vraiment désolé de vous avoir mis dans une telle situation. Je n'avais pas regardé les choses de votre point de vue.
Jane : C'est bon. Je mangerai quelque chose. N'en faites pas toute une histoire.
À la bibliothèque de l’université
(Rigsby et Cho rejoignent la professeure de Marley, Mlle Ketchum.)
Cho : Mademoiselle Ketchum?
Mlle Ketchum : Oh, la police. Bien. Je savais que j'oubliais quelque chose. D'accord. La voilà. Je devais vous envoyer ça.
Rigsby : Envoyer quoi ?
Mlle Ketchum : La liste des étudiants ayant participés à mon cours de criminologie. Votre collègue me l'avait demandée.
Rigsby : Et vous êtes responsable du club de vidéo également.
Mlle Ketchum : J'ai cet honneur. Vous savez quoi ? J'ai le registre du club de vidéo également. D'accord, oui. Vous voudriez le voir ?
Rigsby : Oui, ce serait bien.
Mlle Ketchum : Et voilà.
Cho : Et où étiez-vous mardi soir, mademoiselle Ketchum?
Mlle Ketchum : Oh, c'est excitant. Suis-je suspecte ?
Cho : Vous l'êtes ?
Mlle Ketchum : Bien... J'aime à penser que je peux encore susciter ce genre de passion.
Rigsby : Alors, où étiez-vous ?
Mlle Ketchum : A la maison, seule. Lisant un livre à propos d'un meurtre non élucidé.
Cho : Il n'y a qu'un seul nom qui figure sur les deux listes, Wesley Blankfein.
Rigsby : Attendez, votre expression là.
Mlle Ketchum : Et bien, c'est un gentil garçon. Plutôt un bon acteur, d'ailleurs. Mais... étrange.
Rigsby : Étrange ? Comment ?
Mlle Ketchum : Je ne sais pas, il y a quelque chose... quelque chose dans son regard.
Dans le couloir de la cité universitaire
(Le concierge réagit à la vue d'une photocopie de la carte d'étudiant de Wesley Blankfein. "pacific heights. student id card. Wesley Blankfein. 109340983. code barre + photo couleur)
concierge : Oui, c'est lui. Je me rappel quand il a emménagé. Je lui ai dit qu'il était plus âgé que la plupart de nos étudiants, et il m'a dit qu'il avait besoin d'échapper à sa mère. Ce qui, je pense, était plutôt étrange comme réponse.
Cho : Et vous l'avez vu pour la dernière fois ?
concierge : Il y a trois semaines... je crois. J'ai pensé qu'il avait une petite amie.
Rigsby : Rien ici.
Dylan et Ruth arrivent dans le couloir.
concierge : Oh, hey, Dylan.
Rigsby : Oh, hey, les jeunes. Une question.
Cho : Vous avez dit que le copain de Marley l'attendait dans sa voiture ? Vous vous rappelez quel genre de voiture il conduisait ?
Ruth : Elle était noire, je pense. Je suis nulle en voiture.
Dylan : C'était un S.U.V. noir.
Rigsby : Quelle voiture Blankfein conduit ?
concierge : Il n'a pas de voiture.
Chez Frye.
Lisbon : Très bien. Essayez de trouver sa mère. Elle sera peut-être où il se trouve. Très bien. Tenez-moi au courant On est sur Wesley Blankfein. On dirait bien que ça pourrait être lui.
Frye : Je ne pense pas. Marley m'a contacté. Le nom de "Blankfein" ne résonnait pas.
Lisbon : - Marley vous a contacté ?
Frye : Oui.
Jane : Bien sûr. Je pense que nous avons eu assez de démonstrations de vos talents, Kristina. Peut-être que le mieux maintenant, serait de s'en tenir aux soins par les pierres et aux, euh, massages de pieds ?
Frye : Réflexologie.
Jane : Voilà. Réflexologie.
Lisbon (répond au téléphone) : Ici Lisbon.
Senton : Agent Senton, FBI Nous avons une affaire ici au lac Tahoe. On dirait bien votre homme, Red John. Le nom de la victime est Jacqueline Sandoval. Vous voulez venir jeter un coup d'œil ?
Frye : Vous pouvez afficher votre sourire arrogant et prétendre connaître tout sur tout. Mais ce n'est pas le cas. Il y a tout un monde que vous ne pouvez même pas imaginer comprendre.
Jane : La natation synchronisée est la seule chose qui me vienne à l'esprit pour le moment. Mais vous devez avoir raison, il y en a sûrement un tas d'autres.
Frye : Qu'y a-t-il ?
Lisbon : Red John a assassiné la femme qui vous a interviewée.
Frye : Oh, mon dieu. (Jane la regarde par en dessous, genre, je t'avais prévenu ma vieille!) Oh, mon dieu.
Lake Tahoe, Nevada
(Jane est dans la chambre de la victime, un smiley rouge au mur, la victime est recouverte d'un plastique jaune, qu'il soulève, sa respiration s'accélère, il le remet en place.
Sort de la chambre, de la maison, il rejoint Lisbon)
Jane : Il s'agit bien de Red John.
Lisbon : Ok, je vais aller voir les fédéraux. Je vais m'assurer qu'ils nous tiennent au courant.
Jane : On devrait retourner auprès de Kristina Frye.
Lisbon : Il y a des officiers partout autour de la maison. Et Van Pelt est avec elle. D'autres agents du CBI sont en chemin. Elle est en sécurité. Je suis sûre que Red John ne prendra pas le risque d'y aller.
Jane : C'est exactement pourquoi il va y aller.
Lisbon : Si c'est le cas, on l'attrapera. Tu vas vraiment rester planter devant la maison, attendre que Red John se manifeste ? Rentrons simplement au bureau, on va travailler sur l'affaire Marley Sparrow.
Jane : Il n'y a rien que je puisse faire d'utile là-bas. Ce Blankfein, correspond au profil, n'est-ce pas ?
Lisbon : Bien, d'accord. Va attendre Red John. Mais ce n'est pas une bonne idée. (Lisbon s'en va et laisse Jane planté là.)
Jane : Hey, attend, on est au Nevada. Tu ne peux pas juste partir et me laisser ici.
De retour dans les bureaux du CBI.
Lisbon : Hey.
Rigsby : Hey, boss. Bon, la mère de Blankfein s'appelle Myra Hauser-Blankfein. Elle habite sur Franklin heights.
Cho : Et elle a un S.U.V. noir, comme celui de Grady Shipp.
Lisbon : Bien. Allez jeter un coup d'œil.
Rigsby : Maintenant ? Ce n’est pas la porte à côté.
Lisbon : Si vous partez maintenant, vous y serez demain matin.
Nuit
(Jane arrive chez Frye, entre dans la maison, un policier lui ouvre la porte extérieur, un autre la porte d'entrée)
Jane : Grace, merci. (Van Pelt se lève du sofa et sort de la pièce, Jane s'avance vers Frye, à Frye) Comment allez-vous ?
Frye : Je vais bien.
Jane : Red John a exprimé son point de vue. Il devrait s'être calmé pour un temps.
Frye : Je sais qu'il l'est. Je vois clairement dans son jeu. Il ressent le besoin de créer de la peur, c'est tout. Maintenant qu'il a fait cela, il s'est calmé. Et je suis hors de danger.
Jane : Vous allez arrêter de dire n'importe quoi ? Vous avez voulu promouvoir votre petit business de voyante, et vous avez commis une grosse erreur. Maintenant, est-ce que... vous allez enfin le reconnaître ?
Frye : Pourquoi êtes-vous ici ?
Jane : Je suis ici parce que je veux vous protéger.
Frye : Et comment allez-vous le faire ? Si Red John passait cette porte maintenant, que lui feriez-vous, de l'hypnose ?
Jane : Je ferais ce que j'ai à faire.
Frye : Si Red John souhaite m'atteindre, il y parviendra. Je préfère penser que ce n'est pas ce qu'il désire. Maintenant, s'il vous plait, partez.
Jane : Je m'en vais.
Jour
Rigsby et Cho frappent à la porte d'un appartement de motel.
Voisine de Madame Blankfein : Vous perdez votre temps.
Rigsby : Madame, nous recherchons madame Blankfein et son fils.
Voisine : partis... En laissant leurs chats affamés. Ce n'est pas bien.
Rigsby : Vous savez où elle serait allée ?
Voisine : Non, elle n'est jamais partie avant. Tous les jours à 11 heures, elle regarde son émission à la télé. Ça fait trois jours que je n'entends rien. Un silence de mort.
Cho : Et son fils Wesley? Vous l'avez vu ?
Voisine : Non, parti également.
Cho : Vous n'avez pas pensé qu'elle aurait pu faire un malaise, là-dedans ?
Voisine : Oui, bien sûr. Mais il y aurait eu une odeur, non ? Si elle était morte ?
Cho : Restez à l'intérieur, s'il vous plait, madame.
Rigsby : T'es prêt ?
(Ils pénètrent dans l'appartement, une douzaine de chats miaulent.)
Rigsby : Rien dans la chambre.
(Cho ouvre un triptyque de miroirs, dedans des photos de Marley par dizaines, des cœurs dessinés dessus. Un smiley est dessiné sur le miroir central)
Cho : Rigsby.
Rigsby : Oh, mon dieu.
Cho : "G.S." ...Grady Shipp.
Rigsby : Bingo.
Dans le bureau du CBI, (le triptyque de miroirs est sur un chevalet, Rigsby, Cho et Lisbon le regardent.)
Rigsby : Dans l'esprit de Wesley Blankfein, aussi connu comme Grady Shipp.
Lisbon : Pas très joli.
Rigsby : On dirait bien qu'il était obsédé par Marley, et lui a dédié un culte. Il a truqué toutes ces photos où ils sont ensemble. Il a ensuite essayé de transformer le fantasme en réalité.
En tant que Grady Shipp, il lui a demandé à sortir. Elle dit oui. Grosse erreur. Le fantasme et la réalité se percutent, et elle meurt.
Lisbon : Ça a l'air de coller. Mais où est-il passé ? Où est sa mère ? Vous n'avez rien trouvé d'intéressant à son appart ? Pas d'ordinateur, rien ?
Cho : Non, seulement des chats.
Rigsby : Regardez les photos avec Marley, elles ont toutes été prises à de moments et des endroits différents. Mais celles de Wesley ont toutes été prises au même endroit. Aucun endroit que l'on connaisse. Peut-être un refuge pour lui.
Cho : Rien n'indique où cela se trouve.
Lisbon à Jane (qui tourne en rond, aux alentours) : Jane, tu veux jeter un œil ? Voir si quelque chose peut être utile.
Jane : Oui, bien sûr. Si tu veux. (Jane s'approche du triptyque, regarde longuement) Ouaip.
Lisbon : Et...
Jane : Il y a une photo de Wesley avec un sigle dans le fond... "KC" en jaune au fond sur un mât. Son ombre pointe dans cette direction.
(Cho tend la photo en question à Rigsby)
Rigsby : Ouais. C'est assez loin derrière mais je peux le voir.
Jane : Oui. Il s'agit du logo de Kenny's Chili... Une chaîne de fast-food dans le sud de la Californie. Il doit y en avoir une cinquantaine.
Rigsby : Tu mémorises ce genre de choses ?
Jane : Et bien, par rapport à l'ombre de Wesley, et la luminosité je dirais que c'était l'après-midi, et le soleil étant à l'ouest... ça place le restaurant à l'est de sa position. Peut-être à un bloc et demi, je dirais.
Rigsby : Il a raison.
Lisbon : Une cinquantaine ?
Jane : Une quincaillerie et un magasin d'alcool à un bloc à côté. Ça devrait réduire le champ des recherches.
Rigsby : On s'y met.
Lisbon : Merci.
Jane : Oh. Non.
Lisbon : Tu devrais passer cet appel.
Jane : Quel appel ?
Lisbon : Bien sûr. Comme si je n'étais pas détective moi aussi.
(Jane passe un coup de fil) (L'image qui apparaît lors d'un appel de Jane sur le mobile de Van Pelt est une crique sur un lac.)
Van Pelt : Salut, Jane. C'est Grace. Kristina fait une sieste. Je peux aller te la chercher si tu veux.
Jane : J'apprécierais, Grace. Merci.
(Van Pelt, téléphone à la main monte à l'étage chercher Frye, Jane est au bout du fil, il entend tout.) Van Pelt : Kristina ? Kristina, Jane pour vous.
Van Pelt (au policier posté devant la porte de la chambre de Frye) : Ouvrez la porte. Kristina ? Kristina ? Kristina ?! (Jane au bout du fil soupire, ferme les yeux, il a compris.)
Van Pelt : Kristina !
Dans les bureaux du CBI.
(Lisbon, Cho, Van Pelt sont assis à la table de conférence)
Cho : Comment a-t-elle passé les gardes ?
Lisbon : On ne sait pas. Mais elle a aussi fait son sac. Elle a pris son passeport et sa carte de crédit, donc on peut présumer qu'elle ne s'est pas faite enlever.
Jane : Non, non, vous ne pouvez présumer de rien. Red John aurait pu le faire et l'enlever.
Lisbon : Peut-être, mais il y a plus de chances qu'elle ait paniqué et qu'elle se cache.
Jane : Oui, ou bien, il l'a attiré dehors d'une manière ou d'une autre...
Lisbon : On va vérifier ses registres téléphoniques. Commençons par contacter ses proches et ses amis. Elle est dehors, quelque part.
Hightower : Excusez-moi agent Lisbon, mais vous devrez différer cet ordre. Les recherches concernant Kristina Frye seront dorénavant menées par l'unité des personnes disparues.
Jane : Quoi ?
Hightower : Ces sont les meilleurs dans leur domaine. Ils la trouveront, si elle peut l'être. Van Pelt, cesser de vous en vouloir, ce n'était pas votre faute.
Van Pelt : Oui, madame, mais...
Hightower : Passez à autre chose. Très bien. Où en est-on sur l'affaire Marley Sparrow ?
Lisbon : Nous avons un suspect en cavale du nom de Wesley Blankfein. Il était obsédé par Red John, et par Marley Sparrow. On dirait qu'il s'était créé un alter ego du nom de Grady Shipp. Un tueur qu'on peut relier à Red John.
Hightower : Vous avez des pistes ?
Cho : Et bien, d'après les photos qu'il a prises, nous avons six endroits qui pourrait lui servir de refuge.
Lisbon : C'est mince, mais c'est tout ce qu'on a pour l'instant.
Hightower : Très bien. Allez-y.
Lisbon : Commençons par nous répartir les zones à explorer. Cho, vous irez à Riverside county. Prends Rigsby avec toi. Van Pelt et moi, nous prendrons la zone de San Bernardino Jane, tu restes ici. Fais une pause.
Jane : Je n'ai pas besoin de pause.
Lisbon : Je pense que si.
Jane : Je devrais plutôt rester actif.
Lisbon : Tu es trop tendu pour être sur le terrain.
Jane : Oh, c'est n'importe quoi.
Hightower : Je suis d'accord avec Lisbon. Prenez un peu de repos.
Jane : Un peu de repos ? Oh, je vais juste... ...m'allonger et faire un petit somme. Ou me détendre avec un bon bouquin. Me reposer ? Je vais bien.
Hightower : C'est discutable. Vous voudriez que je demande une évaluation psychologique ?
(Jane est assis sur une chaise, face à son canapé, la jambe droite en mouvement, il se lève, va vers le triptyque, le regarde, prend une photo de la main gauche, photo de Wesley, devant un magasin qui pose les bras croisés. Une voiture du CBI part de Sacramento, passe dans les collines arides, arrive dans la ville de Salinger Mill, California. Jane en descend, photo à la main)
Jane (à un automobiliste qui roule et devant lequel il traverse) : Désolé.
(se place devant le magasin, traverse la rue en face, un hôtel visiblement à l'abandon. Hôtel Del Corona, 52 North, Esperanza)
Lisbon (répondeur de son mobile) : Laissez un message. Je vous rappellerai.
Jane : Lisbon, c'est Jane. Je l'ai trouvé. C'est au 52, north Esperanza. Hotel Del Corona à Salinger Mill. Je vais... Je vais t'attendre au Kenny's. D'accord ? Appelle-moi quand tu as ce message. Merci.
(Jane retraverse la rue en sens inverse en raccrochant son téléphone, en arrivant au bord du trottoir il fait demi-tour et retourne à l'hôtel Del Corona. Pousse la porte et entre, descend une marche à 2 ou 3 pas de là une raie de lumière descend du plafond, il se place dessus, lève la tête vers le plafond et reçoit un grand coup sur le côté droit de son crâne, il s'effondre assommé.)
(On retrouve Jane assis sur un fauteuil maintenu par 2 bandes de plastique à bulles sur le torse et sur les jambes les deux bras sur les accoudoirs. Une ombre passe devant lui)
Inconnu : Bienvenue, détective.
Wesley (on voit son visage) : Je suis Grady Shipp. C'est si gentil à vous de me rendre visite. Vous êtes un homme chanceux. Très chanceux. Ce soir... Vous aurez l'honneur...
Wesley (à quelqu'un visiblement derrière Jane) : Est-ce qu'on peut la refaire ? Ce soir... Vous aurez l'honneur de mourir, (Jane essaie de regarder derrière lui) en tant que sacrifice pour le Grand Maître, Red John. (Wesley chauffe la lame de son couteau à une des chandelles allumées dans la pièce.) Contemplez... le sang du sacrement du Maître. (Wesley s'approche de Jane)
Jane : Stop. Tu ne veux pas la refaire ?
Wesley : Huh?
Jane : Essai juste de la refaire. Dis-le comme si tu le pensais vraiment. Tu sais, où est la passion ?
Wesley : Contemplez, le sang du sacrement...
Jane : Oh, non. Je n'y crois pas là, allez.
Wesley : du Maître !
Jane : Réfléchis juste 2 secondes, et réfléchis à ce que tu es en train de faire ici, et ensuite on reprendra du début, d'accord ?
Wesley : Uh... (regardant derrière Jane cherchant du secours)
Jane : C'est bon Wesley, je sais ce qu'il se passe ici. Ils retiennent ta mère, n'est-ce pas ?
Wesley : Oui, comment le savez-vous ?
Jane : Ils te forcent à jouer un rôle dans leur petit film de malade.
Wesley : Oui.
Jane : Tu joues le rôle de Grady Shipp, c'est ça ?
Wesley : Oui.
Jane : Ça va. C'est bon. Dylan ! Ruth ! Il faut qu'on parle.
Dylan (s'approchant de Jane) : Merci beaucoup, de ruiner complètement une putain de scène brillante ! Connard.
Ruth : Silence, Dyl. Comment avez-vous su que c'était nous ?
Jane : Bien, vous étiez les seules personnes à avoir mentionné Grady Shipp. Il est votre création. Et c'est vous qui avez tué Marley. N'est-ce pas, Dylan ? Wesley ne ferait pas de mal à une mouche. Seule une personne totalement malade aurait pu faire ça.
Ruth : C'était moi, en fait. Dyl est meilleur avec la caméra. et Marley... Elle a eu ce qu'elle méritait. Cette petite salope dévote. (à Dylan) Continue de filmer. Cette scène est parfaite.
Jane : Sans être méchant, vous ne verriez pas une bonne scène, même si vous vous la preniez en pleine face. Ce n'est qu'un petit film gore de malade, sans intérêt.
Dylan : Ouais, mais réel, mec. Du vrai sang, de vraies tripes. Les vôtres. Wesley, on termine la scène maintenait, ok ? On recommence jusqu'à la fin cette fois... "Contemplez le sang," etc. Et ensuite plante cet imbécile, d'accord ?
Wesley : Je ne sais pas.
Jane : C'est bien.
Dylan : Quoi ? Est-ce que... Non ! Très bien, Ce mec est mort. D'accord, la seule question est si toi et ta mère voulez vivre, ou si vous voulez mourir. Comme lui, d'accord ? C'est toi qui vois.
Jane : Ces personnes sont plus bêtes qu'une oie. Ils vous tueront de toute manière. Tu n'es pas obligé de faire ça.
Ruth : On n'est pas des monstres, Wesley. Nous sommes des artistes. On fait de l'art. Quand le film sera terminé, bien sûr que ta mère et toi serez libre de partir, avec notre gratitude pour votre aide.
Jane : Reste calme.
Dylan : "Contemplez le sang", Wesley.
Wesley : Je suis désolé.
Jane : Wesley. S’il te plait, hey. Contemplez...
(Wesley lève le couteau vers Jane qui se penche sur son côté gauche pour essayer de l'éviter)
Wesley : le sang du sacrement...
Jane : Non, ça va aller.
Wesley : (levant le couteau au dessus de Jane) du Maître !
Jane : Wesley !
(Un coup de feu retentit et on voit s'écrouler Dylan, puis Ruth, l'arme se tourne vers Wesley, on lui a tiré dans la jambe gauche. Wesley est vivant, dans la lumière derrière Jane on voit un personnage vêtu de noir, capuche pointue, Jane s'affole, il tente de se libérer. Ruth est encore vivante, le personnage s'approche d'elle, elle le supplie)
Red John : S'il y a bien une chose, que je ne tolère pas... c'est une pâle imitation de mon travail.
(Ruth supplie le personnage, pendant ce temps Jane essaie désespérément de se détacher, il fini par faire basculer le fauteuil, il atterrit sur son côté droit, il a peur. Wesley voit arriver le personnage en face de lui, il respire fort.)
Red John (à Jane) : Sais-tu qui je suis ?
Jane : Oui.
(Red John, remet le fauteuil en position verticale, il approche son visage portant un masque d'horreur à 10 cm de celui de Jane qui le regarde dans les yeux.)
Red John (toujours à 10 cm du visage de Jane) : "Tigre, tigre, ton éclair luit..."
"Dans les forêts de la nuit,"
"Quelle main, quel œil, immortels"
"Purent fabriquer ton effrayante symétrie ?"
(Jane respire difficilement, la bouche fermée, Red John s'en va par la droite de Jane qui respire un peu plus librement, qui souffle. Soudain une main gantée de noir se pose sur son épaule gauche)
Jane : Ooh!
Red John : J'ai failli oublier... Kristina souhaitait que je te transmette tout son amour. Elle t'aime vraiment beaucoup, malgré vos différences. Roll Tide. (il donne 2 tapes amicales sur l'épaule de Jane)
(Il quitte la pièce, Jane reprend sa respiration essaie de réfléchir, esquisse un sourire.)
Deux jours plus tard dans les bureaux du CBI. (Jane est assis sur son canapé, pensif.)
Lisbon : Ça va ?
Jane : Oui, ça va.
Lisbon : Tu es sûre qu'il n'a rien dit ? Rien du tout ?
Jane (soupir prononcé) : Rien.
(Lisbon laisse Jane duquel on se rapproche et qui a ce petit sourire en coin de celui qui a compris quelque chose)
(Jane ouvre la porte de sa chambre, s'assoie sur son lit de fortune surplombé du simley rouge, un carnet à élastique A5 genre Moleskine à la main droite.)
Jane : "Tigre, tigre, ton éclair luit..."(s'allonge)
"Dans les forêts de la nuit,"
"Quelle main, quel œil, immortels"
"Purent fabriquer ton effrayante symétrie ?"
(William Blake)
(encore ce sourire, il ferme les yeux)
(plan sur Jane allongé sur son lit surmonté de la "signature" de Red John, tel un gisant de la renaissance).