excessif.com 01/09/2010

Mentalist : Interview Simon Baker, festival de Monte-Carlo 2010

Simon Baker, interprète de Patrick Jane, consultant du CBI dans Mentalist revient pour Excessif sur la série et son personnage.

Il est l'une des stars de la télévision américaine les plus en vue de ces dernières années. Après la série Le Protecteur (The Guardian) et un passage au cinéma dans Land of the Dead, Simon Baker rencontre un succès incroyable avec Mentalist, un formula show où il incarne Patrick Jane, un consultant venant en aide au Bureau Californien d'Investigation. A la poursuite de Red John, serial-killer responsable de la mort de sa femme et sa fille, ce justicier atypique ne manque ni d'humour ni de répartie. Comme son interprète.

Pourquoi avez-vous signé pour Mentalist ?
Simon Baker) J'ai trouvé que le scénario était très bien écrit et que le personnage existait de manière très intéressante selon les situations. Je l'ai trouvé habile. J'ai aimé les éléments de tromperie et cet aspect du protagoniste. J'ai pensé que la série aurait un fort potentiel de divertissement. Le personnage n'était pas totalement abouti dans le premier script. J'ai donc pu lui apporter beaucoup.
 
Vous êtes de plus en plus à l'aise avec Patrick Jane. Pensez-vous qu'au bout de deux ans, il y a beaucoup de vous dans le personnage ?
SB) Non, je crois qu'il n'a pas beaucoup changé. Je me suis senti à l'aise avec le personnage dès le début. Il est probablement plus extraverti que moi. Dans tous les rôles que j'interprète il y a certains éléments de moi mais je ne dirai jamais que le personnage est comme moi. La situation est différente. J'ai pris différentes parties de moi-même et je les ai éparpillées en lui en les exagérant.
 
D'une certaine manière, les acteurs sont des mentalistes...
SB) Je suis d'accord avec vous. Bien entendu, cela dépend de la manière dont les acteurs travaillent. Leur compréhension établit une communication avec les autres, permet de se sentir à l'aise avec eux en un rien de temps. Ils doivent être également précis et très observateurs sur ce qui les entoure, à tout moment.

Croyez-vous aux médiums et que pensez-vous d'eux ?
SB) Je ne crois pas en eux mais cela ne veut pas dire qu'ils n'existent pas pour certaines personnes. J'ai une croyance en la croyance. Peu importe votre croyance, c'est la vôtre.
 
La saison 2 de Mentalist commence en France. Que pouvons-nous en attendre ?
SB) La saison 2 démarre sur des tonalités dramatiques. On ressent la frustration de Patrick Jane qui ne progresse pas dans la poursuite de John Le Rouge. Vers la fin de la saison, nous avons bâti des fondations solides pour la troisième, car il y aura une troisième saison. Le tournage débute en Juillet à Los Angeles.
 
Selon vous, quel est le secret du succès de Mentalist ?
SB) Je ne peux vous le dire exactement. C'est une combinaison entre de bons personnages et un côté divertissant. En même temps, la série vous fait réfléchir et vous provoque, mais pas trop... Pour ne pas faire fuir le public. C'est un équilibre entre comédie et tragédie. Il y a un côté vieille école car vous ne savez pas qui a commis le crime et on ne se sert pas de la science pour le découvrir. Il s'agit de décrypter la nature humaine. Cela laisse de la place pour des échanges et des interactions entre les gens.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur Bruno Heller ?
SB) Bruno est le showrunner, celui qui a créé la série. Nous avons une très bonne relation depuis le début du projet. Nous avons des discussions ouvertes et posées sur le show et le personnage. Il me donne beaucoup d'espace sur ce que je veux apporter au protagoniste. Il est incroyablement généreux avec moi. Dès l'épisode pilote, je lui ai parlé de ce que je voulais créer, de la signature qui permettrait aux gens de s'identifier à lui. Une certaine façon d'être à laquelle le public pourrait s'habituer, qu'il pourrait accepter en sachant qu'il serait aussi dérangé. Des chaussures de marque au manteau, en passant par le canapé... Toutes ces petites choses. Le grommellement, le gémissement... Ce ne sont que des choses que j'ai rajouté.
 
Et travailler avec Robin Tunney...
C'est vraiment agréable. Elle est dans le métier depuis longtemps et elle est très professionnelle. Elle travaille dur et fait comme si rien n'était jamais acquis. Elle est honnête et frontale. Elle est douée et on peut avoir confiance en elle.
 
Seriez-vous intéressé par la réalisation d'un épisode ?
Je vais réaliser un épisode pour la troisième saison. Je l'ai déjà fait pour The Guardian.

 

Propos recueillis et traduits par Nicolas Schiavi au 50ème festival de télévision de Monte-Carlo.

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