Télé magazine 02-08/01/2010

17 millions de fans américains... Et un succès qui ne devrait pas se démentir en France.

Mentalist, polar total

Diaboliquement observateur

La série évènement Mentalist succède à Grey’s Anatomy. Simon Baker y joue un consultant pour la police, qui se sert de son acuité mentale pour résoudre des affaires compliquées…

Est-ce que vous avez développé votre sens de l’observation et votre intuition depuis que vous jouez le rôle de Patrick Jane ? – J’aurais aimé, mais malheureusement non. Pour tout vous dire, en tant que mentaliste (N.D.L.R. un mentaliste est une personne qui utilise l’acuité mentale, l’hypnose et/ou la suggestion), je suis un assez bon acteur. Par contre, en tant qu’acteur, je suis un mentaliste minable.

Ce monde parallèle du mentalisme vous fascine-t-il ? – Je suis assez narcissique pour m’y intéresser. Quand je vois un cartomancien, je le consulte et je le paie pour l’entendre parler de moi. Quand j’ai commencé à plonger dans le sujet du mentalisme, j’ai remarqué que les très bons mentalistes sont ceux qui paraissent naturels. Souvent les médiums en font trop, comme mon personnage dans l’épisode pilote. Mon un bon, comme l’Anglais Daren Brown, c’est fantastique. Tout ce qu’il fait semble sans effort, on n’a jamais l’impression qu’on se paie notre tête.

Est-ce que vous avez dû apprendre des vrais tours de main ? – Pas du tout. L’auteur du script me fournit tout. Par exemple, dans des épisodes, je dois hypnotiser une fille. Quand on m’a envoyé le script, était joint aussi un gros bouquin sur l’hypnotisme. (Rires) Il y avait tout ce qu’il me fallait là-dedans, même plus.

Votre personnage a un côté malin… - Ce qui me plaît dans ce personnage, c’est son humour et le côté irrévérencieux de son caractère. Il est sans arrêt entre l’actif et le réactif, ce qui était un challenge. Ce que j’aime aussi, c’est qu’il est loin d’être parfait. Il y a toujours un jeu de devinette. Souvent, il essaie de désorienter les gens, de les mener dans la mauvaise direction. Parfois ça marche, parfois ça foire complètement. Ces imperfections le rendent encore plus crédible.

Chaque semaine, le mentaliste est face à un nouveau mystère. – Mais il y a aussi des histoires autour des personnages qui continuent à travers les épisodes. L’histoire de mon personnage se dévoile au fur et à mesure. Le crime est toujours différent dans ce monde, mais ceux qui luttent contre ces crimes sont les mêmes, des vrais gens avec des vraies histoires. Donc il y a une bonne dose de conflit et beaucoup d’espace pour une interaction intéressante entre les caractères. Suspense, suspense… (Large sourire espiègle)

Vous êtes Australien, votre pays vous manque-t-il ? Que saviez-vous de la Californie avant de venir vivre ici ? – J’ai grandi dans un paysage magnifique. Ca me manque parfois, ainsi que les très bons amis que j’ai là-bas et que je ne vois plus assez souvent. En ce qui concerne la Californie, il y avait deux stations télé quand j’étais môme, une chaîne commerciale et ABC  J’ai donc été imbibé de séries comme Quincy et Columbo, qui reflètent une certaine image de la Californie. C’est une expérience fantastique de vivre ici, malgré les différences, ou peut-être à cause de différences…

Avez-vous un talent caché ? – (il rigole) Je suis sûr que vous aimeriez entendre quelque chose de paranormal ? Eh bien, non. Par contre, je suis un assez bon jardinier. Je peux passer des heures à tailler, à planter, à bêcher… Ca me donne l’impression de faire un truc de constructif, de voir les choses grandir… un peu comme pour mes enfants, quoi.

Par Charles Davis

Photos comme dans l'article papier

décembre 2009