Télé Poche 08/02/2010

Mentalist

TOUT Sur la nouvelle série évènement

Dès le premier épisode, vous vous êtes entichés de ce héros au sourire ravageur.  Pour vous, Télé Poche est allé à sa rencontre et a assisté à une journée de tournage. Récit

INTERVIEW : Simon Baker

La série a démarré très fort aussi bien aux Etats-Unis qu’en France. A quoi attribuez-vous ce succès immédiat ?

Simon Baker : je fais ce métier depuis assez longtemps pour savoir qu’il est indispensable de bien définir, dès le départ, la personnalité du personnage principal, sinon on aboutit à une impasse. Je me souviens, lorsque j’étais gamin, avoir suivi des feuilletons avec des rôles clefs forts dont les scénarios pouvaient parfois être médiocres. Du moment que les héros me fascinaient, j’avais envie de suivre leurs aventures même si celles-ci ne payaient pas de mine. Ce qui n’est pas le cas du « Mentalist » !

Qui étaient ces personnages ?

Ceux justement qui m’ont inspiré pour définir Patrick Jane : Columbo, Kojak… Des mecs vrais ! J’aime la télévision de ces années-là. Je trouve qu’il se dégage de ces séries une honnêteté rare. Ce sont des flics qui n’avaient pas peur de prendre des risques, de sortir de l’ordinaire. J’aime beaucoup aussi Hercule Poirot, avec son sourire et sa vivacité d’esprit, et Sherlock Holmes parce qu’il porte toujours un regard drôle et amusé sur les enquêtes qu’il mène.

Que sait-on de Patrick Jane au départ ?

Très peu de choses, sinon qu’il aide cette unité spéciale de la police, le CBI, à résoudre des enquêtes, que sa femme et son enfant ont été assassinés. Ce drame reste l’épisode le plus douloureux de sa vie. Un désarroi qui se révélera être à l’origine de son désir de résoudre toutes ces enquêtes.

Patrick a-t-il des dons de voyance ?

Cette interrogation revient souvent, elle fait même débat et nous jouons avec. Patrick Jane va-t-il admettre un jour qu’il a un don de voyance ? En tout cas, en le faisant croire, il trouve la vérité. Donc, il ne s’en prive pas !

Vous campez un personnage à la fois charmant, arrogant, plein d’esprit et extrêmement franc. On sent qu’il n’est pas si éloigné de vous…

Vous savez je suis australien et les Australiens ont une sensibilité très proche de celle des Européens, notamment en ce qui concerne l’humour et l’ironie. Dans chaque personnage que j’incarne, je mets un peu de ma personnalité. Toutes proportions gardées, naturellement, cela varie en fonction du rôle que l’on me donne à jouer. Mais ce petit sourire au coin des lèvres de Patrick Jane, n’est pas innocent. J’avais un ami qui me disait souvent : « Laisse ton sourire te servir de parapluie ! » Donc, lorsque j’ai décidé de jouer « Mentalist » j’ai pensé que j’allais pas mal m’en servir.

Vous avez détrôné Patrick Dempsey dans le cœur des téléspectatrices. Etiez-vous prêt à un tel succès ?

Pas franchement. C’est un peu violent : d’un seul coup, votre existence change complètement, dès que vous sortez, on vous reconnaît… En même temps, je dois avouer qu’une fois que j’ai réalisé ce qu’il se passait, je l’ai très bien pris. La célébrité est une machine qui m’importe peu parce que j’ai déjà une vie. En plus, je n’ai rien à vendre de sensationnel, je n’intéresse pas les tabloïds et c’est très bien comme ça.

Vous vivez donc pleinement ce nouveau statut de star du petit écran ?

J’ai l’impression d’être un collégien qui ne travaille pas trop dur et qui s’amuse comme un fou !

Entretien : Franck Ragain,
à Los Angeles

Le sourire au coin des lèvres comme son personnage, Simon Baker nous reçoit aux studios Warner pour nous parler de la série qui fait l’événement, « Mentalist ».

Rendez-vous sur le plateau 9, à Burbank, à côté de celui où se tournait « FBI : portés disparus ». Il est 10.00 du matin ; l’équipe est arrivée aux aurores, comme toujours. C’est déjà le tournage du sixième épisode de la saison 2 : « Black gold and red blood » (« or noir et sang rouge »). L’hisotire de deux familles rivales qui se battent depuis toujours pour du pétrole, « Roméo et Juliette » au pays de l’Oncle Sam. Un épisode crucial puisque Patrick Jane se fait jeter en prison par son patron ! Costume et veston gris, la célèbre mèche blonde qui frise, Simon Baker campe un Patrick Jane encore plus arrogant que d’habitude. Une retouche de maquillage et il reprend la scène. Les acteurs la joueront douze fois en deux heures ! Entre les prises, Simon chausse ses lunettes à larges montures noires pour relire les dialogues de la scène suivante.

« Moteur demandé… Ca tourne ! » Les caméras sont braquées sur Robin Tunney, alias Teresa Lisbon, pour un gros plan. « Vous ne pouvez pas le jeter en prison ! », s’insurge-t-elle. En mordrait-elle pour son collègue clairvoyant ? « Je pense que l’attirance qui existe entre eux est indéniable et va durer quelques années », me confie-t-elle, quelques minutes plus tard. « J’adore travailler avec Simon, c’est un pro et j’apprends beaucoup grâce à lui ». ajoute Robin.

« Si la scène prend autant de temps, c’est parce qu’elle va durer plus de quatre minutes à l’écran et va servi r d’introduction pour l’épisode », me confie un technicien. Finalement, je me retrouve d’abord face à Tim Kang qui joue Kimball dans la série. La vie de son personnage restez assez floue lors de la première année.  « Attendez la seconde saison, le passé un peu sombre de Kimball, qui a travaillé au sein de l’armée, va être révélé. Il aurait fait partie d’un gang… » Dans un coin, Simon Baker discute avec sa maquilleuse, prend sa respiration et repart tourner.

Le plateau du « Mentalist » est typique d’une série américaine : plusieurs salles d’interrogatoire, une salle de repos, un drapeau étoilé, des photocopieuses disposées un peu partout… L’action se situe à Sacramento, capitale de la Californie, et l’un des producteurs me précise qu’ils y sont allés en août 2009, pour tourner quelques scènes en extérieures. Elles seront insérées dans les trois premiers épisodes de la seconde saison.

14.30, la pause déjeuner, enfin. Simon m’accorde un entretien décontracté. Il avale un morceau et rejoint un autre plateau pour le reste de l’après-midi. Pour ma part, je retrouverai toute l’équipe quelques semaines plus tard pour un après-midi en tête-à-tête, cette fois : chacun me donnera alors des indices sur la deuxième saison de cette série qui attire, depuis deux ans, plus de 15 millions d’Américains. Des confidences que je ne manquerais pas de vous faire partager !

F.R.

Interview : Robin Tunney

Robin Tunney : « Patrick et Teresa vont se sentir de plus en plus proches »

Elle incarne Teresa Lisbon, celle à qui Patrick Jane est censé rendre des comptes. Entre deux scènes, elle nous a parlé de son personnage et de ses rapports avec Simon Baker.

Dans les premiers épisodes, Teresa Lisbon se montre plutôt dure avec Jane. Puis, leur relation évolue…

Robin Tunney : oui, ce fut une décision de ma part. Je suis allée en parler avec Bruno Heller, le créateur de la série. Je pensais que cela n’allait pas fonctionner longtemps si c’était la guerre entre Jane et Lisbon. Ils vont donc se sentir de plus en plus proches, au fil des épisodes. Lisbon réalise qu’elle a besoin de Jane pour mener à bien ses enquêtes et, surtout, il y a une affection réelle entre eux…

Quelle est votre relation avec Simon Baker sur le tournage ?

Nous nous entendons vraiment très bien. La série ne fonctionnerait pas de la même façon si il n’y avait pas cette tension en même temps que cette entente entre les deux personnages. Simon me donne de précieux conseils. C’est un homme exquis. Il m’a appris à m’imposer quand il le fallait mais aussi à prendre du recul et à m’adapter aux nombreux réalisateurs avec lesquels nous travaillons. Auprès de mes collègues, j’ai l’impression de former une véritable famille. J’ai une chance inouïe de faire partie du « Mentalist ».

Auparavant, vous étiez connue pour votre rôle dans « Prison break ». Quel souvenir en gardez-vous ?

Je jouais une avocate donc, forcément, j’étais vouée à ne pas faire de vieux os dans cette série !

Votre petit ami, le réalisateur et scénariste Andrew Dominik, est australien comme Simon Baker…

Oui, c’est un complot ! Je me souviens être allée avec lui au Festival de Deauville. Andrew présentait son film « L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford » avec Brad Pitt. Dans la rue tout le monde me criait : « Veronica ! », le nom du personnage que je jouais dans « Prison break ». J’en étais assez fière, je n’avais pas l’impression de bénéficier de ce voyage juste parce que j’étais la compagne du réalisateur !

F.R.

 

FICHE TECHNIQUE MENTALIST

Série américaine
Nombre d’épisodes :  35 (2 saisons).
Première diffusion aux Etats-Unis : le 23 septembre 2008.
En France : le 6 janvier 2010 sur TF1.
L’histoire : un ancien faux médium, dont la femme et la fille ont été assassinées, aide la police  résoudre des enquêtes criminelles.

PREMIERS PAS

Au début de sa carrière, Simon Baker a joué dans la série australienne « Hartley, cœur à vif ». Plus récemment, il est apparu en séducteur torride dans le film « Le diable s’habille en Prada » avec Meryl Stree et Anne Hathaway.

VIE PRIVEE

Simon Baker est marié depuis 1998 avec l’actrice Rebecca Rigg qui est une véritable star en Australie. Ensemble, ils sont les heureux parents de trois enfants, Stella 16 ans, Claude 11 ans et Harry 8 ans. Harry et Claude ont des marraines célèbres, stars et amies compatriotes du couple, Nicole Kidman, pour le premier, Naomi Watts, pour le second.